L'hôpital, ou aussi dit "Le Lieu destiné à prendre ne charge des personnes atteintes de pathologies et de traumatismes complexe". C'était là que tout ceux qui étaient malade ou présentés des blessures de combat venaient pour y être soignés. C'était là où j'étais une bonne partie de la semaine étant moi-même à cotés de ma profession de Shinobi, médecin de ce centre hospitalier. Dans cet endroit où de nombreuses fois j'y avais passé plus de 24h d'affiler j'avais eu l'occasion de voir passer de nombreuses choses. Je n'avais pas besoin d'ouvrir un bouquin pour consulter l'anatomie du corps humain, les nombreux mutilés et cadavres qui circulaient à l'intérieur de l'hospice offraient avec leurs blessures la vue sur l'intérieur de leur corps.

Aujourd'hui était ainsi une journée comme les autres, une journée entre les consultations, les analyses & les opérations. Et c'était donc le cas d'une certaine Naoko dont je devais m'occuper, héritière du clan Senju. J'avais soigné ses blessures ultérieurement à la cellule des Fuin Revitalisants, à l'aide d'une équipe composés d'expert en Fuinjutsu et en Ninjutsu réparateur nous avions réussis à la stabiliser et refermer ses plaies les plus grandes. Le reste était son boulot maintenant, enfin, on aimait cette façon de parler des choses mais elle était hors d'atteinte. Après cette phase préliminaire il fallait maintenant s'assurer qu'aucun corps étranger ne soit restait dans son corps et qu'aucun Chakra ennemi ne se soit immisçait dans son esprit. Nombreux sont les Ninjutsus et les Genjutsus qui marchent sur la longueur, qui sont tel un parasite pour créer une infection complète dans le corps du blessé.

J'étais donc dans mon laboratoire, analysant le sang de la Senju, analysant ses globules ainsi que son ADN pour tout savoir sur ce qui trainait dans son métabolisme. Et c'était avec stupeur que je pus voir alors l’inimaginable, elle avait un sang à la hauteur d'un Uchiha. La chaîne d'acide désoxyribonucléique responsable de l'attribue génétique correspondant à l'héritage de l'affinité était la même que celle d'Hashirama Senju. Autrement dit : Elle avait hérité de l'affinité Mokuton des plus grands Senju. Au fond de mon siège, j'étais béant, un long sourire commença à s'esquisser sur le large de mon visage, ce n'était pas tout les jours que je pouvais voir des choses comme ça. Elle ne devait pas encore le savoir, après tout c'est un caractère héréditaire qui se retrouve chez moins de 1% des membres de ce clan.. Elle était donc une personne intéressante.. Il me fallait lui rendre visite.

Vingt minutes plus tard j'étais dans sa chambre, je pouvais contemplé cette jeune fille aux cheveux bruns et au courage exemplaire. Ses plaies s'étaient rouvertes, je m'approcha alors en baignant ses bandages souillés de rouge de mon chakra vert, la paume mystique représentative des ninjas médecins allait refermer tout ça. Je pris le soin dès lors de plonger mon regard vitreux dans le sien, un regard des plus normal, mon excitation s'étant caché dans le plus profond des coins de mon esprit.

"Ne bouge pas, nous t'avons soigné comme nous avons pu malgré la difficulté, ce n'est pas pour que maintenant tout soit redevienne rouge.."

Elle ne bronchait pas pour ses blessures physiques, mais pour ses blessures morales, c'était une bonne shinobi. Je n'avais pas eu de rapport sur ce qui lui était arrivé, on m’avait juste donné le compte-rendu de ses blessures et ses antécédents médicaux. Nous étions donc là, à nous jauger du regard tandis que je m'occupais de ses soins. Dans son regard je lisais un semblant de curiosité, elle se rappelait de moi comme je me rappelais d'elle. Son nom revient dans celui d'une de mes ancienne senseï et maintenant collègue, Yozora. Elle était une des doctoresse les plus réputés du village et avait fait parler d'elle dans le monde entier. C'était en quelque sorte la nouvelle Tsunade, même si celle-ci n'avait pas autant de talent que la Godaime Hokage. En bref cette jeune fille avait dû entendre parler de moi, en bien j'espère.

