Le fil rouge, lieur de destins
Les choses changent et les surprises sont bonnes ou ...

Fatiguée et épuisée, Aya allait partir retrouver Sayuri puis se couchait, seulement, elle fut coupée dans son élan par Hojô, lui qui semblait si satisfait jusque-là avait changé de tête…

« Un souci Hojô-sama ?... » Question stupide, il est évident qu’il y en a un… « Eh bien, vois-tu, Sayuri est encore petite et Suna vraiment mal famé, c’est ennuyeux, suis-moi… » Mal famé ? Hum… « Il est arrivée quelque chose à Sayuri, elle est blessée, où est-elle ? » Je savais que cela arriverait… « Du calme, vois-tu… Sa mission était plutôt simple à la base, juste être serveuse dans un bar tu vois, il y a eu un petit incident avec un client étrange… Heureusement Lucrécia était là et a pu voir que Sayuri se comportait bizarrement, une drogue puissante apparemment… » Quoi ? Il a drogué ma sœur… Un pervers ? « Où est ce type… » Je vais le … et toi avec si tu l’as laissé partir… « Eh bien, Lucrécia était seule, elle n’a pas pu l’arrêter, elle s’occupait de Sayu.. »

L’excès de colère avait parlé avant que l’homme ne put finir, la main de la Kitsune était venu se loger dans le visage de Lucrécia qui atterrissait au sol avec l’élan, les yeux larmoyant, elle fixait celle qui aurait pu aussi bien lui plantait un kunai dans le cœur si elle en avait eu un. La voilà qui se mettait à couiner pour le plus grand agacement de la blonde dont l’envie de meurtre se faisait encore plus persistante, il aurait été plus sage pour Hojô de lui dire ça à un autre moment que celui dans lequel elle faisait face à sa petite sœur inerte et cette femme qui la veillait en tenant sa main tendrement. La rage ni plus ni moins, la marque dans son dos se faisait douloureuse, elle était en train de l’éveiller, ce n’était pas très malin, il lui fallait se calmer et vite, si ces charognards s’en apercevaient, il était certain que l’équipe fuin aurait encore un projet sur quoi travailler. Aya s’en privait bien, déjà les voir une fois par jour était bien trop, mais eux qui pensait leur jutsu marchait lui foutait la paix, autant que cela continu alors. Pourtant, l’émotion humaine et bien souvent incontrôlable…

« Aya !!! Si Lucrécia n’était pas là, ta sœur serait morte ! » Et si vous n’existez pas, elle n’aurait jamais ce sort non plus… « Où… ? » Cette fois il est certain que ton existence est plus que compter… « Si tu m’avais laissé finir, je t’aurais dit que nos hommes s’en sont occupé, il est en salle d’interrogatoire, qu’importe cela ne te concerne pas… » Il est sérieux… ainsi soit-il, tu veux la jouer ainsi… « Occupez-vous de ma sœur, car si d’aventure elle ne se réveillait pas, c’est vous que je considérais en responsable, vous qui disiez la protéger et qui a fait qu’elle a fini là… » … «Bien, bien, je comprends, je savais que tu allais être fâché, si cela peut te soulager, je vais t’y emmener. Je pense cependant que tu te surévalue avec tes propos Aya, saches que c'est moi qui prend soin de vous jusqu'à maintenant, j'aurais pu aussi bien vous abandonner à votre sort... » Il cède bien vite mais qu’importe…Il m'agace à toujours se poser en sauveur... Foutu menteur....

Ne lui restait plus qu’à le suivre à nouveau, posant un baiser sur le front de sa petite sœur, Aya la laissait bien malgré son envie de rester près d’elle à cette femme qui la veillait. Cependant la réaction d’Hojô la tourmenta, elle n’était plus née de la dernière pluie, ce que lui ignorait c’est derrière ce visage juvénile et nouveau qui s’appelait Aya, le spectre d’une créature ayant déjà bien trop vécu même trônait. Oni ne dormait plus que sur un œil, prenant part aisément à la vie d’Aya qui se sentait étrange, ni elle, ni une autre, assez troublé, les deux se mélangeaient encore certes, mais les instincts de l’aînée prenaient facilement le dessus. Pour l’heure, elle avait senti dans le ton et la façon d’agir de ce dernier qu’il s’arrangeait à sa sauce, du moins, il n’avait pas tout dit…

