Ji-Gun Hozuki

By Liess

Il faisait encore sombre sur le village de Kiri, mais pourtant une personne se tenait là, au point le plus haut, seul au milieu de tous, mais pourtant personne ne le voyait. Un mince vent vint lui souffler dessus, s’infiltrant dans ses vêtements battant sous un son des plus caractéristiques, alors que des mèches blondes se voyaient porté par le vent, allant même par moment passer sur le visage de l’homme et lui gêner la vue. Cela ne semblait pourtant pas tant le gêner, son regard bien qu’ouvert n’était pourtant pas regardant, au contraire, il suffisait de bien y faire attention pour y remarquer un blanc atypique, ce genre de choses qu’on remarque chez une personne en état de stases. Ce n’était pourtant pas vraiment son cas, il n’était en aucun cas victime d’un sort, d’une illusion lui échappant complètement. Si ce n’est celle de la vie, la sienne plus précisément, comme si une page s’était tourné pour lui. Etait-il nostalgique ? Cela pourrait pourtant sembler si bête, si invraisemblable pour quelqu’un de son genre et encore si jeune. Pourquoi fallait-il donc penser au passé, cette chose n’était qu’une pur bêtise, le temps passé, les gens défilés, les scènes s’ouvraient et se fermaient et après ? A quoi bon bien vouloir y retourner alors que la suite n’attendait que nous. Mais pouvait-il bien y faire autrement, il n’était peut-être simplement victime de sa propre personne. Il se portait donc là, seul dans une obscurité éphémère, mais qui pourtant semblait tant le satisfaire, il faisait si bon dans une telle situation. Son état n’était alors peut-être qu’une simple conséquence de cela …

… Quand la nuit tombe, les souvenirs l’accompagnent.

Une même nuit, mais pourtant une autre scène et un autre temps. Cela ne faisait pas si longtemps que cela en réalité, seulement un peu plus d’une année, peut-être même deux. On pouvait revoir cette même chevelure se portant au vent, ne laissant pas l’occasion d’admirer le visage de la personne portant une telle chose. Ce dernier marché ailleurs, un chemin au milieu d’une forêt, pourtant assez dense, il était en ce point des plus faciles de se mouvoir, le chemin était dégagé et les alentours traités, laissant facilement l’air s’engouffrer sous la forme de petit vent doux. Marchant tranquillement le long de ce chemin, il était suivi de trois autres personnes. Ces dernières muni de long vêtement blanc, signe caractéristique des médecins, s’agissant là donc d’une équipe. L’homme en avant était donc chargé de cette dernière, devant l’amener en un point afin qu’elle puisse s’occuper de corps, des ninja étant tombé au combat et que le village ne voulait en aucun cas laisser à l’ennemi. Car même mort, un corps détenait toujours certain secret, les capacités ennemi ne pouvaient être sous-estimé. Afin d’éviter de mettre en danger à l’avenir le village de Kiri, cette équipe avait donc été formé, une personne se changeant de la protection et d’autre devant prendre en charge les corps mort afin de garantir un total contrôle de ces derniers.

Il fallait dire que le chemin fut des plus courts, les corps ne se trouvaient non loin d’ici, mais rien ne garantissait la sécurité à partir d’un certain moment. Rien que l’endroit en lui-même était un danger en soit. S’enfonçant dans la forêt, ils devaient rejoindre les marécages, un lieu bien isolé et dangereux en son simple nom. Ici bien sûr il serait redouté pour d’autres raisons, ne dépendant pas que de ce lieu, mais surtout d’un facteur extérieur prêt à profiter d’une telle chose pour satisfaire ses plans. En effet les morts en ce lieu présent n’étaient pas apparus d’eux-mêmes, des ennemis étaient présents dans les alentours, attendant certainement l’arrivée de renforts pour refermer leurs pièges sur ces derniers, ainsi que pouvoir par la suite même en profiter pour récupérer les corps des précédents ninja déchus ainsi que des nouveaux arrivants. C’est pour cela que ce groupe qui avait été employé pour une telle mission risquée d’autant plus sa vie dans un tel acte. On pouvait bien se poser la question de savoir si cela avait un réel intérêt, si cela valait le coup au vu de sa finitude. Mais difficile de faire autrement, on ne devenait pas shinobis pour finir par ne pas servir son village, qu’on comprenne ou n’accepte pas les décisions de celui-ci, cela nous dépassé, et si on voulait changer les choses il fallait avant tout suivre ces directives qu’on détestait. Mais pourtant il n’en était rien pour cet homme devant protéger ces medecins ninja, ne se souciant en aucun cas des conséquences de ses actes, ce dernier ne voulait satisfaire un plaisir grandissant, étant prêt à tout ce qu’on lui donne pour agir de la sorte. Récupérer des corps morts plutôt que les sauver de leurs vivants ? C’était ainsi, il n’en pouvait pas grand-chose. Après tout on meurt tous, comme si cela pouvait l’atteindre … Et pourtant …