Les soins finis je m'apprêta à demander une infirmière pour qu'on s'occupe de ses bandages mouillés de sang, cependant elle prit les devants et se déshabilla devant moi en prenant soin de cacher sa maigre poitrine de son bras chétif. Je me retrouva donc géné par la situation, j'avais moins d'appréhension dans un combat face à un ennemi puissant que face à Naoko qui se retrouvait à moitié dénudé. Fuyant quelque peu du regard la scène je lui tendis dès lors des nouveaux bandages tout droit sorti d'une commode à cotés du lit. Me rendant compte que c'était moi le médecin je m'occupa dès lors de lui entouré le buste moi-même des susdits morceaux de tissus en prenant soin qu'elle ne soit ni trop serré sous ceux-ci, ni pas assez. Elle était quelque peu gênée, et c'était naturel, moi aussi je pouvais l'être lorsque mes yeux apercevaient un brin de peau de sa poitrine lors de cette action de soin. En même temps que je m'occupais d'elle je pris dès la parole, répondant à cette question d'une voix mielleuse et douce après tant de silence :

"On m'appelle Hebi, Kurogiri no Hebi, Chuunin & sous-responsable de l'ensemble hospitalier.. Enfin, mon vrai nom c'est Cho Genza. Et je te connais Naoko, ainsi que Yozora aussi, même si je ne savais pas que c'était ta mère. Mon âge n'a que peu d'importance, mais si tu veux vraiment le savoir j'ai eu 15 ans dernièrement."

La boucle fut bouclée et l'a voilà qui pouvait repartir avec des bandages tout neufs. Cependant ce n'était pas toute seule qu'elle allait repartir... Finissant le dernier mouvement je repris dès lors la conversation tandis que mon bras se posa sur son épaule et que mon expression douce & plaisante s'échangea lentement en une expression retranscrivant la folie qui s’évinçait dans mon esprit :

"Sais-tu que tu es spéciale Naoko ? Sais-tu dans ton sang coule un pouvoir immense ? Un pouvoir ayant réussit à défaire même le grand Uchiha Madara ? Tu es précieuse pour Konoha.. et pour moi.."

Mon sourire s'était agrandit, mes pupilles s'étaient dilatés et mon visage s'approchait lentement du sien tandis que ma main s'était plaquée contre sa bouche avant qu'elle ne puisse porter le moindre mot. Je profitais de son état de faiblesse pour jouer de ma force sur elle, dans sa situation actuelle, j'étais maître de ses moindres faits & gestes.

"Nous allons faire un petit voyage toi & moi, à bientôt dans mon antre ma petite.."

Mon autre main vint alors tapoté de ses deux doigts son front, y insufflant un Chakra anesthésiant, mon Nehan Sawaru no Jutsu. Morphée vint alors l'accueillir dans ses bras, l'a plongeant dans un long et apaisant sommeil. A son réveil elle était dans une pièce sombre et habitait par de nombreuses curiosités. Elle était arrivé dans la pièce principale de mon antre, le laboratoire du serpent noire. Autrefois le lieu de recherche du célèbre Sannin de Konoha, il en était devenu ma seconde demeure. Dans cette pièce, cervelle sans têtes, vicères disséqués et sangs de divers animaux côtoyaient les ustensiles tels que les scalpels et contenants, tout ceci dans une harmonie de rangement. Même si les monstruosités n'avaient rien de saint, tout l'ensemble du complexe faisait preuve d'une propreté non négligeable. Et elle se retrouva donc dans cette pièce en plein milieu de celle-ci, ligoté par des cordes renforcés par des sceaux emprisonnant que j'avais empruntés aux secrets des Assassins et surplombée par un voile de tissu blanc qui lui recouvrait intégralement le corps en dehors de sa tête. Les fils reliant son corps à divers mécanismes lui administrait diverses substances en même temps que d'autre tuyaux s'occupaient de lui retirer une partie de son sang. Moi j'étais aussi là, de dos à elle travaillant sur mes dernières concoctions qu'elle m'avait aidé à faire. J'allais bientôt avoir le secret des Senju dans mes mains..

