Journée fatigante, à peine réveillée, Diao était déjà lassée, normal que les heures qui suivaient, lui paraissaient longues, cette nuit-là, la belle n’avait pas fermé l’œil, elle avait passé en revue dix mille fois au moins le dossier sur son affaire. Décidément, le bureau kage voulait en faire une détective, ça devenait pour elle monnaie courante, cette fois, une sombre histoire, où les meurtres étaient signé par des messages ensanglantés, - " Déchet de la société, celle-ci ne veut pas de vous, reposez en paix "- . Ça sentait un certain fascisme dans les propos, un qui dérangeait Diao, qui était-il pour juger, celui qui se prenait pour le dieu de la mort et l’usurpé allait le payer cher, voilà bien que quoi irriter la belle. Le seul lien entre les victimes était la façon dont elles étaient tuées, coupées sec et net pour ce qui pourrait être l’œuvre d’un fuuton, mais ce n’était pas tout, ils, car Diao était persuadé qu’ils étaient plusieurs, ils usaient d’un étrange fuinjutsu pour marquer les corps d’une série de symboles tous plus étrange que les autres.

Bien sûr, elle n’avait pas été assez rapide et le destin avait sévit encore, un nouveau corps attendait sa venue pour ses derniers sacrements, là encore, la scène à laquelle elle assistait l’étonna, le laissant tel quel, le corps de la jeune femme mutilée gisait là. Sans s’en souciait, ils passaient tous là, nommant la seule chose qui leur paraissait important, la zone où cette fille devant trouvait ses clients, curieux sens des priorités et supposition rapide qui est plus. Accroupi face à elle, elle examina, la cause de sa mort semblait venir des entailles diverses qui la recouvrait, enfin, plus exactement de deux d’entre elles qui l’avaient fait se vider de son sang. La plaie net ressemblait à celle faite par des lames de fuuton, l’élimination avait dû être rapide, se distinguait aussi parfaitement une inscription qui ressemblait à du fuinjutsu pour sa part. Regardant de plus près, celle-ci sur son torse semblait plus ancienne antérieur au moment de sa mort, peut-être même de plusieurs jours, elle qui à première vue c’était faite en brûlant la peau avait parfaitement cicatrisé, l’affaire de quelques jours tout de même. D’ailleurs, en y repensant, c’était la même marque que les autres victimes, que représentait-elle au juste, Diao fut convaincu que c’est par là qu’il fallait commencer.

Un autre point délicat restait à être faire, identifier les victimes, les visages massacrés ne le permettaient plus, aucune marques distinctives jusque ici mis à part la marque de fuinjutsu, mais cette fois, les coupables ou le, qui sait, avait laissé échapper un détail important. Dans cette magnifique coiffure qui ornait son crâne, une baguette à chignon n’échappait pas au regard de Diao, la sortant délicatement, elle se ravissait de ce qu’elle lui donnait, un petit sourire en coin. Sur cette décoration pour cheveux, elle pouvait découvrir le nom de la femme gravé, elle connaissait bien ce genre de petits objets, elle-même, adepte de longues visites au temple en avait plusieurs obtenu lors des cérémonies. Avec un peu de chance, celle-ci lui appartenait vraiment, faisant à nouveau le croquis du sceau de fuin dans l’éventualité qu’un détail nouveau lui apparaitrait, elle le posa à la suite de son bloc note avant de quitter les lieux, mais non pas sans recouvrir la femme. La suite ne lui appartenait plus, c’était à l’équipe d’iroujutsu de s’occuper de ça, de toute façon cette dernière ne pouvait plus rien lui apporter.

Au temple, malheureusement, donnant le nom, Diao ne découvrait pas une fidèle, aucun des prêtres n’avaient le souvenir d’elle, cependant, l’un deux semblait connaitre sa grand-mère depuis longtemps, récupérant l’adresse la belle n’avait qu’à se promenait encore dans Kumo pour la retrouver. C’est dans un petit quartier haut perché dans le village qu’elle trouvait cette dernière, discutant un peu avec cette dame à l’âge avancé, la kunoichi omettait volontairement de la prévenir de la mort de sa petite-fille. Plutôt, elle se désignait comme une amie qui souhaitait la retrouver, mais qui avait perdu sa trace, tout de suite, la femme chercha à savoir de quel genre d’amie il s’agissait, elle semblait parler plus de la temporelle de cette amitié que de leur lien direct. Cernant un peu, Diao se désignait en vieille amie, tout de suite, la femme changeait d’expression et sa froideur première s’estompa, la déduction de Diao était bonne, de récentes rencontres devaient poser problème, d’ailleurs, elle n’eut pas à attendre longtemps pour se le faire confirmer.

