Naruto no Sousaku
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 Douce illusion, sombre réalité

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MessageSujet: Douce illusion, sombre réalité   Douce illusion, sombre réalité EmptyJeu 5 Juil - 17:00

♥♠♦♣ Mon Alice... ♣♦♠♥


♫ Music ♫


« Alice… Enfin… nous allons… nous allons pouvoir nous retrouver. Cela m’a semblé être une éternité. Mais désormais je possède le pouvoir… Tu n’as plus rien à craindre Alice. Je suis là pour te protéger… Patience… Notre rêve approche.»

Quel délice, quelle plaisance, quelle joie que m’apportait la vue d’une telle merveille. Mon Alice… Tout ce passait exactement comme je l’espérai. Je me trouvai désormais sous la protection du village du sable. Nous n’avions plus rien à redouter de nos ennemis cachés. Je ne les avais pas encore trouvé, mais je savais qu’ils se trouvaient là quelque part, à se complairent dans leurs péchés. Un jour je les retrouverai tous autant qu’ils étaient et je leur ferais payer. Leurs âmes infâmes seraient purifiées par le feu et le sang… Non… Ils ne méritaient pas la rédemption. Nul ne pourrait leur pardonner leurs fautes. Ils avaient bafoué le nom de nos familles. La mort serait la seule issue au tourment que je leur infligerai. Il me tardait déjà de pouvoir découper leurs chairs, de briser leurs os de réduire à néant tous leurs êtres jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucune trace de leurs excès sur cette terre. Et puis, comme pour Zamriel je… Non, je ne devais pas faire cela. C’était mal. Je devais me contenter de tous les massacrer cela serait bien suffisant. Leurs têtes empalées sur des pieux serviraient d’exemples. Elles annonceraient le châtiment réservé à tous ceux qui oseraient défier les Baskerville comme les Wondermad ! Tout cela… tout cela je le faisais pour mon Alice. Pour notre amour, pour que nous puissions vivre en paix… Nous n’avions besoin de personne, seulement l’un de l’autre…

Il était à présent temps de nous retrouver. J’avais attendu ce moment avec tellement d’impatience. La plupart des ninjas du village venaient de partir en guerre contre les bijuus. Ces pauvres insensés ignoraient ce qui les attendaient, mais en soit cela nous arrangeait. La surveillance du village étant diminuée il nous serait facile de nous retrouver en toute discrétion. Je repensai au cadeau que je lui avais offert. J’espérai que la rose lui avait plu. Je lui réservai une autre surprise à l’occasion de nos retrouvailles. Il ne s’agissait pas réellement d’un cadeau, mais d’une représentation symbolique de notre amour et de notre union. Je devais d’abord lui transmettre un message afin de lui indiquer le lieu de notre rendez-vous. Je me demandai si elle était aussi impatiente que moi. Cela faisait plus de deux mois que nous nous étions vus, plus de deux mois depuis cet horrible incident… Tant de choses c’étaient passées depuis. J’avais certainement changé, mais mon amour envers elle n’en était que plus grand. Alors que les shinobis s’afféraient à faire la guerre, le village quant à lui vivait une nouvelle journée de marché. Je suivais ma douce depuis l’aube tandis que cette dernière venait de quitter les quartiers du clan Datenshi, le plus réputé de tout le pays. Ses membres étaient des utilisateurs du Kinton et l’homme qui hébergeait ma tendre aimée se nommait Gaashu. A l’aide de mes nouvelles relations il m’avait été facile d’obtenir toutes ces informations. Je ne voulais pas laisser mon Alice entre les mains de n’importe quel pleutre. Ce dernier semblait se tenir correctement je n’avais donc pas à perdre mon temps avec lui. Du moins dans un premier temps.

Je suivais donc Alice depuis le début de cette douce journée. L’aube profilait depuis l’horizon annonçant son grand retour sur le désert. J’écumai les toits tout en gardant assez de distance entre mon ange et moi afin que personne ne puisse faire le lien entre nos déplacements. Finalement, je parvins en face du marché où je peinais à la suivre du regard parmi cette foule abondante. Un sourire se dessina sur mon visage lorsque je la vis acheter un poulet entier grillé. Cela me rassurait de savoir qu’elle n’avait pas perdu l’appétit. Je m’installai sur le bord d’un toit les jambes croisées et restait là à la contempler durant de longues minutes. Aux yeux de la foule je n’étais qu’un shinobi de plus prenant un peu de bon temps ce qui en soit me convenait parfaitement. Je sortis finalement un stylo ainsi qu’une feuille de ma poche. Je commençai alors à lui écrire un court message de ma plus belle calligraphie. Je le pliai en quatre avant de l’attacher à un fil de chakra. Comme pour la première fois je l’envoyai voleter jusqu’à ma promise qui finit par se poser juste devant ses yeux.