L'acide désoxyribonucléique aussi dit "l'ADN" est une molécule, présente dans toutes les cellules vivantes, aussi bien celle des plantes, que celle des animaux ou des shinobi. Celle-ci contient l'ensemble des informations nécessaires au développement et au fonctionnement d'un organisme. C'est aussi le support de l'hérédité car il est transmis lors de la reproduction, de manière intégrale ou non. Il porte donc l'information génétique et constitue le génome des êtres vivants. C'est cet élément là qui est responsable des Kekkai Genkai, c'est cet ADN qui décide si oui ou non une affinité ou une capacité héréditaire se retrouverons dans un fœtus. C'est cet ADN que je me devais de distillé de son corps, c'est son affinité qui serait sous ma main maintenant. J'étais donc là, dans mon laboratoire, au milieu de mon élément. Usant de tubes à essais & autres verreries ainsi que d'un microscope pour arriver à mes fins.

L'extraction de l'ADN est donc une technique permettant d'isoler l'ADN de cellules ou de tissus. L'ADN ainsi extrait peut ensuite être utilisé pour des recherches de biologie moléculaire, telles que le séquençage, le clonage ou la reproduction du génome dans mon cas. Il existe différents protocoles pour extraire l'ADN, qui suivent approximativement le même schéma de principe. Il est nécessaire premièrement d'extraire une partie de tissu de l'individu, dans le cas de Naoko c'est un brin de peau morte. Ensuite on procède à la lyse des cellules, la destruction de l'intégrité physique de la membrane plasmique des cellules eucaryote. Dans ce procédé-ci j'use d'un agent chimique bien spécifique : Mon poison qui agit telle une bactérie nocive pour la petite protection de la cellule. Le reste du procédé consiste en la destruction des protéines et autres éléments n'étant pas l'ADN pure.

L'ADN extraite, on pouvait la discerner sous son état de précipité blanc au milieu de la zone aqueuse qui l'a contient. C'était un peu comme une fouille archéologique où l'on se doit de déterrer un ossement en balayant tout ce qui n'est pas cet ossement, sauf que là c'était à une échelle microscopique.

La seconde phase du travail consistait à tester cet ADN et ses effets, je voulais vraiment voir si c'était le Mokuton du Shodaime Hokage qui régnait dans ce précipité ressemblant à un nuage. Je mêla dès lors des cellules d'un arbre célèbre pour ses capacités à identifié les affinités : Le cerisier élémentaire. C'était de cet arbre qu'on tirait le bois permettant de créer le papier qui permet de connaître l'affinité des jeunes shinobis. Lorsque la feuille se coupe, il est d'affinité fuuton, lorsqu'il se froisse, le ninja est alors dôté de l'affinité Raiton etc etc.. A l'échelle microscopique, la cellule de l'arbre n'allait pas fleurir si elle était accompagné par un ADN retranscrivant le gêne mokuton. Non, d'après mes calculs et mes théories la cellule se diviserais sans cesse de la même manière qu'une branche se détache d'un tronc et grandit. Et c'était le cas.. Elle avait bel & bien l'affinité Mokuton et c'était maintenant certifié.. Je jeta un coup d'oeil à cette Chuunin qui était encore dans les bras de Morphée, me mordant la lèvre sous la jubilance sous laquelle j'étais. Lorsque je synthétiserais cet acide et que je le mêlerais à mon Produit n°3, ma pilule de mutation, je me retrouverais capable de maîtriser un des plus puissants éléments au monde, si ce n'est le plus puissant, l'affinité de la nature, le bois.

Ma petite séance de biologie continua alors, entre confection de catalyseur, calculs mathématiques, distillations & autres procédés scientifique. La Chuunin se réveilla dès lors, me demandant de la libérer, déblatérant comme quoi elle voulait vivre et voulait "le voir". Un amour secret ? Qu'importe elle ne m'était plus d'aucune utilité. Je ne lui apporta aucune réponse pendant quelques minutes, j'étais bien trop occupé à finir mon travail et je n'avais pas le temps de parler. Et c'est donc quelques instants plus tard que je pouvais tenir dans mes mains un petit bocal contenant la substance noire, ma substance, mon nouveau pouvoir.

"Enfin.."

