Naruto no Sousaku
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 Cours, Forest, Cours !

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MessageSujet: Cours, Forest, Cours !   Cours, Forest, Cours ! EmptyJeu 14 Juin - 2:12

Freestyler by Bomfunk Mcs on Grooveshark

The Flash

is in the place !



Il tombait des nues.
Là, immobile statue parmi la grouillante fourmilière qu'était le Bureau de Missions, ses yeux ne cessaient de parcourir encore et encore la fine écriture inscrite sur le fin bout de papier qu'il tenait fermement entre ses doigts. La tâche qui lui incombait était inconcevable à ses yeux. Il se devait de retrouver un bambin un peu trop énergique, dont le seul but semblait être la course à pieds, et le ramener en classe. Une pratique à son sens ignoble, inventée par d'horribles bourreaux. Levant les yeux vers l'hôtesse, celle-là même qui lui avait tendu cette affliction, il sembla vouloir protester, avant de rougir devant son insolence et baisser avec quiétude sa tête et ravaler ses paroles. Doucement, il ferma les yeux et fit sa respiration plus lente et régulière. Il devait reprendre ses esprits. Récupérer son talent. Celui de réfléchir. Fourrant alors la missive dans la poche arrière de son pantalon, les rides soucieuses striant son front s'évanouirent. Laissant un mince sourire sur ses lèvres rosées les remplacer. Avec langueur, son corps puissant se mit alors en marche. Se dirigeant droit vers l'orphelinat du village. En effet, avant d'émettre la moindre hypothèse, il lui fallait de la matière première : des informations. Et qui de mieux placé que la gérante, celle-là même qui demandait à ce qu'on retrouve le jeunot, pour les lui apporter ? C'est donc dans un calme des plus plats qu'une fourmi sortit de la fourmilière.

La chaleur était écrasante.
Le Nara n'en pouvait plus de ces conditions déplorables auxquelles l'astre du jour semblait vouloir le titiller. Chaque pas était suivi d'une longue râle d'agonie. Si la marche n'avait jamais été une de ses grandes passions, là, elle lui était proprement interdite. La chaleur de plomb semblait atteindre tout homme ou femme qui croisait le regard du jeune homme. La sueur perlait le long de son visage et dans le bas de son dos. Quand enfin il arriva à l'orphelinat, c'est avec un grand soupir de gratitude qu'il accueillit la fraicheur et l'ombre charitable enveloppant le bureau de la directrice de la pension pour orphelins. Rapidement, après s'être présenté, il trancha dans le vif du sujet : le temps lui était compté, et les paroles de cette femme replète lui étaient absolument nécessaires. La fonctionnaire, assez rondouillarde, aux cheveux brun coupés mi-long, lui indiqua tout ce dont il avait besoin. Yu était un garçon à la corpulence mince, assez élancé, avec les cheveux noir coupés courts. Le matin même, il portait un t-shirt noir bien trop grand pour lui, avec un short rouge et ses habituelles baskets blanches. L'état de ses vêtements étaient relativement usés, ayant eu d'autres acquéreurs avant lui. L'enfance vouait, plus qu'une passion, un véritable culte à la course à pied, et rêvait un jour de participer au marathon de Konoha. De tous les dires provenant de la femme replète, toute de rose vêtue, ceux-là furent juger digne d'intérêt par le Cerf. Remerciant chaleureusement la gérante de son aide, il prit congé. Regagnant à son grand désarroi la canicule ambiante. Ayant besoin de ressasser toute cette matière, il se trouva un coin d'ombre, s'avachissant alors sur le sol, tel un pantin auquel on aurait coupé les fils. Si sa pose pouvait paraître incongrue et grotesque, elle était pourtant diablement efficace, le relaxant comme aucune nulle autre. Ses muscles ainsi relâchés, la partie de son cerveau devant habituellement s'occuper de la coordination de ses membres pouvait alors joindre ses forces à sa consœur s'occupant exclusivement à la mémoire et la compréhension du monde. Doucement, dans sa tête, se forma un tourbillon d'idées, chacune mûrement réfléchie, prise en tous sens et finalement jugée. Alors il émergea de sa méditation, les yeux mi-clos, le sourire aux lèvres. Sa mission était maintenant finie. Du moins, théoriquement. Encore fallait-il attraper ce garnement, physiquement cette fois. C'est donc avec un léger baume au cœur qu'il se rendit en un nouveau lieu, nécessaire à l'exécution de son devoir.