« Nous allons enfin pouvoir nous retrouver. Je serais présent au quartier marchand à minuit. J’espère que la montre te plait. J’aurais souhaité te l’offrir directement. Tu m’as tellement manqué.

Je t’aime Alice »


Puis la voûte céleste vint ensevelir le monde apportant avec elle cette grande dame que l’on nomme Lune. Elle veillait sur nous de son plein éclat. Nous ne pouvions espérer une nuit plus romantique. Caché dans l’ombre d’une habitation, je guettai la venue de ma bien aimée regardant sans cesse l’heure avec ma propre montre ; avisant les secondes qui passaient avec toujours plus d’impatience.. Je pus finalement discerner sa silhouette vers onze heures quarante cinq minutes et trente secondes. Je sentis mon cœur se réchauffer brusquement malgré le froid glacial qui régnait sur le désert. Alice… Mon Alice… Nous allions enfin être réunis… Après tout ce temps… J’actionnai le mécanisme de ma propre montre à gousset pour laisser cette dernière résonner de la même mélodie que celle de mon amour. Elle se retourna brusquement et m’aperçu alors dans l’ombre. Je fus pris d’une extrême compassion à son égard. Je n’aurais jamais dû la laissée seule… Tenant le fétiche en main je m’avançai alors vers elle d’une démarche droite et élégante pour lui montrer que, malgré tout ce qui avait put se passer, je restai le noble que j’avais toujours été. J’étais Eien Baskerville.

-haaa… Alice… Je suis tellement heureux de te retrouver ! Pardonne moi de t’avoir laissé, mais je n’avais pas le choix après tous ce qui nous est arrivé. N’ait crainte mon amour. Je ne te laisserai plus jamais seule…
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MessageSujet: Re: Douce illusion, sombre réalité   Douce illusion, sombre réalité EmptyVen 6 Juil - 11:07






La chaleur accablante demeurait déjà aux premières lueurs du jour. Cette boule de feu rougeoyante meurtrissait ma chair avec toujours plus de voracité dans son incandescence. Bouillonnante, ma peau me faisait mal mais je me devais de résister à sa température destructrice. En tant que Kunoichi, je ne pouvais pas me permettre de jouer les fragiles. Si je m’habituais au climat extrême de Suna alors le reste me paraîtrait beaucoup plus aisé…
Je haletais rapidement comme un animal accablé par la chaleur. Cependant, je ne perdais rien de ma joie de vivre et de mon sourire arrogant.
Aujourd’hui était jour de marché, j’adorais m’y rendre pour contempler les produits exportés des quatre coins du globe et découvrir de nouvelles saveurs. J’avais décidé de m’en procurer une de valeur sure : le poulet ! Le commerçant commençais à bien me connaître car chaque semaine je lui rendais visite, l’eau à la bouche, pour déguster ce met royal. Après la transaction et quelques ryo en moins dans mon porte monnaie, je dégustais avec avidité cette volaille bien méritée.

Douce illusion, sombre réalité Resize11

Puis soudain, tout bascula. Alors que je déjeunais tranquillement, le même phénomène de il y a déjà plusieurs semaines, se reproduisait ! Une feuille de papier pliée voletait avec grâce et agilité alors que nul brin de vent n’était présent en cette cité désertique. Le morceau de papier atterrissait une fois de plus dans ma main comme-ci celui-ci avait été contrôlé pour me parvenir directement. Cela ne pouvait pas être le fruit du hasard. Sous le choc, j’ouvrais de grands yeux en cherchant du regard tout autour de moi tout en serrant fort le message entre mes doigts. Cela n’allait pas recommencer ! L’homme qui faisait cela aimait réellement me torturer !

« Nous allons enfin pouvoir nous retrouver. Je serais présent au quartier marchand à minuit. J’espère que la montre te plait. J’aurais souhaité te l’offrir directement. Tu m’as tellement manqué.