Fermant le contenant je le mis dès lors dans ma poche, ce liquide parfait avant de me retourner vers la mère de ma toute nouvelle production. Elle était là, peureuse, sensible.. Ne pouvant rien faire face à son antagoniste. M'asseyant à moitié sur la table d'opération qui faisait office de lit ma main droite vint caresser sa frêle joue avant que ma voix n'atteigne ses oreilles tel un murmure, le chuchotement de la faucheuse :

"Tu as dormis 2 jours. Je te remercie beaucoup Naoko, grâce à toi je vais pouvoir apprécier ce que ça fait d'avoir le pouvoir de contrôler même un Bijuu. Tu es née avec une malédiction, je me devais de te l'extirper du corps pour qu'elle devienne mon arme. Cependant je ne peux pas te laisser vivre avec, de même, je ne peux pas te laisser partir maintenant que tu connais ma véritable nature. "Il", la personne à qui tu sembles attaché entendra parler de toi et sera sûrement triste que tu ne sois plus là, cependant il faudra qu'"il" comprenne que j'ai enlevé une épine au pied de ce monde..."

Ma main droite relâcha alors sa joue tandis qu'elle se leva légèrement en l'air, se rétractant sur elle même comme si le serpent s'apprêtait à mordre sa victime. Dès lors un Chakra bleuté entoura cette même main, même si c'était un jutsu de médecine celui-ci allait avoir un rôle bien plus offensif à ce moment là, le scalpel de Chakra allait lui couper la jugulaire. J'avais dû lui administrais auparavant la marque maudite pour que son corps puisse fusionner avec le mien ainsi que pour garder un certain controle sur elle grâce à un Fuinjutsu que mon mentor Cho Takashi m'avait prêté quelque temps de cela, cependant j'étais dégouté que celle-ci s'éteigne en même temps que la Chuunin, mais il le fallait, c'était bien trop dangereux pour ce monde et moi de la laisser en vie.

"Allez, c'est finis.."

Confrontation

KUROGIRI NO HEBI. C’était l’appellation connu pour désigner cet homme : Cho Genza. Il s’agissait d’une personne qui fut cher à mes yeux, presque comme un frère pour moi. Il évolua cependant différemment que l’ensemble des hommes de mon clan : étant tous de bon stratège, et de fin adepte du Taijutsu, il développa un style plus particulier basé sur l’Iroujutsu. Un art complexe, aussi noble que perfide… et cette ambivalence allait bien avec la personnalité de Genzo. Son talent et sa soif de savoir furent responsable de sa nomination en tant que chef assassin et responsable du savoir de ses derniers. Mais malgré toute cette estimation que je lui portai afin de le détourner d’une voie qu’à première vu je jugeais malveillante, je ne pus empêcher ce jeune garçon d’une quinzaine d’année à faire le pas de trop vers le coté obscure.

Je me tenais dans une pièce sombre, très peu éclairé se trouvant dans un antre situé en dehors de konoha. Hebi avait pour habitude de s’y réfugier afin de se livrer à des expériences des plus douteuses, mais jusqu’à ce jour inoffensives pour le village. Il était là, près de la jeune Kunoichi répondant au nom de Senju Naoko. L’appartenance au Senju devait être la principale, et j’espérais l’unique raison poussant ce jeune homme à agir de la sorte : la traiter comme une expérience.

Je m’approchai rapidement d’Hebi, et saisi sa main. Mon approche silencieuse, et subite durent le tirer de s légère transe suite à l’idée de mettre fin à la vie de cette jeune femme. J’écartai le shinobi de sa cible, l’envoyant s’assoir sur une chaise non loin.



« Genza-san… tu me mets dans une situation délicate… » J’avais le ton grave et menaçant, et l’on pouvait discerner une once de colère derrière ma voix grave. Après avoir plongé Naoko dans un Genjutsu afin que cette dernière reste endormie, je me retournai vers Genzo.

« Pourquoi agir de la sorte ? Les morts ne te suffissent plus ? » je m’approchai du jeune-homme, prit une chaise se trouvant non loin, et le regardai droit dans les yeux. Il fallait que je tire cette situation au clair.

« Et choisis bien tes mots, car en fonction de ta réponse, ta vie dépendras. »

Rien est vrai, tout est permis.

Takashi.. Qu'est-ce qu'il venait foutre ici ? C'était mon antre, mon domaine il n'avait pas à faire des interventions comme ça. C'était peut-être le seul homme que je respectais sur cet terre, la seule personne qui m'avait apporté quelque chose dans ma vie en m'entrainant aux savoirs et aux techniques des Satsujinhannin. Il était comme mon frère, je n'avais pas honte de le dire, même si nous n'étions que cousin c'est avec lui que j'ai passé la plus grande partie de mon enfance, c'est lui qui m'a immiscer dans l'organisation et c'est lui qui m'a rendu mature. Il était peut-être l'homme le plus puissant de ce village mais ça ne lui accordait le droit de me traiter de la sorte..

