Aujourd'hui, j'ai l'immense privilège d'être invité dans la demeure de notre Hokage qui est également le nouveau chef de mon clan. Quand ma femme m'a annoncé cette nouvelle, je ne la croyais pas. Mais avec ses mots, elle me montra que ses dires étaient vrais. Midi, c'est l'heure à laquelle j'avais rendez-vous. J'avais devant moi deux heures pour me préparer, j'ai profité de ce temps qui m'était imparti pour flâner dans les ruelles chaudes du village. Pendant que je marchais dans ses rues où les épices du pays enivraient mes sens, je me remémorais les fois où j'ai pu croiser Takashi. Comme tous ceux qui commencent à avoir des cheveux blancs ou qui en ont déjà, je l'ai connu nourrisson quand son père nous l'a présenté. Nous routes se sont déjà croisées plus d'une fois lorsqu'il était en âge de devenir un homme et un valeureux Ninjas. Il était la génération future qui était aussi des plus prometteuses. Quand il avait treize ans, moi j'étais tout juste retraité. Que les années passent vite, quand je reprends du service lui est devenu le Chef du Village et des Cho.

Il faut être honnête, je ne m'attendais pas à ce qu'un Cho devienne le Kage du village caché de la feuille et surtout qu'il soit aussi jeune. Mais quand on regarde sa ligné en peut comprendre pourquoi il est arrivé tout en haut de la pyramide. Son père était un grand, j'ai eu la chance de pouvoir combattre à ses côtés, quelle tristesse qu'il nous est quitté sitôt. Comme on le dit, se sont toujours les meilleurs qui partent les premiers. D'ailleurs des évènements tragiques l'ont marqué, sa sœur ainsi que sa compagne ont été assassinées lorsqu'il n'était plus domicilié à Konoha, de plus je ne sais même pas pourquoi il a été quitté notre village pendant cette période. Enfin, l'importance et qu'il soit des nôtres et pourvu que cela dure, je n'ai pas envie que la Mort le prenne, lui qui est si jeune. Ma balade m'a fait perdre toute notion de temps puisqu'il était presque midi. J'ai bien dû marcher pendant une bonne heure et demie à tout casser.

Je frappais à sa porte et j'attendis que l'on vienne m'ouvrir, ce fut une jeune femme qui m'a accueillie. Elle me demanda de la suivre. J'arrivais dans un ravissant jardin où se trouvaient plusieurs cerisiers en pleine fleuraison. Le parfum qui se dégageait de ce lieu était envoutant, j'avais l'impression que toutes les mauvaises tensions que j'ai pu accumuler ces derniers jours étaient en train de disparaître. Au loin je vis le Hokage. Je me dirigeais vers ce dernier et nous nous serrâmes la main comme il fallait. Mon hôte me fit un signe de la main, il montra une table qui fut dressée dans ce petit coin de paradis. Nous nous dirigeâmes vers cette dernière. Mais avant de nous asseoir, l'homme me demanda comment allait ma famille. J'enlevais ma capuche afin qu'il puisse voir mon visage et puis cela était un manque de respect que de garder cette dernière en face d'un tel homme. C'est le chef de mon clan maintenant, il faut donc que mon comportement soit irréprochable, je ne peux plus me permettre des familiarités avec lui à moins qu'il m'ait donné sa permission.

« Les miens vont très bien, mon petit garçon ne parle que de vous Takashi-sama. Et vous ? Toutes ses responsabilités ne vous incombe pas trop ? » Lui demandais-je d'un ton interrogateur.

Nous nous assaillîmes sur les sièges qui étaient mis à notre disposition. Je regardais le jeune homme droit dans les yeux, affichant un sourire pour lui montrer que j'étais heureux de me retrouver ici en sa compagnie et je ne pus me permettre de complimenter les lieux.

« C'est très beau chez vous Hokage-sama, c'est un véritable paradis que vous avez là. Néanmoins, ma venue ici demeure un mystère pour moi. Pourquoi m'avoir fait demander ? »

J'ai peut-être ressassé le passé avant de venir ici, mais je me suis toujours demandé pourquoi Takashi m'avait fait venir. C'était une véritable énigme pour moi, même si je pense avoir une petite idée là-dessus. Toutefois, je préfère qu'il me le dise de vive voix, comme ça j'éviterais les quiproquos.

Étonné ! Voilà le sentiment que j'éprouvais lorsque le Hokage m'annonça qu'il voulait personnellement me tester. Je voyais sur son visage qu'il était assez mitigé comme s'il avait des doutes sur ma condition physique pour reprendre du service. Je ne lui en voulais pas, j'étais même ravi que ce jeune homme prenne aussi à cœur son rôle de chef de famille, veillant sur ses frères, sœurs, oncles, tentes, cousins... J'affichais un sourire sur ce visage vieilli, mais encore séduisant. Je ne touchais plus aux ustensiles qui étaient posés devant moi, si Takashi voulait me tester il était impératif que j'arrête de boire ou de manger.

« Si vous voulez me tester Hokage-sama, se sera avant le repas. A mon âge combattre après s'être restauré est assez handicapant. » Lui annonçais-je avec bonne humeur.

C'était quand il voulait. J'étais à sa disposition, tout ce que j'espérais c'est que personne ne nous regarde. Je n'ai pas envie d'être la risée des autres. Je suis bien conscient que l'homme qui se tenait à ma droite était d'un niveau largement supérieur au mien, je fais pâle figure à côté de lui. Néanmoins, je ne me laisserais pas faire facilement, je suis un Cho est dans notre famille la témérité est l'une de nos plus grandes qualités. J'espérais également que nous n'allions pas combattre ici en ce lieu. Je n'ai pas envie que nous saccagions ce ravissant jardin qu'il tenait de ses parents. Mais après, il se peut que ce test ne soit que de simples mouvements et non un petit combat avec un peu d'intensité. De toute façon, j'allais avoir la réponse à cette interrogation puisque je m'adressais de nouveau au Hokage.

« Vous souhaitez que ce test aille lieu de votre propriété ? » Lui demandais-je.

Je laissais quelques secondes s'écouler entre cette question que je lui avais posée et la réponse que j'allais lui faire sur mes motivations de redevenir un Shinobi après tant d'années d'absence et d'une retraite des plus méritées.

« Si j'ai souhaité reprendre les armes Hokage-sama c'est pour une raison, le monde d'aujourd'hui est de nouveau en proie aux maux des hommes. Je refuse que nos enfants vivent dans la crainte et la peur, ils méritent de vivre dans un havre de paix. Si ma contribution peut permettre à la réalisation de ce jardin d'Eden, alors j'aurai fait le bon choix en reprenant les armes et en mettant ma vie de nouveau en jeu. » Dis-je d'un ton solennel.