Je t’aime Alice »


Tels étaient les mots inscrits sur le papier dans la même calligraphie parfaite qu’autrefois… Cette fois-ci, il s’agissait d’un rendez-vous… Sceptique, je n’hésitais néanmoins pas à répondre à cette offre. J’avais besoin de réponses et cet individu, qui semblait éprouver énormément de sentiment pour moi, allait sûrement être la clé de mes souvenirs… Il était peut-être le seul entre ces murs à me fournir des informations sur celle que j’étais… La montre… Ma montre… Il en parlait comme-ci c’était lui qui me l’avait offerte et peut-être même concocté si j’en croyais les paroles du grand-père travaillant dans l’horlogerie du village… Je lui manquais ? Quel abruti ! Je n’avais pas la moindre idée de qui il était ! Qui était-il pour moi autrefois ? Eprouvais-je également des sentiments envers sa personne ?RhhAAA ! Quelle torture insoutenable ! Je me prenais la tête entre deux mains alors que je pensais que celle-ci allait imploser. Tout résonnait dans ma tête… Mais qu’était le « tout » ? Après tout elle était vide… Je n’avais plus rien… J’avais perdu ma mémoire … POURQUOI ? J’avais tant que questions à poser à cet homme ! Je serrais les poings et baissais la tête vers le sol. Tout cela était trop dur à gérer… Plus j’en apprenais et plus je me posais de questions… M tête était vide de mes souvenirs mais emplit d’interrogations qui demeuraient sans réponses. Toute cette souffrance allait me rendre folle !
Je ne voulais pas attendre jusqu’à minuit ! J’avais envie de le rencontrer maintenant et de comprendre, de mettre un terme à ce supplice ou le renforcer au contraire… Il paraissait que le corps lui-même pouvait effacer la mémoire si celle-ci s’avérait trop lourde à porter pour l’être désigné… Mais qu’en était-il pour moi ? Avais-je volontaire fait abstraction de mes souvenirs pour éviter d’en souffrir ? Si j’avais pensé agir ainsi c’était raté !

En toute hâte, je courais me réfugier dans une ruelle sombre pour m’abriter du soleil et du monde environnant. Je voulais rester seule… Je le resterais jusqu’au douze coup de minuit…


Douce illusion, sombre réalité Sonroj11

♥♠♦♣♥♠♦♣♥♠♦♣♥♠♦♣♥♠♦♣♥♠♦♣♥♠♦♣

Music ♫


La journée me parut affreusement longue mais je ne pouvais pas flancher ou m’endormir, ma montre m’était bien trop précieuse pour risquer de me la faire dérober… J’ouvrais celle-ci dans les ténèbres de la nuit, réchauffant mon cœur à l’agonie… vingt-trois heures quarante… il était temps pour moi de me rendre de nouveau au quartier marchand avec pour seule accompagnatrice : la Lune. Celle-ci brillait de sa lueur énigmatique, rendant cette nuit que plus mystérieuse. Je pris une grande inspiration alors que j’allais enfin pouvoir obtenir des réponses…
Mon cœur battait la chamade et ses pulsations s’accéléraient au fur et à mesure que je foulais les pas qui me séparaient du lieu dit. Mon palpitant s’agitait tellement fort que je pouvais l’entendre distinctement dans mes tempes. Je tremblais et haletais de plus en plus, croyant perdre pied tant j’étais assaillie par des émotions toutes plus violentes les unes que les autres…

Soudainement, un son des plus familiers traversait mes tympans… Une douce mélodie qui m’avait accompagné dès mon éveil et à laquelle je tenais plus que tout. Je sortis ma montre a gousset de ma poche, croyant que celle-ci s’était ouverte seule mais il en fut rien. Alors que je l’ouvris pour de bon, deux mélodies en canon se succédaient dans la nuit noire de Suna. Un jeune homme, d’environ mon âge, sorti des ténèbres pour aller a ma rencontre dans une démarche des plus nobles. Brun aux yeux azur, son visage ne m’était pas inconnu. J’écarquillais les yeux de surprise alors que je ne comprenais pas ce sentiment… Je le connaissais… Pour une raison que je ne pouvais expliquer, je savais que je le connaissais… Qui était-il ? Je sentais mon cœur se réchauffer à sa vue et je portais instinctivement une main sur ce dernier qui tambourinait toujours plus fort dans ma cage thoracique.

« haaa… Alice… Je suis tellement heureux de te retrouver ! Pardonne moi de t’avoir laissé, mais je n’avais pas le choix après tous ce qui nous est arrivé. N’ait crainte mon amour. Je ne te laisserai plus jamais seule… »

Tous ce qui nous étaient arrivés ? Amour ? Seule ? Je le regardais, livide, comme-ci toute trace de mon âme venait de s’envoler dans un éclat soudain. Mon être tout entier se brisa comme un millier de morceaux de verres d’un miroir… Je respirais plus fort encore alors que je parvenais à peine à laisser sortir le son de ma voix :

« Qui… Qui êtes-vous ? »

Cette parole eue l’air d’avoir l’effet d’une bombe sur le jeune garçon mais je ne pouvais m’en soucier, je voulais lui poser toutes les questions que je devais lui poser avant de perdre pied.

