Debout avant l'heure, Saito avait décidé de consacrer sa matinée à s'entraîner. Assis sur son canapé, il avait commencé à aiguiser ses sabres. Un Katana mal aiguisé ne pourrait même pas trancher un os. A quoi servirait-il alors ? Tout en faisant jaillir des étincelles de son arme, Saito entendit soudainement un bruit sourd. Quelqu'un toquait à la porte. Posant lentement son arme sur la table basse, Saito se dirigea vers la porte et l'ouvrit. Pourtant, personne ne se présenta devant lui. Pas une seule personne en vue. Sur le point de la refermer, un objet brillant attira son attention. Se tournant face à la porte, un kunaï y était planté avec un message au bout de celui-ci. Le village avait repris ses mauvaises habitude, à savoir trouer la porte de ses ninjas. Arrachant l'arme, Saito agrippa le message et le lut rapidement. Comme pour se donner une contenance, celui-ci le relut à haute voix, certain de s'être trompé quelque part. Apparemment, on lui demandait d'effectuer un sondage dans le village. Pourquoi lui ? Qu'avait-il fait pour mériter ça ? Ce fut ensuite dans un long soupire qu'il alla enfiler un de ses kimonos.

Dans la rue, pas grand monde ne se promenait. Dans le message, on lui indiquait qu'il n'avait pas beaucoup de temps, c'est pourquoi il décida d'utiliser un de ses Jutsus afin d'y arriver plus rapidement. Ne formant qu'un seul Mûdra, une fumée épaisse apparut autour de lui. Aussitôt, cinq Saito identiques apparurent. Même s'ils n'étaient pas consistants, ils pouvaient très bien parler et répandre le sondage partout dans le village. Le sondage concernait la construction d'une maison close au fin fond de Kumo. L'administration voulait savoir si un tel bâtiment générerait des émeutes, des grèves ou si les gens n'y feraient même pas attention.

Saito ne prit qu'environ une heure pour rassembler une centaine de témoignages. Nous avions les plus classiques « Oh mon Dieu ! Mais vous n'y pensez pas ! Et les enfants ? Que faîtes vous pour les enfants ? Protégez leur innocence ! ». Ce type de réponse représentait 27% des voix, soit à peu près un quart. 14% de la population répondit « Bof, de toute façon je n'irai pas alors faîtes ce que vous voulez. » Bien sûr, parmi ces 14% au moins la moitié mentait. 33% des gens acceptèrent, pourtant sans enthousiasme. D'après eux, une maison close ne ferait pas de mal et leur permettrait de se détendre après le travail. Laissant à part sa colère, Saito continua de parcourir les rues afin de dénicher le plus de réponses possibles. Les 26% restants représentaient les refus économiques. Une maison close pourrait « Faire couler les autres commerces » d'après les habitants du quartier. Se posant alors loin de tout ce monde, à l'abri des assauts des mères mécontentes, Saito commença à faire le point. Pour faire simple : 53% de Non, 14% de réponses neutres et 33% et oui. Autrement dit le sondage se conclut par un refus clair et net. Soupirant de frustration, cette mission venait de gâcher la journée "entraînement" que s'était promis Saito. Il était clair que s'il espérait monter en grade, ce n'était pas ce genre de missions qui allaient l'aider. Néanmoins c'était sa seule source de revenues, il n'avait donc par définition pas vraiment le choix. Scellant le sondage dans une enveloppe, Saito remit celle-ci à l'accueil du bureau du Raikage, content d'en avoir enfin finit avec une telle quête.