Ils étaient à présent au-devant du marécage, surveillant les alentours, ils devaient faire le plus attention possible. Le sol, les environs pouvaient être piégé, ou bien une horde d’ennemi ne se cachait pas loin, prêt à intervenir dès qu’ils auraient remarqué une présence. Mais il fallait quand même agir le plus rapidement possible, plus loin, à côté de trois corps, de trois êtres qu’il connaissait plus que bien pour avoir fait équipe avec eux depuis des années, une personne attendait, tremblait non pas de peur, mais d’un mélange de haine et de tristesse. Un shinobis ne devaient pas pleurer dans un moment difficile, même si ses compagnons mourraient devant lui, qu’importe l’évènement, il devait cacher ses sentiments afin de ne pas faillir. Pleurer signifiait baisser sa vigilance, et donc risquer de mettre en danger ceux qui l’entoure. Mais il se souvenait, lui qui des années avant ce jour, quand on lui avait enseigné cela, une seule voix s’était levé brisant le silence de ces encore enfant sous le choc et impuissant, essayant juste d’imaginer si cela leurs arrivés avant de prier pour que cela n’arrive jamais. Une personne s’était donc levé, sourire aux lèvres, il n’attendit pas qu’on lui donne la permission de parler avant de poser sa question, aussi simple soit-elle « Et si tous sont morts, qui le survivant peut-il bien mettre en danger en se laissant porter par ses sentiments, si ce n’est à sa vie qui ne compte plus à présent et à celle des meurtrier de ses allier ? ». Peut-être au vue de l’insolence de la personne étant intervenu ou bien car l’instructeur lui-même n’avait au long de sa carrière encore trouvé aucune réponse, mais il ne dit rien, se retournant avant de continuer son enseignement comme si de rien n’était. Et maintenant, plusieurs années venaient de s’écouler, jamais cette personne qui se trouvait devant les corps mort de ses amis pourrait imaginer en se souvenant d’une telle chose, qu’aujourd’hui, celui qui avait été assigné pour le « sauver » était cette même personne qui avait osé prendre la parole à ce moment. Le blond.

