On peut dire que ça caillait ce matin là. On m’avait déjà dit qu’il faisait froid dans la région, mais à ce point là je n’y songeais pas. Il faut dire qu’on se trouve dans un pays relativement chaud et on est en été. Alors pourquoi diable ne fait-il que onze misérables degrés de merde ?!? Pfou, c’pas possible, c’est toujours pour ma pomme les merdes en toutes sortes. Quand je pense que mon équipier se trouve lui en ce moment en route pour Suna. Il doit crever de chaud, et moi je regrette de n’être pas habillé plus chaudement. Enfin bref, passons, la mission avant tout. Je me trouvais actuellement sur un pont nommé « Pont de Naruto ». Il avait été baptisé ainsi en l’honneur du jinchuriki de Kyubi qui avait dans le passé mis hors de service, avec son équipe, le déserteur Zabuza Momochi du village de Kiri. Ma mission était assez simple, je devais m’infiltrer au sien du village et récolter un grand nombre d’informations. Dit comme ça, on pourrait penser que c’est chose simple, mais pas du tout en fait. Je regardais un peu les environs mais je ne voyais pas grand-chose à cause du foutu brouillard qui était présent. Il n’était pas vraiment épais, mais tout de même assez gênant pour que je ne puisse pas voir vraiment au loin. Je trouvais en tout cas l’endroit bien trop calme. Comme je ne faisais pas attention à ce qui se trouvait devant moi, j’avançais en direction d’une personne sans y prêter attention. Alors que je n’étais plus qu’à dix mètres de ce dernier, je tournais par hasard la tête et le discernait enfin. Immédiatement je pilais pour m’arrêter. Qui cela pouvait-il être ?

Je commençais à étudier mon opposant. Au vu du signe se trouvant sur son porte épée, c’était un ninja de Kiri. Sans prendre plus le temps de réfléchir, je mettais mes mains dans mes sacoches où se trouvait mon argile. Les bouches sur mes mains en avalèrent alors chacune une petite quantité. Je continuais d’examiner le type en face de moi pendant que mes bouches mâchaient l’argile afin de confectionner mes sublimes œuvres. L’homme n’était pas très grand, en tout cas je le dépassais. Il avait des lunettes sur les yeux et les cheveux bleus et courts. Il semblait manquer de confiance, ça se lisait sur son visage. Mais dans son dos je pouvais distinguer quelque chose qui ne présageais rien de bon. Une immense épée avec deux manches et entièrement recouverte de bandages. C’était étrange, je n’avais jamais rien vu de tel. Sauf peut être l’épée de Kisame… Il était donc possible que cette épée soit l’une des sept épées légendaires du village de Kiri. Si c’était le cas, ce gamin allait se révéler être un adversaire coriace. Et si ça ne l’était pas, eh bien ce serait plus simple que prévu. Même si le type n’avait pas l’air dangereux ni sur le point d’attaquer, il ne faisait nul doute qu’il allait très vite le faire. La raison était simple : mes vêtements trahissaient qui j’étais. Du moins à quel groupe j’appartenais. Mon identité, elle, restait dissimulée par mon chapeau qui masquait presque mon visage. Enfin, si ce type me connaissait de nom ou par mes capacités, il verrait vite qui j’étais. Comme mes mains avaient fini de former mes œuvres, je levais ma main droite tout en baissant ma main gauche. En laissant s’ouvrir la bouche de mon bras levé, deux petits oiseaux C1 apparurent. Je faisais exprès de bien montrer à mon opposant mes créations, de cette façon il regarderait ma main droite. Pendant ce temps, j’ouvrais ma main gauche et deux petits mille-pattes tombaient au sol. Il prenait alors deux chemins opposés pour aller en direction de mon adversaire. Les deux passants par le dessous du pont, l’un à gauche, l’autre à droite. Afin de garder mon adversaire calme et immobile le temps que mon piège se déclenche, je saisissais mon chapeau et le laissais tomber au sol, me dévoilant donc aux yeux du type. Logiquement, il allait prendre du temps à essayer de savoir s’il me connaissait ou pas. Et pour m’assurer qu’il reste là plus longtemps, je prenais alors la parole en tendant ma main droite en sa direction.