Passant l’après-midi ici, elle découvrait que sa victime s’était fait enrôler il y a peu dans un mouvement du quartier, un groupe qui se disait maître ici, affirmant protéger les habitants de cette zone bien mieux que Kumo elle-même. Rapidement, elle avoua à Diao qu’une shinobi « officielle » ne serait pas la bien venu ici, pas besoin d’un dessin pour comprendre, elle posait une ultime question sur la place de la petite-fille de la dame, comme prévu, cette dernière voulait les quitter ayant compris le poteau rose. C’était peut-être alors le motif de sa mort, les extrémistes refusent souvent d’être abandonné en cour de route, sa sentence aura été la mort, pas très original. De là Diao se demandait si ce sceau de fuinjutsu n’avait pas un rapport avec ça, une marque de reconnaissance qui sait, peut-être cherchaient-ils à faire des exemples en faisant parler des morts. Ainsi, ils se croyaient trop bien placer pour craindre une enquête officielle, les gens prétentieux faisaient partie de ceux qui agaçaient le plus Diao, eux qui voulaient aux dieux alors recevoir d’ici peu la sanction de ces derniers, la belle n’en doutait pas.

Leur repère, si on pouvait appeler ça comme ça, était digne d’une porcherie, qu’elle débauche ici franchement, un sourcil levé, la belle traçait sa route jusqu’au clown qui trônait fièrement au bout de cette scène ridicule. Elle arrivait au bon moment, car une nouvelle recrue se tenait là, sous les brouhas divers, elle put voir un homme qui gravait du bout ses doigts cette marque qu’elle avait dessiné plusieurs fois, la reproduisant depuis les corps des victimes. Elle était sur la bonne voie, quand sa présence était enfin remarqué, le silence se fit religieux, ces fous ne gardaient même pas leur entrée trop persuadé que jamais personne n’oserait approcher. Diao lançant à la tête d’affiche un signe de la main se stoppa enfin, « Qui c’est celle-là ? » lançait le graveur de chair, « C’est donc vous qui commandez… » lui répondait Diao d’un sourire malicieux. Non pas qu’elle ne sache pas déjà la réponse, un soupçon de discorde ici ne ferait pas de mal, comme prévu le clown qui trônait hurla qu’il était le chef et Diao se fit un plaisir de soulever que son soit disant subordonné avait levé les yeux au ciel…

Le singe s’agitant alors, elle l’ignora complétement pour parler au seul qui l’intéressait, le plus intelligent des deux qui abandonnait alors celui qu’il tatouait ? Lui avait compris le manège de la belle, mais avant qu’il put s’exprimer, l’autre agité avait déjà usé de son fuuton sur le clone de Diao qui éclata sous un nuage de fumée. Surpris alors, il hurla demandant où elle était passé, tous la fourmilière grouillait pour l’attraper, mais voilà qu’elle était déjà bien loin ayant livré à son supérieur la zone où tout ce petit monde grouillait. Pas de chance pour Diao, on ne la conviait pas à la fête, les ninjas de Kumo voulaient régler ça en interne, qu’importe, de toute façon, son boulot était juste de retrouver le meurtrier pas l’arrêter. Seule une chose l’intéressait à elle en rentrant chez elle, étudier ce fameux sceau qu’il gravait sur les corps, l’ayant écouté pendant il semblait gravé des souvenirs dans son dessin et celui-là se révélait, obligeant l’hôte à s’en souvenir lorsqu’il voyait des objets clefs. Ce qui l’intrigua, car c’était une technique de son clan, une des plus vieilles, une de celles qui plus est que la Oni de ses souvenirs avait cherché à obtenir, non, elle l’avait obtenu en fait, là encore, le dilemme lui revenait, rêve ou réalité ce passé…