"Je n'ai plus 8 ans !" rétorquais-je tandis que la chaise sur laquelle il m'avait envoyé se fis explosé d'un coup de poing.

Je le regardais de mes yeux à la couleur vermeil, je le scrutais lui qui avait pour habitude de dissimuler partiellement son visage caché son regard que j'étais peut-être un des seuls à connaître vraiment dans ce monde. Il ne comprenait rien à ma science, rien à ma quête de savoir, il ne comprenait pas que tout ce que je faisais était pour nous et l'organisation. Ce qui m'énervait pas dessus tout était sa façon de m’appeler.

"Ne m'appelle plus comme ça par ailleurs, je suis Kurogiri no Hebi, le serpent des nuages sombres.."

Reprenant mes esprits pendant qu'un silence s'était imposé je repris dès lors mes mots, répondant à sa question alors que d'une main je sortis le flacon où siégeait la puissance de la Senju alors que de l'autre je pointa du doigt celle-ci.

"Contemple ce fluide que je tiens dans les mains, il est une des clés de notre main-mise sur ce monde, il nous aidera à soigner ce monde impur du mal qui le ronge Takashi !"

Mon expression était vive, mon sourire s'était remis en place, le brin de folie qui s'était caché sous ma colère repris place dans mon esprit, il fallait qu'il comprenne et je n'espérais que ça. A sa nomination au poste d'Hokage, j'ai toujours redouté une chose, c'est qu'il bascule du cotés clair, du cotés des partisans de la putain de volonté du feu, qu'il oublie ce pour quoi nous étions dans ce monde, ce qu'on s'était juré de défendre. Cette Senju ne valait rien, j'espérais qu'il soit d'accord avec moi.

Confrontation

Je ne savais que penser de la situation, le trouble et la peine emplissaient mon esprit à cet instant précis, altérant mon jugement et ma clarté d’esprit… Il m’était impossible de penser que mon cher cousin et fidèle ami se trouva en proie à une telle folie… frisant l’aliénation. Son idéologie, sa passion le poussa à repousser les limites de l’éthique de son domaine de prédilection, dans le seul but d’atteindre une utopie chimérique. Cette lueur dans ses yeux, cette engouement dans sa voix lorsqu’il me montra la résultante de son travail après avoir mis à mal la jeune Kunoichi, me laissa bouche bée. Je ne savais pas quoi dire, bien qu’une réaction de ma part ne serait d’aucun refus, vu mon rôle au sein du village… Ce village pour qui j’avais tant donné…

Je laissai échapper un soupir de résignation, avant de me redresser. Hebi toujours face à moi, sa fiole dans la main. Je savais qu’à cet instant, ni les liens du sang, ni même un discours éloquent ne serait de mise. Ne voulant aucunement sa mort, ni même le traiter en paria, je me devais de faire un choix : Mon village, ou ma famille. Je m’avancé alors vers Hebi, le regard sombre. Je saisi alors Hebi par le bras, voulant le mener hors du repaire.

« On va régler ça dehors ! »

Un combat se faisait sentir. Il me fallait comprendre si ce n’était qu’une façade, ou si Hebi prenait une voie qui serait incompatible avec le crédo des assassins tel que je le lui ai appris : Le libre arbitre, et la volonté de chacun devaient primer sur nos idéologies personnelles : le respect de l’autre fut le point clé de notre nindo. Il fallait que je sache d’où lui venait cette envie de passer outre cet enseignement, sans compter le fait qu’il se mit Konoha à dos par son acte. Il fallait que je sache à quel moment je perdis mon frère.

« Tu vas devoir te battre pour tes idées, et me prouver que ce n’est pas un caprice… Genzo-san… Bats-toi pour tes idéologies ! »

Je ne le savais pas encore, mais à ce moment-là, je ne fis qu’empirer les choses, poussant Hebi à s’enliser de plus en plus dans ses convictions… et ce fut le jour où mon cœur commença à sombrer.

Rien est vrai, tout est permis.

