Les missions s'enchaînent à un rythme ahurissant, me voilà déjà au beau milieu de la quatrième qui n'est que la genèse d'une continuité sans limite où je m'astreindrai à en réaliser le plus possible pour le bien du village et pour faire croître la renommée des Cho qui n'est plus à faire avec l'actuel Hokage, malgré ça, je tente d'ajouter ma pierre à l'édifice même si elle s'avère minuscule à comparer à ce que Takeshi-dono peut avoir accompli depuis qu'il est à la tête de notre village où il règne d'une main de fer. Vraiment, je vouais un grand respect pour cet homme, je nourrissais un véritable désir de le côtoyer, qu'il m'initie à l'assassinat en m'inculquant ses propres techniques, que je devienne son élève en somme. Malgré tout mes désirs illusoires, j'étais dans cette ruelle, tapi dans l'ombre en observant cette scène de pleurs et de cris, une jeune femme semblait sous le choc et elle n'avait pu traduire son affolement, cette dernière continuait d'hurler quand je fis mon apparition, cette dernière, ahurie à l'idée de voir un individu à la chevelure céruléenne s'approcher d'elle prit un moment pour me jauger avant de continuer son cinéma. Arrivé face à elle, je saisis son bras et le pressa doucement en guise de réconfort, la jeune victime retira vivement son bras et me questionna sur mes intentions.

"Je suis Riku Hidate, chônin et l'Hokage m'a mandé dans le quartier pour mettre fin aux troubles qui subsistent ici et par ailleurs de connaître l'origine de toute cette peur s'installant progressivement dans les parages. À en juger par votre état, vous avez été agressé par le même phénomène qui sévit ici depuis quelques jours. Je souhaiterais que vous me témoignez tout ce qui a pu vous arrivez, je sais que vous êtes sous le choc mais c'est très important."

Qu'espérais-je donc ? Elle était encore sous le choc, ses yeux étaient vitreux et des larmes bordaient ses paupières, je pris donc la décision de raccompagner la jeune fille en lieu sur avant de continuer ma recherche active d'indices me permettant de pouvoir mettre la main sur la nuisance qui se propageait dans le village. Reprenant ma position de dissimulation, je progressais à travers les venelles tel un rôdeur en tentant de pouvoir intervenir si quelque chose se passait mais un silence absolu, à noter que cette mission se déroule durant la nuit et qu'il m'est largement plus aisé de m'abriter des rayons sélénites se répandant un peu partout, perçant même les nuées nébuleuses des nuages éparpiller un peu partout dans le ciel étoilé. Un nouveau cri d'une nature identique au précédent entendu retentit dans l'inébranlable silence du village, mes sens en alerte, je réagis rapidement et me déplace vivement au travers du dédale de rues, mes pas sont rapides et chaque seconde est importante pour obtenir des renseignements capitaux. Un remake se profile sous les yeux, une nouvelle jeune femme est à terre, les vêtements déchirés, ce même liquide lacrymal s'écoulant de ses iris. Je reprends mon speech d'un ton plus mesuré en essayant d'avoir un maximum d'assurance et compassion dans la voix pour calmer les nerfs de la victime. De ses grands yeux ronds, elle m'observe pendant de longues secondes sans rien prononcer ou même sans esquisser le moindre geste, mal à l'aise, je détournai mon regard pour prétendre observer les environs dans une utopique vision de la cause de tout ces soucis puis cette dernière mit son index sur mon torse en appuyant suffisamment pour attirer de nouveau ma pleine vigilance sur sa personne, elle me chuchota ce qu'il l'avait mise dans cet état.

" J'ai... J'ai été agressé par un homme d'une... D'une trentaine d'années... Assez grand, les traits marqués, il a de nombreuses cicatrices bordant son visage et ses bras, c'est tout ce que je pu voir, un détail : il est chauve... Maintenant, raccompagnez-moi chez moi, je vous en conjure."

Dorénavant, je possédais un descriptif de l’agresseur et il fallait être à l'écoute de tout ce qui pourrait trahir la position de ce dernier et être en mouvement constant pour avoir plus de probabilités de tomber nez-à-nez avec cette homme qui deviendrait sûrement mon adversaire et dont je triompherais sans nul doute.

