Debout devant mon appartement, je venais de relever légèrement la poignée de mon Katana afin qu'elle ne me gène pas trop dans mes mouvements. A ce moment-là je faisais face à la porte de mon habitation. Un Kunaï cloué tenait un message manuscrit qu'apparemment un ninja devait me remettre. « Bordel, ces blaireaux ne comprennent pas qu'une porte n'est pas faite pour ressembler à du gruyère ? ». Cette remarque était sortie spontanément de ma bouche, sachant pourtant que personne ne m'entendrai. Oui, ce genre de méthodes m'énervaient, mais mon ire se calma au moment où je découvris ce que le message délivrait. Une mission de rang D, comme d'habitude. Seulement cette fois-ci, je ne devais pas arracher de mauvaises herbes ou courir après un chien mais me contenter de claquer des gamins. Rien de plus facile lorsqu'on portait une arme à la ceinture. Un rien suffirait sans doute à les effrayer. En tout cas, c'est ce que je pensais.

Parcourant les rues de longs en larges, je mis peu de temps à les trouver. Debout, l'un faisait le guet pendant que le second tagguait le mur. Bien sûr, deux autres discutaient à côté de jeux pour enfant. Las d'entendre ce genre de discussion, je me laissai tomber pas très loin d'eux en produisant un bruit exagéré afin d'attirer leur attention. Pour moi, le plan était clair : Descendre, montrer mon Katana et les regarder se rendre. A la place, au moment où je mis la main sur la garder de mon katana, le premier me jeta sa bombe de peinture au visage pendant que les autres se mirent à courir. Cette journée n'allait pas non plus être joyeuse. En position de course, tête en avant et bras en arrière, j'esquivai aisément le projectile et rattrapai rapidement le premier gamin. Aussitôt j'entrepris de le chopper par le col et le souleva du sol sans difficulté. Puis, d'un geste lent et calculé, je le collai contre le mur et l'accrocha à un kunaï solidement cloué. Enfin, je décidai de me poser sur un toit juste au-dessus de lui afin de pouvoir observer en toute tranquillité mon appât. Je n'eus pas à attendre très longtemps puisqu'au bout de deux minutes, le groupe de délinquant se pointa comme une fleur les mains dans les poches. Leur pote tenta en vain de les avertir, mais c'était trop tard. Lorsqu'ils levèrent la tête, une dizaine de clones de ma personnes, non consistant bien sûr, tombèrent sur eux. Pendant que je les attachai un par un, les jeunes se débattaient contre des menaces invisibles, frappant dans le vent. Une fois que tous furent immobilisé, j'entrepris de les raisonner.

- Vous connaissez le Raikage hein. Il ne va pas être content quand il verra ça.
- Oh non m'sieur ! Vous allez quand même pas nous balancer !
- J'ai pas le choix vous savez, c'est mon boulot ..
- S'il vous plaît ! On voulait juste nous amuser hein !
- .. Bon, si vous nettoyez ça assez rapidement, je tâcherai de tout oublier.
- C'est promis, m'sieur !

Les détachant alors, je les regardai faire pendant une demi-heure. Je leur fis nettoyer chaque tag, qu'il leur appartienne ou non, avant de les renvoyer chez eux. Les pauvres seraient traumatisé à vie mais au moins ils ne recommenceraient plus.