Alors que l’équipe de secours s’avançaient un peu plus encore, à maintenant plusieurs mètres, écartant de ses yeux un sorte de monocles aux mécanismes permettant une vision au loin, un chauve dont les cheveux étaient remplacé par d’innombrable cicatrice venait de sourire de satisfaction. Sa joie était extrême, au point que ceux l’entourant n’arrivèrent à la comprendre. Il ne se réjouissait en effet pas du simple fait que son piège allait pouvoir se refermer sur les nouveaux arrivants. Ho Non ! Cela était bien plus important, bien plus grand, afin d’assouvir une satisfaction personnelle au-dessus de l’entendement. Il attendait une telle chance depuis bien longtemps, mais au grand jamais il n’aurait espérer que cela allait être en ce jour qu’il pourrait l’obtenir. Comme quoi cela ne servait à rien d’espérer, tout vient à point comme l’on disait. Il se retournait à présent vers ses troupes, il ne pouvait à présent pas attendre une seconde de plus. Cela n’était pas prévu ainsi, mais ils allaient devoir agir dès à présent et ne pas attendre le moment où les Kirijins fuiraient pour intervenir en les prenant de revers. Mais bon, ils avaient bien l’avantage, que ce soit en nombre ou au vue de la situation où celui qui était attaqué ne pouvait pas se permettre de combattre. Mais surtout il lui fallait la tête d’une personne, celle de celui qui lui avait causé tant de cicatrices. Jamais il ne pourrait se souvenir de ce jour, alors qu’il était en mission et que un par un ses compagnons s’était fait tuer, lui encore inexpérimenté avait eu d’autres réflexe que celui de la fuite. Mais il fut rapidement rattrapé par ce démon, lui qui le voyait cet être apeuré, mais pourtant il n’hésita pas à en profiter. Ils avaient le même âge, non il était plus jeune, bien trop et pourtant, cette personne était si différente. Couvert de sang, elle se plaisait d’une telle situation et maintenant allait jouer pendant un moment de cet esprit innocent, qui alla de toute sa rage combattre, mais plus il allait au combat et plus il était repoussé avec aisance. Chacune de ses cicatrices provenait de cet instant, il ne pouvait les compter. Il aurait voulu en mourir, mais pourtant il ne le tua pas, montrer un peu plus de par ce fait qu’il n’était pas de niveau, sans intérêt pour qu’on lui offre une telle libération. Mais aujourd’hui il aurait la revanche contre ce démon. Le blond !

Alors qu’il pensait pouvoir être tranquille avant un petit moment, en tout cas avant de retrouver les corps morts, des explosions se firent entendre aux alentours. Avait-il donc à faire à des incapables ? Ils voulaient l’empêcher de suivre le chemin qu’ils souhaitaient, montrant que les alentours n’étaient qu’explosion. Comme s’il allait suivre une telle directive, faire autrement lui serait bien plus plaisant, même si à la base il allait suivre ce chemin qu’on lui tracé. Posant sa main contre son poignet gauche, il y sortit une lame vibrant au rythme de l’air qu’il venait de fendre. Il n’hésitait à présent plus un instant avant d’aller à même les explosions, ces derniers n’étant que des leurres, il comptait bien mettre à mal ceux voulant se jouer de lui. Les médecins eux ne continuèrent leurs routes, se camouflant juste, ils devaient seulement attendre la fin du jeu de l’homme qui part au combat. Sautant d’un point à un autre, tachetant de nouveaux sang sa lame à chaque passage. Ses ennemis ne semblaient pas s’attendre à le voir venir et alors qu’ils étaient séparés, il ne semblait ici ne s’agir que de combattant dont la force n’était que le nombre. Une erreur stratégique certainement, ou bien ils ne s’attendaient vraiment pas au vu du nombre de personne leur faisant face, à recevoir une attaque de la sorte. Tout cela allait l’amener à rejoindre l’endroit clef de la mission, là où s’était groupé ceux qu’il cherchait. Il allait devoir y aller seul, avant de rejoindre les medics, qui eux feraient leurs expertises sur le chemin ou même complètement au village. Bien sûr cela n’était pas le plan de bases et rendait leur présence comme invalide. Mais s’ils n’étaient là que pour cela, ce serait là que le ridicule se créerait.