« Comment… vous appelez vous ? Je… je ne me souviens plus »

Douce illusion, sombre réalité Pandor10

Sur ces derniers mots, une goutte salée roula sur mes joues avec rapidité alors que mes yeux pétillaient d’incompréhension.

« Je… Je ne me souviens plus de RIEN ! »

Ma mâchoire tremblait convulsivement alors que je pleurais toujours plus avec détresse sans réellement comprendre ce qui m’arrivait.

« Vous qui avez l’air de me connaître et même de… m’aimer… Qui suis-je ? Qui êtes vous pour moi ? Je vous en supplie ne fuyez pas ! Dites moi ce que vous savez ! J’ai la tête vide et toute cette souffrance est insupportable ! »

Je me tenais de nouveau la tête entre les mains alors que je sanglotais. Je relevais la tête sur des yeux améthyste pleins de larmes, implorant mon interlocuteur :

« Aidez-moi je vous en supplie ! »




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MessageSujet: Re: Douce illusion, sombre réalité   Douce illusion, sombre réalité EmptyDim 8 Juil - 19:43

Douce illusion, sombre réalité Eien_c10

♫ Music ♫

Je devinai que quelque chose n’allait pas. Son visage devint livide comme si elle était désemparée. Sa respiration s’alourdissait alors qu’elle cherchait ses mots pour me répondre. Je ne comprenais pas, cela aurait également du la rendre heureuse de me retrouver. Sa réaction était tellement inattendue, je ne savais plus vraiment où me placer.

Et elle prononça les mots qui me brisèrent !

Comment… comment cela était-il possible ? Alice ? Mon Alice ! M’oublier de la sorte. Non, cela ne se pouvait pas. Pas après toutes ces années, pas après tout ce que nous avions vécus. J’écarquillai les yeux de stupeur. Mon cœur se mit brusquement à tambouriner dans ma poitrine alors que j’eus l’impression de partir. Je fus pris d’un léger vertige. Toute mon âme rivée sur elle attendait une réponse qui pourrait chasser ce fléau tonitruant qui commençait à me dévorer les entrailles. Je ne pensais plus, je ne savais plus, je ne voulais plus. Que se passait-il ? Pourquoi Alice ne venait-elle pas à moi ? Pourquoi avais-je cette impression que les quelques mètres qui nous séparaient se transformaient en océan de discorde. Ce n’était pas possible, elle ne pouvait pas m’avoir oubliée, pas elle… Ma raison de vivre, ma tendre aimée, celle qui me poussait à continuer d’avancer malgré tout… Milles questions s’entrechoquaient dans mon esprit, mais je me sentais incapable d’en tirer la moindre réponse. Je demeurai sous le choc, tétanisé par ces paroles qui me détruisaient. Comme une lame affûtée que l’on faisait tourner dans mon cœur, elle poursuivit souhaitant que je lui donne mon nom. Des perles cristallines glissèrent le long de ses joues. Mon Alice pleurait… Elle ne devait pas pleurer. Alice devait être heureuse. Tout simplement. Il s’agissait de la raison pour laquelle j’oeuvrai dans ce monde. Alors elle ne devait pas… pleurer… Réalisant que j’étais la source de sa peine des larmes vinrent embuer mes yeux à leur tour. Essayant de serrer les poings pour me redonner contenance je me rendis compte que je tremblai. Je parvenais peu à peu à assimiler cette ignoble vérité. Alice était triste à cause de moi… Comment pouvais-je vivre en sachant cela ? Je ne pouvais le croire… C’était ridicule. Mon Alice ? M’oublier ? Cela était impossible. Il devait y avoir une erreur…

-Voyons Alice… Cesse de plaisanter… C’est moi… Eien !

