Une lettre, dessus l’odeur du parfum d’une femme, écrite avec l’écriture d’une femme : cette lettre venait d’une femme ! Et une femme que je connaissais et reconnu sans même lire la lettre comme je ne connaissais qu’une femme avec ce délicieux parfum : c’était ma Maîtresse, Naoko. Etait-ce une lettre d’amour où elle me confessait son amour, ou m’invitait-elle au préalable à un rendez-vous pour m’avouer son amour ? Pour savoir cela, je me dépêchai d’ouvrir l’enveloppe pour lire la lettre. Elle ne m’invita pas à un rendez-vous, mais à effectuer une mission avec elle. Bien sûr, j’avais oublié que j’étais devenu ninja. Je n’étais pas déçu, cette mission allait durer longtemps et comme ça, j’allais pouvoir passer du temps avec Naoko à mes côtés, je n’avais pas à me plaindre ! Le point de rendez-vous fixé par Naoko fut les portes Est du village, et selon la lettre, elle y était d’ores et déjà. Je m’empressai alors d’y aller, enfilant en vitesse mon costume noir et vert, et j’arrivais en un minimum de temps pour la rencontrer.
Cependant, je ne pus montrer mon affection à Naoko aux portes du village comme l’on s’en alla rapidement vers notre destination pour accomplir notre mission : le village de Kiri. Je ne connaissais pas ce village, je n’y étais jamais allé et pour être honnête, il ne m’intéressait pas, à l’exception de ses femmes bien évidemment. Et justement, à cause de ces femmes-ci, je fus impatient d’arriver à Kiri, mais pour Naoko, je voulais prendre mon temps pour y arriver ; cependant j’allais aussi être en la compagnie de Naoko après notre escale à Kiri qui n’allait pas durer autant de temps que notre voyage ensemble, l’impatience d’être à Kiri l’emporta donc.
Trois jours passèrent ainsi avant d’arriver au port qui nous ferait traverser la mer liant le pays du Feu au pays de l’Eau, ces trois jours n’avaient pas été spéciaux malgré le fait que Naoko et moi avions été seuls ; à vrai dire, j’avais bien placé quelques tentatives, mais elles avaient échoués. Et surtout, je passais finalement un bon moment sans rien tenter, nous étions assez proches pour passer du temps ensemble en y prenant du plaisir, et pas assez pour devenir plus que des amis ou une Maîtresse et son élève. Donc ces trois jours furent plaisants, sans pour autant vraiment faire avancer notre relation.
Une fois sur le bateau, la mission commençait véritablement. Nous enfilâmes tous deux un vêtement noir nous couvrant entièrement, tout en arborant en évidence un pendentif religieux : après tout, il ne fallait pas que le rameur ne nous reconnaisse, et encore moins les habitants du pays de l’Eau, car comme tout le monde le sait, les rumeurs voyagent vite et la présence de deux ninjas de Konoha pourrait ainsi atteindre les oreilles des villageois de Kiri et ses ninjas tout comme ses kunoichis. Enfin, nos prédispositions avaient été prises et nous allions continuer comme ça jusqu’à finir autour du village. Pour moi, ce déguisement religieux était idéal grâce à mon passé de moine, bien que j’avouais avoir toujours été un mauvais moine dans ce passé, et ça n’allait pas changer après une décennie à avoir été un mauvais moine. Ainsi, j’avouais admirer pas si discrètement les femmes du pays de l’Eau, Naoko elle fut une parfaite prêtresse, prêtresse que j’aurai aimé croquer à pleines dents. La nuit, elle redevenait la Maîtresse que j’adorais, mais malheureusement, rien ne changeait par rapport au pays du Feu, et nous ne dormions pas ensembles, mais séparés.
Le lendemain soir, elle me parla du plan qu’elle avait conçu pour mener à bien cette mission. Je retenus particulièrement une chose de son plan : nous allions nous faire passer pour un couple. Ca allait être intéressant, même si ce ne serait qu’un petit moment, j’allais profiter autant que je le pouvais de la comédie que nous allions jouer. Mon impatience d’être à Kiri ne fit alors que décupler, je ne pus dormir de la nuit tant j’étais excité d’y être. A vrai dire, je voulais profiter de Naoko en tant que ma femme cette nuit-là et j’avais réfléchi toute la nuit à prendre une initiative pour me joindre à elle, mais ma décision prise, le soleil s’était levé.
J’avais raté ma chance, mais je la saisirais la prochaine nuit ! Nous arrivions à Kiri et Naoko prit l’apparence d’une femme en se couvrant d’une couche de bois : c’était sans doute une des célèbres techniques de son clan qui était en fait une variante de la métamorphose que j’avais apprise à l’académie. Quant à moi, je ne fis que mettre des lunettes pour paraître hautain comme la majorité des hommes riches. Nous nous pointions alors au village de Kiri comme un couple de personnes riches, mais le principal, c’est que nous étions un couple. J’en profitais pour mettre mon bras en haut de ses fesses et mettre ma main sur sa hanche tout en étant collé à elle afin de profiter de sa chaleur et de son parfum. Lors de son élaboration du plan, Naoko avait pris le soin de me filer le passe nécessaire pour entrer à Kiri et il était bien entendu temps de le montrer aux portes de Kiri. Ces passes avaient évidemment tout de vrai et nous permis ainsi d’entrer. Elle m’embrassa une fois entrés, sans doute pour que les gardes arrêtent de nous observer, et me laissa quartier libre pendant les deux heures de notre mission. Mais évidemment, ce n’était pas pour manger des sushis sur des geishas, surtout que ça allait prendre plus de deux heures que de faire cela vu que j’allais avoir un dessert après les sushis. Si elle me laissa libre, c’était pour accomplir ma mission.

