Citation :

Contexte : Vous devez enquêter sur une menace grandissante dans le village : trouvez en quoi elle consiste.
Objectif principal : Certains marchands parlent d'un groupe de personne visant à vandaliser leurs commerce : fouiller de ce coté là.
Objectif secondaire : ne laisser personne interférer.
Rang : C

Ce matin était plutôt frais, chose rare dans cette partie du pays du vent. Pourtant, ce désert semblait être parfois d'autant plus accueillant qu'il portait les murmures d'une multitude d'habitants. Tout autant de personnes qu'elle appréciait. Elle, Amane, reconnaissait le prix de chaque vie, et force était de constater que chercher des crosses à quelques unes de ses connaissances était comme ouvertement ouvrir les hostilités à une contrée entière. Alors, lorsqu'on lui demanda d'intervenir dans ces méfaits grandissant dans le village caché des sables, elle n'eut aucun mal à accepter de se jeter corps et âme dans l'arène, ce afin de mettre un terme à cette recrudescence des vandalismes divers. Aussi, elle n'eut aucun mal à retrouver les victimes de ces actes qualifiés par les principaux intéressés de barbares et indignes d'habitants de ce village. Les marchands, pour la part des gens sans histoires et peu connus des shinobis. Cependant, leurs affaires semblaient resplendissantes, ce qui porta la jeune femme sur une première piste, financière. En effet, les temps de trouble étaient l'occasion rêvée pour les plus opportunistes de venir alléger leurs conjoints de quelques biens matériels. Un comportement compréhensible par quelques esprits tordus, mais impardonnable tant dans la forme que la couleur. Car c'était le chaos qui instaurait la panique, elle désirait plus que tout mettre fin à ce dernier...

La journée, elle la passa à récolter des témoignages et à chercher les futures victimes de cette menace. Ce groupuscule allait sûrement s'en prendre à quelqu'un qu'ils avaient jusque là épargner. De préférence un marchand dont les affaires restent florissantes et particulièrement alléchantes. Son choix fait, elle sut patienter et préparer son interpellation du groupe. Elle savait où se trouvaient les principales entrées, les principales sorties, et savait pertinemment quels étaient les différentes voies utilisables pour pénétrer dans l'établissement. Du moins, si elle avait affaire à un groupe de civils... La nuit, froide et implacable, s'empara alors de ce monde, recouvrant de ses plus belles ténèbres le village de Suna. Amane profita alors d'une brise légère pour tendre l'oreille au vent, cherchant quelques signes qui trahiraient les malfaiteurs. Panique, stress, tension, tout autant de symptômes qui frappaient ceux qui cherchaient à commettre quelques crimes qu'ils n'avaient pas pour habitude de faire. Et, dans une chance infinie, elle perçut ce qu'elle attendait, enlacée par ces mêmes obscurités, attendant que ses proies d'un soir viennent commettre leurs méfaits. Lentement, elle composa quelques mudras, crachant un épais liquide de sa bouche, qui vint s'étaler sur une petite surface de la rue. Doucement, l'araignée tissait sa toile, doucement, elle s'apprêtait à enfermer ses victimes, ces mêmes proies qu'elle avait en vue.

Alors, elle descendit dans un murmure, s'approchant à pas feutrés de la demeure forcée du commanditaire. Elle remarqua la présence d'une large tenaille qui avait servi à faire rompre les quelques protections laissées là par le propriétaire, preuve qu'elle avait affaire à un groupe de civils cherchant à se remplir les poches du labeur d'autrui. Rien de bien louable, tout de punissable. Adagio, elle progressa dans l'immense court qui s'offrait à elle, écoutant les conversations de ses ennemis d'un soir. A entendre, ils devaient être trois. De corpulences moyennes, elle n'aurait sans doutes aucun mal à faire jouer ses talents de kunoichi pour les mettre en déroute, les capturer et les livrer dans le même moment aux chuunins de garde cette nuit-là. Rien de bien difficile, si ce n'est peut être qu'elle ne devait aucunement gaspiller son effet de surprise. Se glissant dans l'interstice laissé par les malfaiteurs dans leur délit, elle tomba alors nez à nez avec l'un d'eux, pestant intérieurement de ne pas avoir cherché davantage de discrétion. Avant que ce dernier ne comprenne ce qu'il se passait, il reçut le coude lancé de la jeune femme dans les côtes, coupant son souffle par la même occasion, avant d'être la victime d'un remarquable coup porté à la tempe. C'est alors dans un fracas monumental qu'il s'effondra. Au grand dam d'Amane, les autres n'eurent pas une telle latence, que déjà ils décampaient par les quelques fenêtres dont ils disposaient sur le moment.

« C'est ça, tirez-vous ! De toute façon je vous retrouverai ! »

Attachant fermement le premier, elle le laissa sous la surveillance d'un de ses clones avant de s'élancer à la poursuite des fuyards. Le second malfrat, comme elle l'avait espéré, trébucha dans la flaque de colle qu'elle avait auparavant posée. Dans sa panique la plus totale, il s'était étalé de tout son long, permettant à la jeune femme de se concentrer exclusivement sur le dernier. Se fiant à son ouïe surdéveloppée, elle n'eut aucun mal à lui couper la route. Apeuré, il resta tétanisé lorsqu'elle lui conseilla de ne pas tenter de fuir de nouveau, son doigt pointé dans sa direction comme si elle tenait une arme. Elle vit alors un rictus gêné se dessiner sur son visage, sa curiosité satisfaite lorsqu'il lui demanda ce que cet index avait de dangereux, et surtout en quoi une fillette pouvait donner des ordres à un adulte responsable et honnête citoyen. Le tir raïton qui frôla de peu son visage lui retira toute envie de faire de l'esprit davantage, aussi il se rendit sagement à cette même fillette qu'il semblait reconsidérer. Peut être que personne ne la connaissait encore, mais cela n'allait sûrement pas tarder si elle consacrait toujours autant de ferveur à la protection des personnes qu'elle aimait et de cette richesse de sentiments, de murmures et de joie qu'elle chérissait tout autant que sa propre vie. Oui, il n'y avait pas plus noble cause que rendre service...