Dis-je d’un ton désespéré en levant les mains, comme pour lui montrer une évidence. Mais il n’en fut rien. Je ne pouvais donc le nier. Notre passé, notre amour, plus rien n’existait. Je ne représentai plus rien pour elle. J’étais juste un simple inconnu à ses yeux. Un inconnu chargé de lui délivrer une implacable vérité. Seulement, j’en étais incapable. Je ne pouvais la faire souffrir en lui racontant ce qui s’était passé en ce jour fatidique. Tandis qu’elle continuait mon univers s’écroulait un peu plus sous le poids de chacun de ses mots. Elle plaqua ses mains sur sa tête et s’accroupit, à bout, toute tremblotante. La voir ainsi me déstabilisait d’autant plus. Sans réellement m’en rendre compte je fis un pas en arrière. J’ignorai que faire alors que je parvenais à peine à lutter contre mes propres démons. Je ne voulais pas la perdre. Je ne voulais pas que tout cela se finisse ainsi. Notre passé, notre vie, notre amour avait sombré dans les méandres de sa mémoire. Dans ma peine insatiable je restai à la contempler alors que nous sombrions mutuellement dans la déchéance. Elle réclamait une aide que je ne pouvais lui fournir. Méritai-je seulement de l’aimer ? Etions nous maudit? Devrions nous faire face à d’incessants fléaux ? Devait-il en être ainsi éternellement ? Que l’on brûle mon corps, que l’on déchire mon âme, que l’on me réduise à la honte et à la miséricorde. Je n’aurai de cesse de me relever car, j’étais façonné ainsi car, j’étais Eien Baskerville, le dernier représentant de cette lignée déchue. Mais je ne pouvais tolérer que l’on s’en prenne à celle que j’aime. Sa souffrance était mienne alors que mon cœur lui appartenait. Dans sa grande véhémence le destin nous avait promu l’un à l’autre. Et cela ne pourrait changer quoi qu’il advienne. Qu’il s’agisse du destin, des hommes ou bien des dieux jamais je ne les laisserai l’atteindre comme je ne les laisserai m’atteindre. Si le fallait, je porterai également ses larmes pour qu’à la fin de ce conte maudit nous puissions vivre ensemble et heureux pour le reste de l’éternité.

-Alice…

Je ne compris pas ce qui me prit. Sans doute que ce qui devait arriver, arriva. Dans un murmure soufflé par le vent. Avant que je n’ai le temps de comprendre ce que je faisais. Je tombai à genoux pour l’enlacer. Sans doute était-ce ce que j’avais toujours souhaité sans jamais oser. Si je ne pouvais lui rappeler notre histoire, j’allais en créer une nouvelle. Le cœur lourd, la respiration saccadée je la serrai contre moi d’une façon qui se voulait aimante et chaleureuse. Pour la première fois de ma vie je cessai de réfléchir en me contentant d’agir uniquement selon ce que me dictait mon âme. Seul parmi les ombres de la nuit, alors que j’implorai le cœur scintillant de l’astre nocturne, je réalisai que, sans doute, je me leurrais à vouloir tant changer. Peut-être que contrairement à ma bien aimée, je ne pourrais jamais totalement oublier qui j’étais. Les larmes glissant sur mes joues ne pouvaient qu’en témoigner.

-Tu n’as rien à craindre Alice. Que les cieux en soient témoins, je serais toujours présent pour toi. Comprends que je ne peux tout te dévoiler pour l’instant. Nos vies sont en périls et tu n’es pas prête à entendre la vérité. Le temps venu, tu sauras. En attendant, sache que tu es Alice Wondermad et que mon nom est Eien. Cela, tu ne dois plus jamais l’oublier.

Finalement rien n’avait changé. A la haute imagination il me manquait toujours ce pouvoir. La roue du destin poursuivait son cycle sans fin, muant nos cœurs meurtris vers cet amour qui animait la lune et les étoiles. Transformer le jour en nuit, le sel en sucre, la vie en mort, le mensonge en vérité, l'espérance en réalité, l’avidité en pierre tombale... Tels étaient les devoirs des Baskerville… S’il devait en être ainsi alors je transformerai nos larmes de chagrins en larmes de joies et notre malédiction en félicité.

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MessageSujet: Re: Douce illusion, sombre réalité   Douce illusion, sombre réalité EmptyDim 15 Juil - 15:29






Des larmes continuaient de rouler avidement sur mes joues gonflées de tristesse et d’incompréhension. Je ne voulais pas lui faire de mal… Je ne voulais pas le blesser dans mes propos mais la vérité était telle : je n’avais plus aucun souvenir de l’homme qui se tenait en face de moi…
Je serrais davantage mes mains sur mon crâne comme-ci ce geste exorciserait mes craintes et mes incertitudes. Je ne savais plus où j’étais et encore moins qui j’étais… Qui était ce shinobi plein de grâce qui m’avait couvert de présents attentionnés pour me faire part de ses sentiments à mon égard et de son soutien ? Pourquoi tout ceci devait ce dérouler ainsi ? Pourquoi ce néant insondable dans mon esprit ? J’écarquillai les yeux de stupeur alors que je perdais pied, propulsée dans une frénésie incontrôlable. Mon corps, en état de choc, ne m’obéissait plus, je ne pouvais plus bouger le moindre petit doigt tandis que Eien, qui pensait à une plaisanterie, n’avait de cesse de déblatérer tout son malheur quant aux paroles que j’avais proféré.
Ce dernier levait les mains au ciel dans un geste désespéré tandis que je rivais mes yeux améthyste perlés de gouttes scintillantes dans les siens, incertains. Je sanglotais et ôtais mes mains de ma tête, les serrant de nouveaux en poings rageurs envers moi-même. J’avais beau tenter de regarder le problèmes sous tous ses angles j’avais bel et bien compris que rien ne me reviendrais sans doute jamais…
Se poser des questions tonitruantes ne servait à rien, tous mes efforts étaient vains, je ne pouvais continuer de torturer mon âme de cette façon… Mais que faire ? Plus je me priais de ne plus formuler d’interrogations et plus je parvenais tout de même à en solliciter de nouvelles ! Ma vie elle-même était devenue une simple question…
Qui ? Quoi ? Pourquoi ? Comment ? …
Mes vils démons me rattrapèrent alors que je courais à en perdre haleine pour tenter de leurs échapper… L’enfer avait pris le contrôle de ma vie alors que je m’étais éveillée dans ce désert. Le sablier de ma vie s’était figé ou retourné pour repartir depuis le commencement… Une mémoire vide pour une enveloppe charnelle qui l’était devenue tout autant… Les souvenirs étaient le ciment qui maintenait l’équilibre de l’homme. Si nous ne possédions pas de mémoire nous ne pourrions tout simplement pas espérer vivre sans basculer dans la folie...