Il l’entrainait alors dans un secteur qu’elle ne connaissait pas très bien de ce labo, il faut dire, la zone de recherche de Suna avait des accès plus que limité, particulièrement pour elle qui était ici un « sujet » d’étude ou d’expérience, elle n’aurait su le dire. Certains détails lui étaient pourtant familier, si Aya n’avait probablement que rarement ou jamais frôlé ce lieu, Oni le visualisait que trop bien, cet extrait de sa mémoire se partageait avec la cadette qui assimilait alors. Bientôt elle se retrouva là, dans une salle très lumineuse, bien équipé et surtout bien occupée, il y avait masse de blouse blanche ici, certains plus que d’autre rassemblait autour d’un homme qui semblait plus leur victime que leur patient. Tel une poupée, il restait figer à subir leur intrusion dans son corps et son esprit, pas assez émotive pour en avoir de la compassion, elle jaugeait depuis le haut du balcon, derrière une grande baie vitrée ce qui se passait en bas.

« Comme tu vois, il est sous nos soins… » C’est quoi tout ça… ? « Que lui faites-vous au juste.. ? » Cet endroit me dit quelque chose, là où je me suis réveillé non ? « Quelques prélèvements Aya, rien qui ne te concerne… » Vu comme il l’avait dit, ce n’était qu’un pervers parmi tant d’autres, c’est curieux qu’il soit là, avec leur équipe, il ciblait Sayuri exprès ? Ou bien… La fonction de la petite était toute autre… « Nous allons nous occuper de lui comme tu vois, ne t’inquiètes pas, fais-moi confiance à l’avenir… » Confiance… « Je suis désolée Hojô-sama, j’ai parfois des réactions étranges… » Reprends donc ton air confiant… « Je sais bien Aya, ne t’en fais pas, bientôt tout ira mieux, tu verras, l’équipe de fuinjutsu a mise au point un nouveau système, des maux de têtes seront bientôt un lointain souvenir dont tu te souviendras à peine… » C’est bien le moment… Un gain de temps ? « Je veux d’abords rester un peu près de ma sœur… » … « Oui, nous verrons tout cela demain matin, j’ai à faire, tu ne vas pas la rejoindre ? »

Reprenant le chemin inverse pour rejoindre sa sœur, Aya restait perplexe, consciente qu’elle ne pouvait laisser faire le fuin faire son effet et celui du sentiment vis-à-vis de sa sœur qu’elle ne pouvait laisser, mais comment pouvait-elle bien l’aider, elle ne le pouvait en rien pour le moment. Agacé, elle parcourait la distance en quête d’une réponse qu’elle ne trouvait point, seule une chose était certaine, les deux sœurs était en danger ici. Elle fut arrivée près de Sayuri bien avant d’avoir eu sa solution, Lucrécia toujours là ne lui soufflait ni un mot ni un regard, sa tête baissée, elle voulait l’éviter, mais pourquoi, l’instinct d’Aya lui dicta de faire confiance à la simplicité. Se laissant aller, elle sentait cette chaleur familière maintenant qui l’envahissait, bientôt, un blanc contrastait avec un bleu encre et c’est avec des airs plus familier à sa véritable personne que ce corps se mit à se mouvoir. « Lucrécia…. », le ton de sa voix un peu changé fit sursauté celle à qui elle était adressé, des yeux pleins de surprise, elle fixa cette dernière, « Oni-sama.. ?!!!... ».

C’était bien là sa mentor qui l’avait appelé, toujours avec ce même air sournois sur le visage, celui que la disciple n’avait plus vu depuis longtemps maintenant, « Oni vous êtes là… ? C’est vous… », les pas lents de la dame blanche les rassembla tout près l’une de l’autre. Le sourcil fin et blanc s’était dressé tandis qu’une de ses mains avait pris possession du menton de la femme lui faisant face, la pression de ses doigts témoignait de la colère de celle dont le réveil était douloureux. « Cela te surprend donc à ce point ? D’ailleurs, je n’ai pas bien compris le comment du pourquoi, mais l’évidence met bien acquise, vous avez tenté de m’abuser, bande de fourbes… », son étreinte se lâcha, Oni fixait l’enfant allongé, il ne lui fallut qu’un instant pour assimiler son identité, cette soit disant sœur, son propre cobaye à elle en vrai, quoi que en un point, l’ayant utilisé, du moins ces cellules pour les clones, elles avaient désormais un lien de parenté.