Les informations, je savais où les récupérer. Même si j’avais été moine durant la plupart de ma vie, je n’en avais pas les manières et je connaissais la réalité du monde, comme par exemple, la présence d’un monde souterrain, quel que soit l’endroit où l’on se trouvait. Leur présence était évidemment bien plus ancrée dans les villages ninjas, quasiment coupés du monde, et l’endroit où les personnes du monde souterrain se retrouvaient étaient toujours les mêmes, peu importe les villages. Leur localisation pouvait aller du plus classique avec les ruelles sombres, au plus classieux avec les établissements réputés pour leur prix. Bien sûr, j’allais dans ces établissements classieux étant donné que je jouais le rôle d’un riche homme. Le seul problème qui se posait, c’était le temps, car un passage dans ce genre de lieu prenait du temps, ce qui n’était pas étonnant vu le prix que l’on dépensait pour y entrer, donc deux heures allaient tout juste suffire, et il ne fallait pas que je sois déconcentré par les femmes de Kiri, surtout que ça ruinerait sans doute ma couverture de mari riche et fidèle ; quoique je n’étais pas forcé d’être un mari fidèle… donc bien sûr que je fus déconcentré par ces femmes lors du trajet, mais heureusement pour moi, les villages ninjas ne regorgeaient pas vraiment de lieux classieux étant donné que c’était plutôt le domaine des villages commerciaux.
J’arrivais ainsi avec peu de temps pour récolter les informations dans un restaurant pour budget énorme, budget que je détenais bien évidemment étant donné que les finances n’étaient pas un problème pour moi, m’adonnant à des actes illégaux pour en récupérer ; enfin il fallait bien gagner sa vie, et je profitais de mes capacités de ninja qui plus est. J’avais aussi le style vestimentaire pour pouvoir entrer, étant vêtu comme toujours d’un costume : je recommandais au serveur de rapidement me servir mes commandes lui signalant que je n’avais qu’un peu plus d’une heure pour rester ici, tout en lui commandant les plats qui sont le plus rapidement préparés afin de gagner davantage de temps. Bien sûr, je m’installais à l’étage où les mafieux se réunissaient et je les observais un temps pendant que l’on me servait les repas. Evidemment, je ne me risquais pas à trop les fixer, pas qu’ils me faisaient peur, mais j’allais causer du grabuge s’ils me remarquaient, même si au final, j’allais me faire remarquer, mais gentiment j’espérais plutôt.
Il ne fallait pas trop que je tarde, je me levais donc pour agir dès que le plat principal fut servi. Je me dirigeai alors vers les mafieux, ceux en costume et qui fumaient un bon cigare bien sûr, sans que personne ne les dérange malgré leur aspect suspect. Une fois à leur table, je posai ma main et rapidement, je soulevai un peu ma veste afin d’exhiber une liasse de billets.

