C’était l’une de ces après-midi où le soleil était votre pire ennemi et la chaleur son complice. Cigarette en bouche notre homme déambulait dans les rues de Kumo, une pancarte accrochée autour du cou où l’on pouvait lire distinctement « J’emmerde Kumo ». Alors vous vous direz qu’il était fou ou complètement ivre, or ce n’est pas le cas. Mais remontons un peu plus tôt dans la journée pour essayer de comprendre ce contexte. Autant vous avouez que vous allez surement être surpris, mais ce n'est rien qu'un triste passage de la vie de notre homme, juste une parenthèse, comme quoi tous les hérons ont un jour merdé dans leur vie.

Le soleil n’était pas encore visible et le manteau noir de la nuit ne s’était pas encore levé. Lui se réveillait doucement, sans aucunes gênes, sans aucuns bruits, la marque de l’oreiller sur la figure et les cheveux qui se faisaient la guerre. Tirant les draps de son lit, il se dirigeait vers la salle d’eau, où une bonne l’attendait, surtout au vus de l’odeur qui incrustait son corps. Activant la douche, l’eau jaillissait sur le corps de l’homme, c’était le meilleur réveil au monde pour lui. L’eau était chaude et c’était d’ailleurs un réel plaisir pour notre homme qui se sentait revivre, il pouvait sentir la chaleur envahir son corps se débarrassant du froid glacial de la rosée du matin.

Sortant du torrent d’eau qui s’abattait sur lui, il alla s’essuyer avec sa serviette réchauffée qui l‘attendait sur le chauffe serviette. Une fois sa besogne faite il s’apprêtait, prenant soin de bien prendre son kimono ainsi que ses Geta. Sortant dehors notre homme observait les hommes qui se trouvaient autour de lui, tout le monde se hâtait, aucunes des personnes n’avaient vraiment le temps de parler, ils étaient tous pressés. C'était donc ça désormais le monde ninjas, bien trop pressés que prendre son temps, c'était triste. Il fallait trouver un moyen pour que cela change, mais autant dire que faire changer les mentalités n'étaient pas une chose facile.

Notre héros cherchait juste une personne à qui parler, quelqu’un prêt à l’écouter, une oreille attentive. Mais personne n’était là pour lui, il n’avait pas d’amis dans ce village, personne ne lui avait jamais adressé la parole, peut-être par peur. Pourtant notre protagoniste n’avait rien de mauvais, il s’agissait juste d’un homme comme les autres, amnésique, dénoué de sentiments, certes, mais après tout il était intrigué par les autres hommes. Il ne les comprenait pas, il ne savait même pas comment il devait faire pour pleurer et c’était surement la pire des choses à ses yeux.

Comment devait-il faire pour attirer l’attention des habitants, il ne le savait pas, mais il avait remarqué que lorsqu’on provoquait les personnes, elles avaient alors toute notre attention. C’est ainsi qu’il eut cette idée stupide, folle et qui alla lui attirer des problèmes, oui ce que je vous ai cités au début de notre histoire. Quelques minutes plus tard voilà qu’il avait découpé une pancarte, puis écrit avec de la peinture blanche « J’emmerde Kumo ». Beaucoup de personne le trouvait vraiment taré, mais après tout il était comme ça. La mettant autour de son cou, il commençait à déambuler dans les rues du village de la foudre.

Autant dire que tout le monde le zieutait, on pouvait entendre des injures des passants, des grognements et même des tomates qui volaient en sa direction. Shûya était légèrement surpris de la réaction des habitants, mais ce n’est que en voyant un amas d’hommes filés en sa direction et armés jusqu’aux dents qu’il comprit qu’il allait avoir des ennuis. C’était alors le moment de se défendre et seul face à sept bonhommes il n’allait pas faire long feu. Arrivant face à lui il avait le choix entre les découper et avoir de grands ennuis ou ce laisser faire.

Il opta alors de se laisser faire, très vite il fut plaqué au sol et rouer de cou, mais si il se défendait et les tuait il aurait encore plus d’ennuis. Alors il subissait les coups, quittent pour passer par un raté, mais en vrai cela ne lui faisait pas mal, il avait connu bien pire. Une fois l’acharnement fini, il gisait au sol du sang coulait le long de son visage…