En un sens, elle se sentait contrarier, cette gamine ne devait pas vivre, la voyant déjà si grande, de là où elle pouvait reconnaitre les traits de visage de sa mère à qui elle avait enlevé, elle s’inquiéta alors du temps qui avait pu passer. Sa réflexion fut interrompue par sa disciple qui suppliait un pardon, mais la question était pourquoi au juste, une mise au point pour Oni n’était pas de refus, bloquant la porte et baissant les stores, elle priait cette dernière de vider son sac. Lucrécia ne se faisait pas prier, sa voix saccadée tentait une explication sous des yeux perçants et de bras croisés d’une femme déjà lassée de vivre de nouveau.

La question fut de savoir de quel moment Oni pouvait se souvenir encore, son dernier souvenir avant cette confusion lui était d’un lac, des yeux bleus parfaits qui lui faisait face, le regard de celui qu’elle voulait déloger de là, celui qu’elle aurait voulu attraper. Voyant la tête de la disciple, elle n’eut pas de mal à comprendre, elle avait failli, lâchant un long soupir, elle penchait la tête en arrière avant de déclarer soudainement… « Alors qu’est-ce que je fais là au juste… Vous avez lancé le test malgré tout…»

« Eh bien, la marque maudite sur votre corps a annoncé votre mort qui approchait, vous souvenez-vous de votre dernière action, sensei ? c’est apparent ce jutsu qui nous a fait gagner du temps et nous avons laissé la procédure avant que le projet soit fini… Mais…» Un jutsu… Je n’ai pas le souvenir d’avoir lancé quoi que ce soit… Mais ? « Nous n’avons pas pu récupérer votre corps sensei, dès qu’il se désagrégera et le fuin qui le parcourt avec lui, vous allez disparaître… » Un léger rire raisonna de l’albinos qui avait attrapé le carnet de santé de l’enfant pour se renseigner à son sujet. « Tu crois que ça sera une mauvaise chose Lucrécia… Je suppose que vous le chercher, mais que cherche à faire Hojô au juste ? » Son intérêt ne se détachait pas du document bien qu’elle l’écoutait, « Eh bien, vous qui n’étiez plus vous-même, il était simple de vous utiliser, enfin sensei… Ce n’est pas à vous que je vais apprendre ce genre de fourber… » Le regard rougeâtre significatif mit fin à la discussion ou la dame blanche ne semblait plus d’humeur à en entendre plus, elle s’asseyait sur le bord du lit près Sayuri en lui caressant les cheveux.

« J’ai toujours rêvé d’avoir une fille et je me retrouve avec une sœur, malchance jusqu’au bout il faut croire, quoi que en un sens je sois ma propre fille maintenant… » Intrigué, Lucrécia observait sa mentor qui jouait d’étrange cocktail dans la perfusion de la petite, « je crois qu’il est temps de couper l’herbe sous le pied de ce cher Hojô, mais avant… Où est mon corps, une idée ? » A la tête de la disciple, il était facile de comprendre que la réponse n’allait pas plaire, une grimace de celle qui l’attendait en témoina en suivant à l’écoute de la réponse…

« C’est le Nidaime-sama qui l’a à l’heure actuelle… » Préparant un cocktail pour elle cette fois, Oni marmonnait tout en encaissant le coup, « Au moins il me pense morte c’est un bon point il ne viendra pas gêner, le mauvais… Va-t’en donc lui extirper mon corps à cet idiot de Shin… » Heureusement pour elle, sa vieille partenaire le connaissait bien, heureusement depuis le temps… Cependant, bien qu'elle pourrait tenter un échange avec le corps de son ancêtre, s'il la jouait entêter, cela être une autre histoire, surtout si elle ne comptait lui faire part de son retour dans ce monde pourri, qu'elle préférait provisoire. Moins de personne serait au courant plus simple serait la suite pour elle, avec tout ça, elle en avait oublié la base de sa recherche, mais qu'importe, elle n'avait désormais plus de sens, dire qu'il lui en avait fallu arriver là pour le comprendre. Abandonnant sa mixture, elle la confia à sa disciple, était-il vraiment temps de refaire les mêmes erreurs ou plus sage cette fois de tout changer...