« Bonjour. J’aimerai avoir quelques informations s’il vous plaît. »

Celui qui semblait diriger la troupe m’adressa alors un sourire tout en me demandant ce qu’il pouvait faire pour moi et je lui dis alors tout en lui glissant une carte de visite d’une auberge habitée par des geishas avec indiquée dessus ce dont j’avais besoin.

« En fait, voyez-vous, je viens de me marier avec une magnifique femme, et je passe ma lune de miel à Kiri. J’ai entendu parler de cet endroit où l’on peut trouver de magnifiques geishas sur lesquelles manger des sushis et je me demandais si c’était un bon endroit et si oui, comment je pourrais m’y rendre. »
« Oui, j’y suis un client fidèle, et je peux vous dire que ça vaut le détour. Ce sera parfait pour fêter la lune de miel avec madame. Je vais vous donner une carte de Kiri en vous donnant le trajet à faire à partir de ce restaurant d’accord ? »
« Ah ! Merci, vous me rassurez. Je veux que tout soit parfait pour ma femme voyez-vous. Nous venons de loin, du village de Kusa à vrai dire. Enfin, encore merci une fois, et merci aussi pour la carte. Sur ce. »
« Je vois. Oui, au revoir, passez un bon séjour à Kiri. »

Je retournais alors à ma table après qu’il m’ait rendu ma carte de visite et donné la carte sur laquelle il avait tracé le trajet, et surtout où il avait indiqué la réponse aux informations que je cherchais vraiment ; et que les mafieux en aient profité pour me prendre discrètement ma liasse de billets comme s’il me la volait. Bien entendu, il n’y avait pas de preuve sur cette carte étant donné qu’il fallait un code pour déchiffrer le message que seuls ceux qui s’étaient déjà trempés dans des affaires louches connaissaient, qui s’était immiscé dessus comme sur la carte que m’avait donné le mafieux. Je finis alors rapidement mon repas avant de repartir rejoindre « ma femme ». Mais au retour, je trouvais une charmante jeune femme tenant une échoppe de dango et j’y passais sans me rendre compte que j’allais être en retard. Je commandais une spécialité de dango de Kiri tout en discutant avec la propriétaire, lui racontant pourquoi « l’homme riche que j’étais » était là et surtout, en abordant le Mizukage pour vérifier mes sources.

« … enfin, j’ai entendu des on-dit selon lesquels, à vrai dire, je suis tombé au mauvais moment finalement… j’ai appris que vous étiez encore en deuil d’une personne importante de votre village. J’imagine que ce doit être dur, surtout pour ces proches. Je ne pense pas pouvoir comprendre votre douleur, mais je tiens à vous présenter toutes mes condoléances. Pour la mort de votre Mizukage, c’est bien ça ? »

Elle confirmait l’information que j’avais tantôt en prenant une mine triste. Elle avait beau ne pas me connaître, elle me confiait qu’elle avait été amoureuse du Mizukage et l’on voyait bien qu’elle ne s’était encore jamais confier à personne, sans doute car son amour pour le chef du village n’aurait pas été compris et que, de toute façon, maintenant qu’il était mort, c’était inutile de pleurer.
Je m’excusais alors pour avoir abordé le sujet avant de partir et de la laisser à tout jamais. Elle n’était pas de mon village, je ne pouvais rien faire pour elle ; elle allait devoir avancer toute seule… même si ça m’arrachait le cœur de la laisser se débrouiller toute seule alors qu’elle était si mignonne et que je pouvais profiter de sa vulnérabilité pour la conquérir. Enfin, je me rendis aux portes du village à l’heure convenu avec quelques minutes de retard, et je vis « ma femme » aux prises avec les gardes de Kiri, dont un nouveau qui dérangeait assez ma femme… si je pouvais, je lui aurais mis une correction pour déranger la femme d’un riche homme tel que moi ! Je me dirigeais alors vers eux et entendit ce qu’avait à dire le nouveau gardien.