Une fois la demoiselle ramené à son domicile, je partis en quête de cette ordure, le regard plus concentré et froid que jamais, je n'arrivais pas à expliquer des agissements d'une telle bassesse, s'en prendre à des femmes à peine plus âgé que moi... Cet individu devait certainement avoir quelques soucis d'ordre mentaux et je comptais bien remettre les pendules à l'heure en utilisant tout mon bagage techniques. MEs foulées étaient rapides et je consultai par la même occasion mon mécanisme d'assassin en faisant jaillir mes lames pour vérifier qu'elles ne présentaient aucun souci et qu'au moment où j'en aurais besoin, ces dernières pourraient surgir de leur nid tel un faucon fondant sur proie. Appuyant sur le petit interrupteur, les deux coutelas émergèrent avec un bruit particulier et ce n'était pas de simples armes mais deux véritables joyaux illuminant de mille feux l'endroit où je me tenais. Le phénomène était attrayant comme toute pierre précieuse, l'Homme déviait de son objectif premier pour détourner son attention sur un fait nouveau et qui plus est sur une lumière aussi intense. Ma nouvelle fascination fut rapidement interrompu par une silhouette correspondante à ce que la jeune Kunoichi a pu décrire colle vraiment à ces contours : un gabarit assez grand et plus je me rapproche et des plaies cautérisés se dessinent sur son visage. Comme l'avait dis la victime, une calvitie prononcée pour le compte de l’agresseur, c'était lui, j'en étais persuadé et je n'hésiterais pas une seconde quant à son destin. Je me tins immobile et le laissa venir vers moi, il ne semblait pas être dans le même environnement que moi et d'ailleurs, il ne m'avait pas vraiment remarqué alors que j'étais droit devant lui avec la volonté de le mettre hors d'état de nuire.

"Hey toi ! Je sais ce que tu fais depuis déjà plusieurs jours en restant impuni et tout cela va cesser, j'ai été envoyé par l'Hokage spécialement pour ta pomme donc tu vas me faire le plaisir de rester immobile, j'en ai plus qu'assez de te traquer depuis maintenant trois heures. Tu as fais deux nouvelles victimes, je ne tiens même pas à savoir ce qui anime tes... N'espère même pas t'enfuir."

L'homme visiblement surpris d'un tel phrasé venant de la part d'un jeune adulte qui n'était même pas encore majeur m'observa, hagard, il semblait interloqué par ma mâchoire sélacienne puis, ce dernier revint à la réalité en me gratifiant d'un magnifique majeur en l'air avant de prendre la fuite dans les méandres du quartier où il pourrait trouver un trou pour se terrer. Après l'avoir observé avec un plus grand détail, je remarquais qu'il n'avait aucun bandeau d'un quelconque village et qu'il n'y connaissait certainement rien dans l'art Shinobi. Et puis, il avait l'espoir de me semer alors que nous étions entraînés à traquer des cibles afin de les assassiner, cette partie de la mission s'annonçait des plus excitantes mais aussi plaisantes. C'est dans cet esprit de confiance que je m'élance vers ma proie en veillant à lui infliger suffisamment de douleurs pour qu'il ne puisse plus se mouvoir à son aise. La distance qu'il avait pris sur moi se réduisait à vue d'oeil jusqu'à ce qu'une plainte sourde brise le silence à peine retrouver, ce dernier était désormais à terre avec un kunai planté au niveau de la cuisse ce qui réduisait énormément sa mobilité, j'en profitai pour en planter un second dans l'autre jambe afin d'être sur que ce dernier ne puisse pas se relever directement pour prendre la fuite et que je puisse enfin régler ce contentieux. Attrapant son col, je l'approcha de mon visage et me mit à pester contre lui en demandant des explications sur ce qui pouvait bien n le motiver à faire de telles exactions, ce dernier se murer dans le silence et la souffrance feinte bien évidemment, il avait des entailles de toutes parts et ce dernier tentait de me faire croire que deux simples kunais l'aurait autant mis à mal, j'enfonçai plus profondément dans sa chair les petites lames. Après plusieurs directs dans le visage, l'homme ne répondait plus, il était comme à demi-conscient et je n'en revenais pas qu'avec aussi peu de combat, ce dernier semblait aussi inoffensif qu'un simple gamin et le laissant là, je me redressa de tout mon long, observa les environs puis je lui affligeai un dernier coup de pied dans le visage en espérant qu'il soit inconscient pour une bonne vingtaine de minutes afin qu'une patrouille de la police de Konoha intervienne et puisse le mettre à l'endroit qui lui est le plus approprié : La prison. Cette mission était finalement étrange, j'avais eu quelques contacts avec des personnes en état de choc, il fallait apprendre à s'exprimer avec plus de tact et transmettre d'une meilleure façon sa compassion que par une pression sur le bras.