Tout n'était que poussière.
Et ce n'était pas rien de le dire. Ici, à la bibliothèque, tout semblait tomber en poussière. Les traces du passé s'estompant peu à peu avec le temps. Installé dans la section s'occupant du sport, un rayon qu'en temps normal il n'aurait même pas songé à l'existence, il feuilletait avec célérité d'épais volumes et feuillets racornis voués à la grandeur du glorieux marathon Konohajin. Parmi les pages jaunies, il recherchait le tracé de ladite épreuve. Au vu de l'amour que portait le jeune garçon à cette compétition, on pouvait facilement supposer qu'y participer était son ultime but. Aussi, en ce moment même, devait-il être en train d'avaler les kilomètres de ce parcours en serpentin, s'entrainant inlassablement à la tâche. De par cette déduction, le beau brun éclipsait d'un revers de la main une grande partie du village, réduisant la zone de recherche à ce tracé. Il se concentra alors sur la carte, vérifiant quelques détails qui lui simplifieraient grandement sa recherche. Lentement, son doigt suivait la ligne d'encre, s'arrêtant par deux fois le long du chemin. Ça y était. Il en avait fini avec cette carte. Il avait de nouveau élagué sa zone de recherche... Parmi l'immensité du village de la Feuille, lui, Nara Sôkaku était certain de retrouver le jeune sportif à seulement deux endroits. Tellement sûr que, déjà, il quittait les lieux, laissant tout son bordel sur la table. Il était pressé.

L'attente était insupportable.
Cuisant au soleil, malgré les larges branches des arbres environnants le protégeant partiellement, il attendait, accolé à un tronc. Ne se préoccupant absolument pas du chant des oiseaux gazouillant près de ses oreilles, son esprit brumeux et amoindri par l'étouffante fournaise estivale était entièrement voué à la recherche du garçonnet, parmi les badauds s'aventurant le long de la large allée du parc. Jetant un œil à l'horloge publique, il compta son temps d'attente de 20 minutes. Le gamin serait bientôt là... A moins que son acolyte, posté au lieu de sa seconde supposition ait déjà mis la main dessus. Soupirant, râlant comme à son habitude, il s'apprêtait à se dire que cette fois, il avait été trop loin dans son raisonnement. Luttant contre un enfant, et non un adulte. Les enfants n'agissant pas toujours avec un rationalité parfaite. Alors, un sourire victorieux naquit sur son visage aux traits creusés. La cible était à portée de vue. Le t-shirt noir collant de sueur sur son corps maigrelet, les joues rougies sous l'effort, la langue pendante d'épuisement, ne réclamant que de l'eau bien fraîche. Doucement, le garçonnet se dirigeait vers la fontaine publique, devant répondre à ce besoin naturel qu'était la soif. Ne s'imaginant pas une seule seconde courir par un temps pareil, et ne voulant pas devoir reprendre son investigation depuis le début, le Nara exécuta son Kagemane afin de venir cueillir en douceur le marathonien. Une fois que son ombre épousa celle du garçon, il se dirigea vers lui, et lui fit lui serrer la main, rompant alors le jutsu. Tenant fermement le poignet du gosse, il lui présenta avec simplicité la raison de son geste et l’inquiétude que ses agissements avaient suscité au sein de son foyer.

Cours, Forest, Cours ! 1339391696-3661981076_46e53b2c9e Tu n'as pas besoin de t’inquiéter, tu sais ? Personne ne t'en voudra de vivre intensément tes rêves. Je dirai même plus qu'il faudrait plus de petits gars comme toi... Et peut-être un peu moins de gens comme moi. Mais dans tous les cas, pousse-toi cette pensée au fond de ta petite tête, mon gars : La réalité doit primer sur tes rêves. Ce que j'essaye de te dire, c'est simplement que tu ne pourras t'occuper de ton envie qu'une fois que tes besoins vitaux seront comblés. Et pour que ceux-ci soient comblés, il te faudra de l'argent. Et l'argent, ça se trouve avec des diplômes. Tu vois où je veux en venir, hein ? Bien sûr, tu peux envisager de devenir un athlète... Mais si tu venais à te blesser, que deviendrais-tu ? Que ferais-tu ? Je vais te donner un conseil, un truc que mon père me citait toujours quand j'avais ton âge : on va plus loin avec sa tête, qu'avec ses pieds. Je dois malheureusement te laisser ici, à comprendre et retenir mes paroles surement décousues et pas très adaptées pour un enfant de ton âge. Mais que veux-tu, je préfère m'adresser à toi en tant qu'égal, plutôt qu'en morveux croqueur de crotte de nez. Allez, porte-toi bien, l'ami. Et n'oublie pas. Entraine tes jambes, mais ne néglige pas tes méninges. Jamais !