Ils étaient dehors, dans une forêt où les rayons de soleil étaient dispersés par le feuillage que le temps et la nature avait rendu géant. Face à face, les deux membres d'un clan allaient devoir s'affronter pour leurs idéaux, pour leurs convictions, pour leurs façons de voir le monde.. Situés à 3 mètres l'un de l'autre dans une petite clairière que cette foret offrait juste à cotés de l'antre du serpent, il s'était imposé un silence qui en devenait pesant, que Kurogiri no Hebi fini par cassé, de sa voix qui accompagnait sa main tendu vers son cousin.

"Cho, aurais-tu oublié notre rôle dans ce monde ? Réponds moi.."

Confrontation

Je me retrouvai là face à Hebi. Cet homme bravant tous les principes et conseils d’un frère, qui plus est son supérieur hiérarchique. Je ne me trouvais plus devant ce jeune homme combattant pour prouver sa valeur aux yeux des Cho, bien qu’au mien, son talent fut sans équivoque. Il n’avait plus rien à voir avec ce jeune homme capable déprendre la ma suite en tant que Chef du clan, ni même Mentor des Assassins. Je regardai ce jeune homme au teint pâle se dresser devant moi, le regard froid et avide de puissance. Il se braquait tel un serpent guettant le bon moment pour porter l’assaut.

« Tu vas contre tous nos principes, tu te sers des innocents à des fins personnelles et tu mets en danger les Satsujinhannin. Je ne peux pas laisser passer un tel affront. Tu sais l’estime que je te porte, et ton talent est sans égal. Mais chez les aigles, le serpent n’a pas sa place. » Je marquai un temps de silence.

« Notre rôle dans ce monde est de guider les hommes vers le droit chemin, tout en les respectant : eux et leurs décisions. »

Mon speech était sans doute inutile, mais il fallait mettre Hebi face à ses responsabilités, lui faire comprendre ce qu’il venait de bafouer volontairement. Je fis apparaitre l’une de mes lames se trouvant attaché à mes poignets. M’approchant d’un air grave de Hebi. On pouvait facilement deviner mes intentions : Hebi allait devoir me faire face.

Rien est vrai, tout est permis.

Confrontation

Nous y étions arrivés. Le premier affrontement annonciateur d’une rivalité fratricide des plus sanglantes, les confrontations entre l’aigle majestueux et le serpent des nuages noirs… : Le monde allait connaitre des temps troubles et mouvementés. Le serpent filait de part et d’autre, droit sur sa cible. Je vis cet homme se dresser contre moi, son sceau maudit activé. Son discours m’ébranla : il n’avait donc strictement rien compris à mes enseignements ? Ou n’avait-il pas encore atteint la maturité d’esprit pour voir la sagesse contenu dans notre crédo ? Toutes ces questions ce bousculèrent dans ma tête, mais il me fallait agir. Je laissai Hebi s’approcher de moi. M’ayant imité en sortant sa lame à son tour, il n’hésita pas une seule seconde lors de son action.

Arrivé à ma hauteur, ce dernier me porta un coup. Mais en vain : je saisi sa main sans broncher. J’aurais pu facilement lui trancher la gorge, et mettre fin à cette situation si tragique, mais les choses se passèrent autrement : sa garde inexistante, j’entrepris un mouvement visant à placer ma lame dans la jugulaire d’Hebi. Mais mes affinités avec ce jeune homme, malgré ses méfaits vinrent contrecarrer mon action. Je rétracté ma lame au dernier moment et fermai le poing. Hebi fut projette plus loin suite à mon coup, son bandeau frontal se décrochant au contact du mécanisme de ma lame.

Un léger bruit métallique semblable à un grincement ce fit entendre. L’ironie du sort voulu que lors de mon action, accidentellement je rayai le symbole démarquant un simple civile d’un Shinobi… faisant ainsi de mon cousin un déserteur. Je n’eus aucunement le courage de continuer le combat. Me retournant, je me redirigeai vers l’antre du serpent afin de récupérer la jeune femme qui se trouvait sous mon Genjutsu, en espérant qu’Hebi méditerait sur mes paroles :

« Nous existons pour combattre la nature perverse de l’homme, et non y succomber. Tu as fait ton choix… je te laisse l’assumer : Prouves moi que j’ai tort, et quand tu seras assez de preuve viens à moi. »

Tel furent mes dernières paroles en tant que Mentor et Sensei à l’intention de KUROGIRI NO HEBI

Rien est vrai, tout est permis.