« Lucrécia, je vais devoir rendre une visite au labo d’Hebi, d’ailleurs, lui aussi il me sait morte… ? » La disciple grimaçait encore, décidément, rien n’allait comme prévu… « Eh bien, à propos, la marque maudite semble agir sur notre jutsu, sur votre corps qui aurait dû mourir avec vous… » … « Comment ça dû? » … « Je n’ai pas les réponses que vous cherchez, je suis désolée, je sais juste que Hojô a reçu l’ordre que vous ne deviez point vous réveillez, de plus Hebi-sama a disparu depuis quelque temps… » … « Dis-moi, depuis combien de temps suis-je en sommeil au juste… » … « Plusieurs mois… »

Elles furent interrompue par la venue soudaine d’Hojô, qui ravala son sourire aussitôt son regard derrière ses lunettes s’était posé sur Oni, une seconde, il l’avait reconnu déjà, tout autant qu’elle qu’il accusait de manquer de réflexe, pourtant, le scalpel qu’elle lui avait lancé était bien parti se loger au fond de son gorge. Instinct, pas vraiment, le meurtre plus que prémédité était un mélange de l’envie d’Aya refoulé et de l’Oni qui avait tenté d’abuser, des réponses, elle n’avait pas besoin de ce chien pour les avoir, d’autant qu’il la gênait plus qu’autre chose. Lucrécia elle restait figer en voyant le corps s’effondrait, il n’avait eu le temps de faire le moindre bruit, le moindre son, l’objet lancé, elle avait entamé ses pas vers la porte, les trois que lui avait fait en tenant sa gorge, avait été le temps qu’il lui avait fallu pour refermer derrière lui, ni vu, ni connu.

Le regard de sa disciple amusait la Kitsune, il est vrai que peu pouvait se vanter de la connaitre, encore qu’elle était une Satsujinhannin, assassin de l’ombre, disciple du serpent de Suna, son mentor Heb, oui, cette cible là en était une facile, mais une gênante, ça aussi. Plus les minutes passaient et plus les soucis se cumulaient, déjà qu’il était difficile de rattraper le court de cette vie qu’elle voyait classée enfin, tu parles, jusqu’au bout elle allait se vouloir merdique, rien à faire, la fatalité il faut croire. Jouant à nouveau avec les cheveux de l’enfant qui bougeait un peu, elle en concluait d’agir par ordre de priorité, le remède sur la petite s’avérant efficace, ce soucis-là était en moins pour le moment. Seulement le sang à ses pieds, lui laissait à réfléchir sur le cas Hojô et vu la tétanie de Lucrécia, on ne pouvait pas compter sur elle…

“ Bien, considérons que Hojô n’est pas mort, puisque dès lors je vais prendre sa place, ce qui veut dire que nous allons être tranquille, puisque toi tu vas me seconder. Je prendrais son henge quand le besoin s’en fera, toi qui est son assistante, tu n’auras aucun mal à gérer les autres. » … « Et pour Sayuri, elle va demander Aya… Enfin… » .. « Aya… ? D’ailleurs, pourquoi tu m’as appelé comme ça… hum… Mes retours semblent limiter, j’en ai déjà eu un aperçu, la gamine aura sa sœur bien assez vite, mais d’ailleurs… Aya c’est quoi au juste.. ? » La femme ria sous la demande de sa sensei, semblant un instant soulagé…