La morale n'était pas son fort. Mais il était pourtant parfois nécessaire de redresser les jeunes pousses fugueuses afin d'en faire plus tard de puissants arbres, non ?

Tout était enfin fini.
Ou presque. L'enfant avait été confié à son professeur, son acolyte avait été prévenu que la mission était une réussite et Sôkaku attendait présentement dans le bureau de la direction de l'orphelinat que l'on lui signe le parchemin attestant la réussite en bonne et due forme de son contrat. Alors qu'il s'apprêtait à partir, la femme en rose lui demanda comment il avait réussi le tour de force de trouver aussi rapidement son protégé. Dos à elle, Sô' s'était alors partiellement retourné, ne lui présentant que la moitié de son visage, un sourire en coin apparaissant à la commissure de ses lèvres, murmurant d'un ton empli de mystère :

Cours, Forest, Cours ! 1339391696-3661981076_46e53b2c9e Qui sait ?

Avant de disparaitre dans un faible tourbillon de feuilles, la laissant pantoise. Amusé de son petit effet, il se ressassa ses agissements le long de la journée, durant le chemin de retour vers le bureau de missions. L'adolescent était un homme mûr et réfléchi. Il savait que se lancer à l'aventure ne lui aurait causé que des soucis : perte de temps, d'énergie et de crédibilité auprès de ses pairs. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin, comme dit le proverbe. Il avait alors agit comme il en avait toujours eu l'habitude : posément, avec calme. Exerçant sur ses théories des jugements extrêmement poussés, mettant en corrélation divers paramètres que les esprits les moins subtiles n'auraient pas fait attention. Le tout donnant une série d'idées et théories possédant un pourcentage de probabilité élevé ou non. Et ce don de souvent tomber dans le juste faisait de lui ce qu'il était : un génie.

La solution était pourtant simple.
Lorsqu'il eut appris la passion dévorante du môme pour la course à pied, et plus spécialement du village, il jugea immédiatement important d'en connaitre son dessin. Car Yu, lui, devait le savoir. Et mieux, être actuellement en train de le parcourir. Malheureusement, comme tout circuit de cette envergure, la zone de recherche restait large, malgré la large coupe de Konoha qu'il avait obtenu. Il avait alors identifié tous les points alimentaires le long du chemin. Sous cette chaleur, il était vitale de s'abreuver. Mais, une fois de plus, malgré une nouvelle limitation des zones de recherche, cela lui restait impossible à les surveiller toutes. Il se mit alors à rechercher seulement les points d'eau. Points d'eau gratuits, de surcroît. Pourquoi une telle précision, me demanderez-vous ? N'est point simple ? Athlétique, l'enfant ne vivait que pour son rêve, allant même jusqu'à ignorer son futur et faire école buissonnière afin de s'entrainer. Il était très probable que son hygiène de vie soit respectable, et que l'eau, non les sodas, soient de son quotidien. De plus, de part son statut d'orphelin, et l'état de ses vêtements élimés, l'orphelinat ne pouvait très certainement pas se permettre de lui octroyer de l'argent de poche. Sans argent, où pouvait-on se restaurer ? A une fontaine publique. Et le long de l'itinéraire, seuls deux endroits en étaient pourvu : le parc, ainsi que le cœur historique du village. C'était donc au parc que le balafré avait mis la main sur ce petit Flash miniature. Mais, me direz-vous, et si tout ceci était faux ? Comment aurait-il fait ? Une fois de plus, la conclusion serait simple : il aurait juste fallu augmenter la zone de recherche, toujours en essayant de mettre en priorité les lieux ayant la plus haute probabilité de le rencontrer. Après tout, la déduction et la logique ne sont pas des sciences exactes.

Alors ? Élémentaire, n'est-ce pas, mon cher Wat... lecteur !

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