Eien prononça mon nom, abattu… Je tremblais et suffoquais, toujours à bout.
Alice… Alice… Alice… C’était véritablement mon prénom ? Comment pouvais-je vivre avec une simple identité pour souvenir de mon existence ? J’étais aussi perdue qu’un nouveau né et tout aussi désemparé ! Mon patronyme résonnait sans cesse dans ma tête comme un chuchotement importun, j’avais l’impression que mon cerveau allait imploser sous le poids qu’incombait ce nom.
Eien… Eien… Ce prénom ne m’était pas inconnu mais je n’arrivais pas à me rappeler pour quelles raisons ni même qui il était pour moi autrefois… Je ne voulais pas le blesser… Je ne voulais pas faire du mal aux personnes qui m’avaient connu avant mon état déplorable d’aujourd’hui !
Moi je le savais… sous mes airs de battante il y avait une petite fille totalement perdue, agissant en solitaire pour tenter de retrouver des fragments de sa mémoire effacée… Mon existence était devenu un puzzle géant que je me devais de reconstruire. Les morceaux seuls ne m’étaient d’aucun secours puisqu’ils suscitaient de nouvelles questions sans réponses. Il me fallait en trouver toutes les pièces pour reconstituer le tissu de mes souvenirs…
Soudain, alors que j’étais accaparée par ma triste existence, Eien tomba à genou et m’enlaça de tout son soul tandis que je n’osais plus bouger, plus pleurer, ni même respirer... Un contact… Je déglutissais avec difficulté alors que je gardais mes bras a bonne distance de lui, sans oser ne serait-ce que le frôler. Son corps chaud se lovait contre le mien comme pour me signifier toute l’affection et le soutien qu’il me portait. Cette accolade conférait exactement les mêmes sensations que ses présents que j’avais reçu : une certaine peur mais aussi une grande sécurité et un baume au cœur apaisant...
Je sentais mon cœur battre la chamade alors que j’avais l’impression d’avoir attendu longtemps un tel geste de la part de ce Eien… Je ne pouvais l’expliquer mais sa simple présence réchauffait mon âme meurtrie et à son simple contact, mes larmes s’arrêtèrent de couler, laissant simplement une ligne humide sur chacune de mes joues enflées par le désarroi.

« Tu n’as rien à craindre Alice. Que les cieux en soient témoins, je serais toujours présent pour toi. Comprends que je ne peux tout te dévoiler pour l’instant. Nos vies sont en périls et tu n’es pas prête à entendre la vérité. Le temps venu, tu sauras. En attendant, sache que tu es Alice Wondermad et que mon nom est Eien. Cela, tu ne dois plus jamais l’oublier. »

Alice Wondermad ? Tel était ma véritable identité ? Je possédais désormais un nom de famille ? Nos vies étaient en périls ? Pourquoi ? Qu’avions nous fait ? Je voulais savoir ! Peu importait si la vérité serait dur à entendre, je voulais la connaître pour mettre fin à ce supplice incessant ! Je voulais connaître la vérité et tâcher de me reconstruire ! Pourquoi ne voulait-il pas me donner ça à moi ?! Celle en qui il avait l’air de tenir !

