Désormais lié au village de Suna en tant que genin je ne pouvais échapper aux bas travaux qui leur étaient affiliés. Une expérience qui aurait été bien honteuse pour le noble que j’étais jadis. Cependant, je n’étais désormais plus qu’un chien de ce monde, semblable à tant d’autres et bien que cela me répugnait, il me faudrait me plier à leurs règles, sans quoi je risquai de m’attirer des ennuis. Par chance mes connaissance dans l’art du marionnettisme étaient reconnu ce qui me permit d’échapper aux tâches les plus ingrates. J’allais devoir travailler à l’atelier des marionnettismes du village. J’admettais nourrir une certaine curiosité à l’égard des œuvres conservés dans ce village. Au cours de ma vie, il m’avait été donner la chance ou plutôt le malheurs d’entrer dans un seul atelier de patin. Ce dernier devait être le plus diabolique et le plus macabre de tous. Heureusement le feu avait purifié le fruit de toutes ces immondices. Au moins, ici se trouvait de véritables et d’authentiques marionnettes. Situé au fin fond du village, l’atelier avait été creusé à même la roche de la muraille naturelle qui entourait Suna. Il s’agissait du lieu favori de tous les maîtres en Kugutsu. Je n’y avais cependant encore jamais mit les pieds. A peine eux-je franchis le seuil de l’entrée principal qu’une forte odeur de sciure de bois moisi me vint aux narines. Ce ne fut guère un désagrément étant donné que j’y étais habitué depuis ma tendre enfance. Les lieux se révélaient assez éclairé, de part l’éclairage naturel répandu par l’intermédiaire de puit de soleil creusée à même la roche ainsi que des nombreuses lampes fixées aux plafonds. A l’intérieur, une dizaine d’artisans s’afféraient aux constructions, réparations et améliorations de marionnettes. Plusieurs pièces de patins étaient suspendu en vu d’éventuels ajustements. On y trouvait tout le nécessaire, qu’il s’agisse d’outil, de matières premières comme le bois et l’acier ou d’accessoires de chimie destinés à synthétiser divers poisons. Une forge se trouvait même à l’extrémité de l’atelier. Absorbé dans leur travail, aucun des artisans ne daigna me prêter le moindre intérêt ce qui m’agaça fortement. Finalement, un homme arrêta son travail pour venir m’adresser la parole. Son crâne dégarni ainsi que ses rides trahissaient un âge avancé. Ses yeux d’un azur vif semblables aux miens me toisaient au travers de ses lunettes à demi-lune.

-Tu dois être Eien, le petit envoyé par l’académie. Je me nomme San Enkiren et je suis le maître de cet atelier. Vient avec moi, nous allons voit si tu peux prétendre aux arts de ce village. Tu vas m’assister au cours de cette semaine. Nous avons de nombreuses marionnettes endommagés et des améliorations apportées à certaines.

Le suivant d’une démarche nonchalante, je réalisai l’ampleur de cet atelier qui devait s’étendre sur plus d’une trentaine de pièces. La première journée fut plus que fastidieuse tant je me contentai de réparer les patins les plus basique qui soit. La deuxième journée quant à elle se révéla d’un intérêt bien plus grands. En effet, fort de mon sérieux, le maître désirait me faire découvrir l’une de ses dernières idées. Il s’agissait d’un nouveau type de marionnettes basées sur l’attaque aérienne de très hautes altitudes qui devait permettre de bombarder de larges zones depuis les cieux. Le principal problème venait de la limite de portée des fils de chakra des marionnettistes qui empêchait le pantin de convenablement se déployer en hauteur. Aussi ce dernier devait être assez résistant pour résister aux vents les plus violents.

-Vois-tu j’ai énormément de travail en ce moment et je n’aurais pas le temps de plancher dessus avant un bon mois. J’aimerais que tu tentes de construire un prototype avec les plans que je vais te donner. Bien entendu je ne te demande pas l’impossible. Essaie simplement de faire évoluer ce projet et cela sera déjà très bien. Tu as des questions ?