Le sang s’était rependu, mais les explosions continueraient toujours, tous ne dépendant pas de la présence d’une personne sur le court terme. Cela amenait donc l’homme à la lame à enfin atteindre l’endroit où se trouvait le dernier survivant, sauf que … « A … l’aide … » Ce dernier portait un regard se perdant vers celui qui venait d’arrivé. Il l’avait certainement reconnu, lui qui lui était revenu en tête à mainte reprise depuis des heures. Mais il était finalement trop tard, soulevait du sol par les cheveux, derrière lui un homme dans l’ombre riait, se plaisant d’une telle situation. Très vite celui à l’agonie pouvait sentir un vide, comme s’il lui manquait quelque chose, pourtant, alors qu’une douleur vive l’avait très vite traversé, il ne sentait à présent plus rien. Il aurait voulu toucher se vide qu’il ressentait en son ventre, mais à présent s’était ses mains qui semblait s’éteindre. Son regard toujours porté sur le dernier Kirijin, ce qui l’entourait n’était qu’un blanc, allant bientôt emporter cette vision, qui sera pour lui la dernière. Face à une telle scène, alors que l’assassin ayant éventré son allier s’avançait doucement, le blond semblait perdu. Lui qui venait de prendre tant de vie était-il touché par une telle chose ? L’ennemi portait un sourire satisfait, n’attendant que la suite. Pourtant un instant il ne se passait rien, l’autre ne portait son regard que sur le dernier mort venant d’être lâché et s’écrasant sans vie au sol, se portant donc sur le sol, il pouvait y voir une coulé de sang, celle-ci ne provenant pas de ce dernier, il la suivit. Il pouvait y voir le corps des médecins sur le ventre alors qu’il ne serait que peu étonnant qu’on ne puisse ne serais-ce que les identifier à présent. Alors finalement c’est lui qui venait d’être pris au piège alors qu’il pensait les duper ? Il était tombé bien bas, au point que cela ne semblait plus tellement lui plaire, contrairement à celui qui lui faisait face. Il le regardé enfin, non pas qu’il ait été important pour lui, après ce qu’il venait de faire à l’instant, il ne pouvait que se souvenir de ce personnage. Ce n’était finalement que vengeance, cela devait donc à présent être la même pour le blond, pourtant cela ne lui ressemblait pas. Il n’avait aucune attache avec ces personnes qui venaient de mourir et même si cela était le cas, s’ils étaient tombés c’est seulement par faiblesse.

Si seulement ca avait été le cas … Ils étaient tous mort de par son impuissance. Il venait de perdre contre cet homme qu’il n’avait pas tué physiquement par le passé, se satisfaisant de l’avoir détruit mentalement. Alors voilà le monstre qu’il avait créé, il s’était fait avoir par une telle chose. Sa tête se relevé enfin complètement, laissant apercevoir en son visage un sourire, mais le sien n’était qu’haine, assez obscure pour faire frémir les plus courageux. « Tu dois te souvenir de cela, ce sourire qui prit un plaisir à prendre tes compagnons, te laissant seul face à ta faiblesse … Il faut croire qu’aujourd’hui il t’est destiné ». Alors que lui abordé un sourire, l’autre lui le perdait, la colère lui monté et il fonçait de toutes ses forces contre celui qu’il voulait le plus au monde tuer … Son visage semblait à présent reposé, il venait d’enfin obtenir ce qu’il souhaitait le plus. La mort. Alors que son corps se trouvait à plusieurs mètres de là, alors que la vie lui avait été enlevé, non avait été rendu, il n’y avait plus aucune colère en cette tête parsemait de cicatrice. Le blond lui portait son regard vers les cieux sombres, une larme se faisait voir en suivant le chemin donné par sa joue. Mais il ne s’agissait pas d’une de ses larmes, seulement d’une goutte de sang ayant tacheté son visage avant de s’y couler. Seul au milieu de la mort sanglante l’entourant.

Une autre de ces nuits, plus jeune encore, alors que la lune se faisait grande, on pouvait voir une personne dans la même position. Admirant la lune, une goutte de sang coulait telle une larme. Alors que le regard de l’homme était empli de mélancolie. Il se revoyait quelques minutes auparavant, deux corps gisants sur le sol, l’un sur l’autre, un homme au-dessus d’une femme alors que bientôt ses larmes de tristesse allaient elle aussi être remplacé par le sang. Il était là, seul au milieu de la mort sanglante ….

Tournant sa tête comme pour reprendre ses esprits, l’homme dans les hauteurs du village de la brume était tout en sueur. « Tsss ... », ce souvenir ne voulait pas le quitter, lui qui se trouvait à présent être devenue le Mizukage, un homme dont le passé ne lui était que propre. Pourtant, alors qu’il se retrouvait seul devant ses souvenirs, il ne voulait à présent qu’oublier. Quand on se retrouve seul, quand les autres sont morts, il ne nous manque plus que d’oublier …