Sa voix semblait saccadée. Je déglutissais une nouvelle fois alors que je culpabilisais de son état. Dans un geste instinctif que je ne comprenais pas, je refermais mes bras autour de sa taille et calait ma tête au creux de son cou tout en fermant les yeux pour ne pas le perdre une nouvelle fois…
J’avais retrouvé une personne sachant tout de moi et je n’étais pas prête de la laisser s’enfuir de nouveau pour me laisser seule encore une fois…
Tant de choses restaient incertaines… Je devais tout entendre et tout connaître de mon passé et du pourquoi nous étions en danger lui et moi…
Reprenant petit à petit contenance dans la nuit noire qui nous surplombait, tout juste éclairées par la lueur tamisée et mystique que nous offraient la lune et les étoiles qui perlaient les cieux, je parvenais à dire quelques mots :

« Eien… Je… Merci… Reste avec moi encore un peu… S’il te plait… »

Je le serrais toujours dans mes bras du plus que je le pouvais, lui montrant à quel point j’avais besoin de lui et de sa présence. L’idée de me retrouver seule de nouveau me faisait frémir l’échine, je tremblotais, mais je savais pertinemment qu’Eien devrait partir… Aussi déchirant cela serait-il pour lui, et pour les dangers qu’il avait exprimé plus tôt, je savais que nous devrions de nouveau nous séparer.
A l’enlacer ainsi et en me nourrissant de sa chaleur bienfaitrice, je me surprenais moi-même dans mon comportement si demandeur d’attention… J’avais besoin de cela, et même si je ne savais pas pourquoi, j’avais besoin d’Eien…

« Ne m’abandonne pas tout de suite… »

Une nouvelle et dernière larme roulait sur ma joue alors que je sentais la fatigue me gagner après cet excès d’émotions. Mais je me refusais à m’endormir car je craignais d’être seule une fois réveillée, sans avoir profiter de la présence de Eien un instant.
Je me décalais de son cou et l’observait dans les yeux à simplement quelques centimètres de son visage. Je le regardais pour me forcer à retrouver un fragment de mes pensées envolées. Seulement, rien ne resurgissait de ma mémoire perdue ou enfouie. La simple chose qui me parvenait était une envie furtive que j’exécutais sans réfléchir. Ainsi proche de lui, et les yeux toujours embués de mes larmes précédentes, je collais mes lèvres contre le siennes en fermant mes prunelles. Mon cœur s'accéléra à ce contact alors que je réagissais enfin sur mon comportement déplacé. Pourquoi avais-je fait cela ? Bon sang ! Je ne le connaissais pas plus que cela !!!
Si, justement… Sans retrouver une quelconque trace de sa présence, je savais qu’il en faisait parti. Il avait l’air de m’aimer et cela n’était donc pas impossible que le moi d’autrefois jurait en un amour profond à Eien également… Rougissant quelque peu, je reculais ma tête et baissait les yeux au sol, gênée. J’avais la sensation d’avoir accompli un grand geste, une grande preuve d’amour que je ne lui avais peut-être jamais donnée et divulguée, il était le seul à le savoir… Je sentais une chaleur infinie gagner ma poitrine alors que je me sentais étrangement, de nouveau pleinement heureuse...

Dans les ténèbres glaciales de Suna, je reposais ma tête dans le creux de son cou pour dissimuler mon embarra alors que mes bras l’enlaçait toujours.
Dans les ténèbres glaciales de Suna, j’avais retrouvé celui qui me ferait voir la vie sous un autre jour…


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MessageSujet: Re: Douce illusion, sombre réalité   Douce illusion, sombre réalité EmptySam 28 Juil - 17:29

L'aube resplendissante

Douce illusion, sombre réalité Aube_210

♫ Music ♫

Tout nous ramenait à ce point précis. L’un dans les bras de l’autre, le temps semblait en suspens. La réalité s’étiolait autour de nous, pour ne laisser que les rêves de notre inconscient. Plus rien n’avait d’importance si ce n’était l’instant présent. Je tenais Alice contre moi depuis la première fois de ma vie et je comptai profiter de sa présence jusqu’au bout. Et comme pour me conforter dans cette pensée, ma bien aimée me priait de ne pas partir. Malheureusement je ne pourrais rester à ses côtés indéfiniment. Indubitablement, nous finirions par reprendre nos routes. Il me restait encore tant de choses à accomplir, tant d’épreuves à surmonter et je ne pourrais parvenir à mes fins en la sachant en danger. Je ne pouvais la mêler à tout cela. Elle se plaçait avant mes rêves de grandeur. Je la serrai un peu plus contre moi, savourant ce moment autant que possible. Elle venait d’enfouir son visage dans mon cou pour y chercher réconfort. Ma pauvre Alice… Son amnésie la faisait tellement souffrir. Je m’imaginai à sa place et l’idée de vivre dans l’ignorance m’aurait été insupportable. Cependant, je me dis, qu’il en était peut-être mieux ainsi pour elle. Oublier était sans doute la meilleure solution pour ne pas souffrir. Elle n’avait pas à supporter ces évènements qui m’avaient marqué à jamais. Tandis que je devais continuer à vivre avec ce poids.

