Foulant le sable des rues de Suna, là voilà qui là au milieu d'un endroit qu'elle devrait connaitre et pourtant, tout lui semblait si nouveau, on m'avait autorisé à sortir, pire même, on l'avait invité à le faire sans lui demandait son avis, c'est face à la tour Kage, qu'elle se stoppa un frisson parcourant son corps.

L'image curieuse de ce bâtiment, qui lui donnait le sourire autant qu'il serrait son coeur, comprenant alors l'importance de ce dernier, elle se laissait guider par cet instinct qui la poussa à entrer ici. Les regards se posaient sur elle comme elle posait le sien avec surprise sur ce qui l'entourait là, chaque parcelle qui lui était totalement acquise, suivant une voie, telle une ombre qui la guidait, elle se retrouvait bien vite dans les zones interdites. Les gardes se refusèrent à la laisser passer, pourtant soudainement, la marque qui torturait si souvent son corps s'éveillait face à ce refus. Un tatouage sombre, d'un bleu encre bleu profond l'envahissait alors et ce corps recouvert en perdait toutes ses couleurs, elle tendit sa main face à elle, sous le regard inquiet du garde sur qui cette dernière se posait. La peau totalement blanche de cette dernière contrastait avec violence sur l'effet du dessin, elle se rapprocha de l'homme sans vraiment savoir pourquoi et dans ses yeux elle découvrait un reflet rougeâtre et nouveau sur le coup.

" Oni-sama...?" Murmura l'homme, Oni? Nom qu'elle entendait si souvent parfois qu'elle confondait avec le sien, là encore, le trouble, puis la fin du doute, un déclic soudain, elle poussa l'homme avant de grogner dans son élan, " Où est Hebi?... ". La marque s'intensifiait plus jamais ne quittant plus ce corps, c'était comme un appel de ce dernier qui espérait qu'elle lui revienne, mais qui? Elle, Oni et soudain Aya n'existait plus, plus de doute, plus de recherches, la dame blanche poussait l'homme et poursuivait sa route pour ne rien trouver, " Hebi" murmura-t-elle et soudainement la marque disparu, ce corps changé redevenait 'normal', la dite Aya se retrouvait là perdue entre réalité et hallucination? Des pas qui l'avaient suivi lui confirmer la réalité, la voix inconnu l’appelait à nouveau Oni, voilà un moment que le dit Hebi avait disparu, autant de temps qu'elle en fait...

La violence de la marque reprenait, des yeux rouges perçants fixèrent l'annonceur de la mauvaise nouvelle, le poussant, elle traversait ce bâtiment, ne prononçant pas un mot, elle se retrouvait sous terre, longeant un longue voie qu'elle même ne savait comment elle la connaissait, cette femme arrivait devant une porte qu'elle franchissait d'un pas franc. Au sol, il était là, lui celui qu'elle cherchait, lui qui l'avait fait se réveiller, accroupie près de lui, elle frôlait sa joue tendrement, pas encore assez consciente pour être inquiète qui sait, " Hebi, voilà où nous mène de jouer aux dieux, nous autres pauvres mortels, nous en payons un prix des plus amères...".

Tant bien que mal, elle le dégageait de là, cette endroit où il ne devrait point être ce sol sale et couvert de ces liquides étranges, de ses saletés auxquelles il ne faisait pas partie, c'est là que se jouait une scène tragique où plus que jamais il était temps de payer le prix de ses erreurs. Avec assurance la femme avait posé ses mains, avec la même, elle avait fait ses mudras et c'est toujours certaine de leur effet qu'elle avait trouvé sa solution, mais pourtant, rien, la lueur bleue qui en sortait si souvent ne venait pas. La palpitation du coeur se fit terrible, réessayant alors, le résultat fut le même et la soudaine révélation s'annonça, oui, elle était en vie, se souvenant alors qu'elle aurait dû mourir, alors pourquoi était-elle là?

La colère maintenant, les frais de son orgueil, son nouveau corps elle l'avait, pas comme prévu, mais elle l'avait, sa nouvelle histoire et bien elle était là, mais pas comme elle l'avait voulu, elle compris aisément s'être fait doubler, abusé par le fourbe qu'elle avait elle même trompé. Maudis être qui avait joué son jeu, la voilà impuissante dans un corps inutile, ce talent le seul qu'elle adorait, le seul qui lui aurait servi, le voilà désormais inexistant, elle qui connaissait le secret de ses jutsu appris depuis tant d'années était incapable de les utiliser. Si Hebi mourait, elle était là ne pouvant rien faire et l'agacement n'en fut que plus grand, fouillant la zone, elle cherchait je ne sais trop quoi, mais il est sûr qu'elle le trouvait point. Face à Hebi, plaçant une perfusion d'un liquide de son soin, seule domaine qu'elle maîtrisait encore, elle souffla fâcher à celui qui était là allongé, " Je t'interdis de mourir Hebi, bon sang mais qu'avons fait au final... Nous ne pouvons pas finir ainsi, réveilles toi."

La question n'était même pas envisageable, Hebi ne pouvait disparaître, Oni en oubliait même son propre cas, le temps s'était figé alors dans cette pièce perdue nul ne sait où et le sifflement du serpent ne se faisait plus entendre...