-Quoi vous vous foutez de ma gueule ?

-Désolé, les ordres sont les ordres.

Cette chienne, comment osait-elle ? M’imposer cela à moi Eien Mangagami. Me confier une tache aussi ingrate ? Comment pouvait-elle ? Jamais, Ô grand jamais, je ne m’abaisserai à faire une chose aussi dégradante que la plonge dans un restaurant. Il me fallait trouver une solution, je ne voulais pas perdre mon temps dans de tels basseries. J’envisageai alors de trouver quelqu’un pour faire ce sale travail à ma place. Il me suffirait de lui proposer une somme alléchante qu’il n’aurait jamais en échange. Les villageois réclamants soutiens ignorent la plupart du temps l’identité des ninjas qui les aident. Tant que le travail était fait, ils s’en moquaient. Alors que j’empruntai le chemin qui me menait au restaurant j’effectuai quelques petits détours dans l’espoir de trouver le larbin qui saurait me venir à aide. Je finis par trouver un garçon brun d’environ mon âge qui pouvait sans doute faire l’affaire. A ses allures il semblait être un vulgaire paysan, mais en soit, il ne fallait guère de qualification pour faire la vaisselles. Je sortis un billet de ma poche et l’incitai à me rejoindre. Il parut interloqué, mais en vue de mon impatience finit par venir accompagné de ses camarades.

-Yoh mon gars ça te dirais de te faire du fric facile en juste une heure de boulot ?
-Causes toujours mec !
-Le restaurant à ta droite à besoin de quelqu’un pour faire la plonge. Je suis près à te payer quatre milles yen si tu le fais pour moi. Je te file le quart maintenant et le reste ensuite. Il te suffit de dire que tu es Eien Mangagami en portant ce bandeau là.
-C’est tout ? Tu déconnes ?
-Non je suis sérieux tien voilà déjà mille yen. Tu auras droit à un petit bonus si tu fais du bon boulot.

Je sortis les billets de mon portes feuilles et les lui refilai tout en lui tendant mon bandeau frontal. Il parut hésité un moment avant de ce décider sous les regards jalousés de ses confrères. Finalement, ce petit se révélait plus coopératif que prévu. Ainsi j’attendis tranquillement une heure tandis que le jeune faisait son boulot. J’en profitai pour tailler une bavette avec ses collègues et en apprendre un peu plus sur le village. Cette conversation se révéla plus instructive que je ne l’aurais imaginé. Finalement au bout d’une heure l’autre revint visiblement satisfait de son travail.

-Impeccable, le patron ma même félicité.
-Bien, voilà le fric comme convenu. Fait attention à ne pas les perdre, y’a toujours des traînards dans le coin pour faire les poches.
-T’inquiète ici ce sont nous qui faisons les poches des gens. Dit-il en me faisant un clin d’œil complice.

Ainsi, je m’en allai ma mission accomplie. Lorsque les gamins furent à distance je tirai sur les fils de chakra pour extraire en toutes discrétion les billets de la poche du gamin qui volèrent jusqu’à moi. Ce qu’ils pouvaient être con… M’en allant faire le soleil couchant, je me demandai quelle heure il pouvait bien être. Cherchant dans mes poches, je ne parvins à mettre la main sur ma montre à gousset…

-Hooo putain les enfoirés…. !