-Est-ce je peux…

-Il est aussi interdit de fumer dans cette partie de l’atelier.

-Merde.

Je devais donc renoncer à l’idée de m’en griller une malgré le fait que cette fameuse partie de l’atelier se trouvait en extérieur. Sans plus attendre je me mis au travail. A mesure que j’examinai les plans laissés par Gepetto, je réalisai l’étendue du travail qu’il me faudrait accomplir. Ce ne serait pas une tache de tout repos et chaque minute compterait au cours de cette longue semaine. Il était dans mes principes de toujours faire mieux que ce que l’on me demandait de faire. Certes, cela était impossible de créer une telle marionnette en tout juste une semaine, mais l’idée d’un prototype restait envisageable. Je pensai dès les premiers instants à m’inspirer des ailes des chauves souris comme mécanisme de vol qui me semblait les plus appropriés car je possédais déjà certain connaissance dans ce domaine. Le problème principal concernait la limite des fils de chakra. Je décidai de me consacrer entièrement à se problème avant de passer à la suite. Je réalisai malgré tout une première ossature afin de réaliser quelques essaies. Fabriquer un appareil de relais pour les fils de chakra me semblait être la meilleure solution. Je connaissais l’existence d’un métal dont la nature favorisait la circulation du chakra. Sans doute s’agissait-il là d’une idée intéressante, mais j’ignorai encore comment l’exploiter. Les deux journées qui suivirent furent comblées de vains essaies. Finalement, je décidai de passer la troisième à la forge dans l’espoir de créer une pièce jouant le rôle de résistance à chakra. Je parvins à fabriquer une petite sphère creuse pourvu de deux orifices dans lesquels on pouvait y placer d’autres pièces métalliques. Ainsi, on infusait son chakra par un tube relié à la résistance. Le chakra s’accumulait dans cette dernière pour ressortir par un autre tube partant vers le haut. Il me fallut apporter de nombreux ajouts afin que les mouvements des fils continuent de reproduirent ceux des marionnettistes malgré à la présence de l’appareil de relais ; ce à quoi je parvins de façon assez limitée. Je compris donc que pour être efficace, le fonctionnement du patin devrait être le simpliste possible.

Malgré son travail Gepetto vint à plusieurs reprise guetter qu’en à l’évolution de mon projet, me donnant de temps à autres quelques conseils. Le dernier jour fut le plus hâtif car, je dus m’efforcer à rattraper le temps que jdélaissé au profit de la mise au point de l’appareil de relais. Aussi, sans m’en rendre compte, je passais quatre heures de plus que prévu (Gracieusement offerte pas Gepetto en toute discrétion) à travailler. Le soleil s’apprêtait à définitivement sombrer dans les ténèbres de la nuit lorsque j’eus enfin terminé. Je montrai à Gepetto le fonctionnement du relais. D’une forme sphérique celui-ci comportait sept orifices sur sa partie inférieur comme supérieur respectivement relié à une résistances chacun. Aussi, cette pièce me permit d’élever le nouveau prototype du patin à une hauteur jusqu’alors inaccessible même pour les maîtres marionnettistes. De nombreuses choses méritaient d’être amélioré comme la maniabilité, cependant l’essentiel y était.

-Félicitation Eien, tu as gagnés le droit de t’en griller une.

-Super.

Je sorti mon paquet de cigarette, en tapotait le fond pour en faire sortir une que je saisissais à la commissure de mes lèvres et allumai d’un geste allègre. J’en proposai une à Gepetto qu’il la prit et l’alluma à son tour. Nous expirâmes une grande bouffée à l’unisson.

-Rien de tel après le travail…

-Fait de tout de même attention à ne pas mettre le feu à l’atelier. J’ai déjà faillit me faire virer à cause de ça.