Alors que je me délectai de sa présence elle m’embrassa furtivement. J’écarquillai les yeux de stupeur, prit au dépourvu par un tel acte. Je me raidis instinctivement, ignorant comment réagir. Alice… Peut-être ne m’avait-elle pas totalement oubliée… Peut-être qu’une par d’elle se souvenait encore de moi. Avant que je n’eux le temps de retrouver mes esprits elle s’était de nouveau réfugiée dans mon cou. Je ne parvenais à réaliser ce qui venait de se passer. Nous venions de nous embraser… pour la première fois… Je restai un long moment le regard dans le vide. Je me rendis compte que je ne voulais pas comprendre, seul comptait cet acte des plus symbolique. Nos anciennes vies étaient révolues, nous n’étions plus les mêmes. Nous avions changé. Ce baiser signait le prélude d’une nouvelle existence. Une existence que nous mènerions ensemble. Je penchai mon visage contre sa joue en me contentant de garder le silence. Les mots ne servaient à rien. Parmi les ombres de la nuit, je demeurai pour veiller sur elle. Mais alors que je le temps reprenait peu à peu son cours, le moment de nous séparer approchait. J’aurai tant souhaité pouvoir retarder cette échéance cependant il devant en être ainsi. Je ne voulais pas que tout cela se termine sur de simples noms et un baiser. Je voulais lui donner la force de construire notre futur. Pour se faire, j’allais lui présenter ce qui lui revenait de droit. Le secret de sa famille, le pouvoir caché des Wondermad. S’il elle parvenait à le maîtriser je n’aurais plus jamais à craindre pour sa sécurité. Brisant cette douce plénitude par ma voix. Je prononçai les mots qui m’arrachèrent le cœur.

-Alice… Il est temps…

Je serrai les dents, aussi peiné que déterminé. Je me relevai lentement pour me placer droit face à elle. Les vents du désert s’engouffrèrent dans les ruelles balayants ma chevelure d’ébène dont plusieurs mèches retombèrent devant mes yeux. Je m’efforçai à ne laisser transparaître aucune émotion. Je me devais d’être fort pour elle. Je la fixai avec intensité de sorte à lui faire comprendre l’importance des propos que je m’apprêtai à lui annoncer.

-Pardonne moi ne pouvoir rester plus longtemps, mais n’ais crainte je continuerai de veiller sur toi. Tu dois te montrer forte. Tout cela ne fait que commencer. Je vais cependant te donner une information primordiale sur ton passé. Ecoute bien… Au nord du pays de l’herbe se trouve une chaîne de montagne servant de frontière naturelle avec le pays de la terre. Cherches y le plus haut sommet. Au pied de ce dernier demeure un village particulier. Tu dois te rendre en ce lieu si tu souhaites en apprendre davantage sur ton passé. Prend ceci, il te servira de passe pour sortir du village.

Ce faisant je sorti le document pour le lui tendre. Elle le prit sans hésitation tout en me dévisageant. J’expirai longuement, puis mit un genou à terre pour l’attirer contre moi et ainsi l’embrasser à mon tour. Ce fut un baiser chaste et doux. Pris d’hésitation, je m’éloignai à contre cœur en prenant la direction d’une des ruelles, mais m’arrêtai après quelque pas. Je levai le regard vers le firmament afin de contempler la magnifique voûte céleste qui semblait nous tendre les bras. J’eus un sourire que je n’aurais moi même pu définir. Aussi noble que nous fûmes jadis, nous n’étions en réalité que de simples grains de sables. Tandis que certain rêvait de toucher les étoiles, je veillai sur mon éclat d’or, dans l’immensité du désert.

-Tu n’as plus besoin d’oublier Alice. La nuit est encore jeune et l’avenir nous attends.

Sur ces dernières paroles je m’en allais en rejoignant la pénombre dans laquelle le village sommeillait paisiblement. Je restai éveillé durant les heures qui suivirent. Je me posai sur l’une des falaises entourant le village pour contempler le lever du soleil. J’allumai une cigarette et me rendis compte que ce sourire m’avait à peine quitté depuis lors. Pour la première fois, j’envisageai une fin à tout cela. Et mon regard se posa sur l’astre diurne qui commençait son ascension sur l’horizon encouragé par une symphonie de couleur aussi chaude que chatoyante. Après la douceur de cette nuit glacée l’aube resplendissante s’offrait à moi.



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Douce illusion, sombre réalité

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