« Je vous connaissais avec bien moins de mœurs… Aya, c’est juste vous avec vos souvenirs scellés, d’où le fait que vous poussiez être différente sans le faits qui vous ont forgé dans votre vie. D’ailleurs, je me suis toujours inquiété à ce sujet, la confusion ou encore la fusion des souvenirs et sentiments des deux, j’ai peur de ce que ça peut engendrer… » Le sourire de l’albinos était plus tendre, d’un clin d’œil l’invita l’aider pour se débarrasser d’Hojô avant que l’enfant ne se réveille. « Lucrécia, je pense que je ne vais pas me souvenir de tout, rappel toi bien de me faire penser à retrouver Shin et le corps en sa possession, je pense qu’il faut du temps ou simplement travailler sur la source… Heureusement que tu as gardé la petite en vie, son corps va être utile, celui-là ne vaut pas grand-chose…»

Sous un dernier sourire, le fuin perdait de son effet et le corps encore une fois poussé trop loin crachait son nectar ensanglanté, la laissant s’écrouler sur le cadavre de sa victime. Lucrécia se redressa soudainement, « Je suis désolée Oni-sama… Je n’étais déjà pas d’accord pour comment vous l’avez obtenu, ni ce que vous lui avait fait subir nourrisson… Je pense qu’Aya est meilleur personne et que nous devrions la garder, pardonnez-moi…» Elle était encore à peine consciente pour entendre l’effronté qui encore voulait lui tenir tête, décidément, Suna n’était vraiment qu’un ramassis d’être inutile, ultime recourt sur une personne de confiance, Oni constata avec amusement que son sceau n’était plus, c’est regardant ce poignet inutile qu’elle se laissait bercer dans le pays des songes.

Le temps et l’expérience l’avait rendu moins confiante, fort heureusement, elle avait avec elle maintenant un allié inconnu de tous qui allait se faire un plaisir de lui rafraichir la mémoire, mais pour l’heure, le travail retombait à zéro. Au petit matin, c’était une Aya bâillant qui s’éveillait près de sa petite sœur qui dormait contre elle, face à elle un gros chaton blanc se tenait là, bien qu’au début elle aurait juré qu’il s’agissait d’une peluche, elle se rendit vite compte qu’il était vivant… « Hey Baka-chan, j’ai fait ce que tu as dit, tout est noté ici… » Lâchant de sa gueule un rouleau, il disparut en fumée sous les yeux surpris d’Aya, elle avait invoqué elle ? A quel moment, elle ne savait même ce qu’était cette chose, ne déroulant pas tout de suite la chose, elle se rendit à la salle d’eau avant de l’inspecter, le tout s’en éveiller Sayuri. Des dessins ainsi qu’une longue lecture l’attendait, il était sûr, que le chaton était digne des plus grand Mangaka, à peine sa lecture de sa soirée oubliée finie, l’objet s’évanouissait lui aussi en fumée.

A peine le temps de se remettre un coup d’eau sur le visage, Aya repartait vers sa sœur, sans curieusement pouvoir en vouloir à Lucrécia, elle agissait en mère avec Sayuri en vrai, c’était flagrant, cependant une autre n’allait pas l’entendre de cette oreille. Aya se surprenait à vouloir même un instant faire du mal à Sayuri qui était toute sa vie, la question de savoir quel genre de personne elle pouvait être revenait. Curieusement, la marque dans son dos ne réagissait pas, pourtant Aya avait conscience d’être Oni, même en y réfléchissant un peu, elle pouvait revoir les moments de ses souvenirs qu’elle avait envie. Encore plus perdue qu’à la base, elle s’asseyait sur le bord du lit pour réveiller sa sœur et câlinant son visage, elle comprenait mieux, ce que Lucrécia entendait par refouler sa colère. Elle qui était soudainement sereine n’arrivait plus à se fâcher, même consciente qu’à ce moment même, quelque part on lui dictait sa conduite, regardant un des yeux de sa petite sœur s’ouvrir, elle se mit à lui sourire, avant de lâcher avec spontanéité une info pertinente, la nostalgie d’un moment ou tour de sa disciple qui jouait de son avantage de l’heure, qui sait…

« Ohayo Imouto-chan, tu te sens mieux? Onee-chan t’as déjà parlé de Seizo, je crois que j’ai oublié mon fils, c’est grave non ? » Elle se mit à rire joyeuse. « Et si nous allions le chercher, vous pourriez jouer ensemble qu’en dis-tu ? »