« Excusez – moi … Pouvez – vous me montrer vos documents ? Cela m'étonnerait énormément qu'un des dirigeants du village vous ai donné accès à notre cité, surtout pour des raisons aussi futiles qu'une lune de miel : il faut dire que Kusa, ce n'est pas à coté ... »

Nos documents étaient faux, les gardiens de tout à l’heure n’avait fait que jeter un coup d’œil et n’avait donc pas remarqué l’escobarderie de nos passes. Dans ce cas-là, je savais qu’il ne fallait que montrer rapidement notre passe et le remettre aussitôt sur nous afin d’éviter la vérification. Quant à ses autres propos, j’avais déjà une réponse toute prête avec une histoire à lui raconter…

« Je ne vous permets pas d’adresser la parole à ma femme, et ce peu importe votre grade ! A Kiri, pensez-vous pouvoir refuser la requête d’un couple tout juste marié, et surtout, qui peut remplir les caisses de votre cité ? J’ai entendu dire que les quatre puissances ninjas avaient en ce moment des problèmes, pensez-vous avoir la possibilité de pouvoir refuser de riches personnes d’entrer dans votre pauvre village pour profiter de ses quelques petites attractions ? Enfin, je connais déjà la réponse, vous ne pouvez pas vous permettre de refuser les riches d’entrer dans votre village… et comment ça notre lune de miel, futile ? Je ne vous le permets pas ! Notre lune de miel, c’est la suite du plus beau jour de notre vie, notre mariage. C’est donc tout, sauf futile ! Enfin, vous ne devez pas comprendre, vous pauvres ninjas, vous devez sans doute mourir avant de pouvoir vous marier… et oui, Kusa n’est pas à côté, mais nous pouvons nous permettre de voyager lorsque l’on est riche. Surtout que l’on a choisi de se marier au pays des Vagues ; ainsi j’ai voulu faire une escale à Kiri vu que c’était près, mais c’était une erreur apparemment. Maintenant, nous partons. Et ne tentez pas d’embêter ma femme, elle vient de perdre un membre de sa famille, nous voulons donc rentrer sans que vous ne nous causiez d’embêtement. Et ne vous inquiétez pas, nous ne reviendrons pas vu la façon dont vous interrogez ma femme… que vous interrogiez ma femme est déjà un problème ! Viens chérie, nous partons de ce village de barbare. Ah et j’oubliais, voilà nos documents, laissez-nous en paix et en deuil maintenant je vous prie ! »

Je sortis alors furtivement mon passe avant de le remettre dans ma veste, puis nous partîmes de Kiri… mission accomplie… ?

HRP:

Les larmes de ma Maîtresses, elles coulaient, mais elles étaient heureusement fausses. Cependant, elles m’aidèrent à exprimer ma fausse rage auprès du garde de Kiri qui ne l’avait évidemment pas mérité, mais il fallait bien le malheur des uns, pour faire le bonheur des autres. Mais elles m’aidèrent aussi à pleurer aussi la « mort d’un membre de ma belle-famille auquel je tenais ». Sa main toucha alors la mienne, nous nous serrions alors mutuellement la main avant de partir du village… je pensais que la mission fut terminée, alors qu’au même moment, une personne apparut devant nous ; bien entendu, cette intervention venue de nulle part et rapide était celle d’un ninja, ou plutôt, au vu de sa poitrine, d’une kunoichi, magnifique au passage.
Mais ce n’était pas tout. Je sentis derrière mon dos une chaleur intense devenir de plus en plus intense, je me retournais évidemment par réflexe comme ils avaient déjà été réveillés par l’apparition de la femme ; ma couverture allait en tout cas être fichue si l’on m’avait vu réagir en me retournant. Cette chaleur venait d’un feu craché par le garde qui nous avait posé des questions, il osait attaquer des riches, il n’avait pas froid aux yeux… remarque, il ne risquait rien étant donné que ce n’était qu’une couverture et il avait donc eu raison de nous attaquer, mais… ce n’était pas si positif pour Naoko et moi, nous avions été repérés ! Nous n’avions plus qu’à fuir, mais il allait falloir se débarrasser de la femme étant apparue qui ne savait pas être n’importe quel ninja lambda, comme ce garde aux portes accompagné des autres ; mais nous n’aurions sûrement pas l’occasion de fuir vu que nous n’allions pas pouvoir esquiver ces flammes venant de derrière malgré mon réflexe de m’être retourné qui ne m’avait au final, servi qu’à me rendre compte de ce qu’il se passait.
Repéré et brûlé, c’était véritablement un échec. Mais soudain, intervention salvatrice, le feu se détourna de nous, nous entourant au lieu de nous frapper de plein fouet. Etait-ce la technique du gardien des portes, qui était présente juste pour nous effrayer et surtout, vérifier nos réflexes ? Dans ce cas, j’avais fait une erreur. Mais je réalisai bien vite que cet homme voulait tout sauf nous observer ; oui, c’était la femme qui nous avait défendu. Pourtant, je ne la connaissais pas, une connaissance de Naoko ? Impossible, elle était métamorphosée, ou alors cette femme et ma Maîtresse se connaissaient vraiment bien. Enfin, dans tous les cas, elle ne me concernait pas étant donné que je ne la connaissais pas, bien que ça n’aurait pas été un déplaisir que de faire plus amples connaissances avec elle au vue de sa beauté… mais je n’avais plus le temps, il nous fallait maintenant fuir. Malheureusement, je vis la femme être brûlée par les flammes et je ne pouvais guère l’abandonner, quelle que soit sa relation avec ma Maîtresse bien qu’elle semblait amicale étant donné que c’était grâce à elle que nous étions sauvés comme elle avait pris à notre place. C’était donc à nous de la sauver maintenant, que dis-je, à moi, le chevalier héroïque de ces dames, ou plutôt demoiselles ! Bien que je sois loin du chevalier, et plutôt un méchant gars.
Quoiqu’il en soit, j’allais la sauver, n’ayant que faire de ma propre vie pour ! Après tout, je n’allais pas laisser sa belle peau brûler comme son visage, bien que je ne rechignerais pas à ce que ses vêtements soient brûlés et qu’elle se retrouve dénudée. Ainsi, je fis un signe incantatoire et utilisais une technique pour durcir ma peau afin de ne pas brûler en éteignant le feu autour de cette femme. Puis, je retirai ma veste verte d’un coup de bras, pensant balayer les flammes autour de nous, mais sans réussir, le courant de feu étant sans doute présent ; ma veste emporta alors quelques flammes sur elle, mais je la plaquai sur moi afin d’éteindre le feu en le privant d’oxygène pour brûler. La chaleur étant intense, retirer ma veste ne fut pas une mauvaise idée même si la chaleur était toujours la même et que j’avais autant chaud, mais cette chaleur ne comptait pas pour moi, je devais principalement sauver cette femme en train de brûler. Je mettais donc ma veste devant moi en la secouant un coup pour la déplier et j’avançais vers l’épaisse couche de flamme afin de sauver cette femme. Alors que je frôlais le feu, la couche forçait sur moi et je dû avancer avec une force supérieur à la force qui me repoussait, je ne savais pas d’où elle venait, mais elle n’allait pas m’aider. Bien que j’en baverais, je préserverai coûte que coûte, et ce rapidement pour qu’elle ne souffre pas.
Je plongeai alors mes mains dans le feu, mais avec difficulté et donc lenteur, brûlant malgré la peau durcie que je générais avec mon chakra. Après les mains, j’enfonçais les bras, puis la tête, et le buste, et pour mettre tout mon corps dans les flammes, mes jambes. Je brûlais, mais la souffrance n’était rien pour sauver une belle demoiselle en détresse.

« Peu importe la souffrance, peu importe que je brûle mes doigts, mes jambes, mon cœur ou même mon corps entier, je ferai tout pour sauver cette bonne demoiselle, car elle est comme toutes les jeunes femmes, mon unique faiblesse ! »

Avec une vaillance à toute épreuve et soudaine, générée non pas par mon chakra comme ma peau durcie qui ne servait plus vraiment à quelque chose dans les flammes infernales qu’avait crachées le ninja derrière nous, mais par mon cœur ; j’avançais d’un coup afin d’atteindre cette femme salvatrice et je la couvrais alors de ma veste avant de tenter de sortir d’un coup du feu…

Fuir ? C’était vrai, même si j’étais le descendant du Sandaime Hokage, je n’étais encore qu’un Genin, il valait mieux fuir le champ de bataille plutôt que de périr car on serait trop faible ou mis à mal ; deux situations lesquelles je me trouvais. Mes blessures étaient la preuve de ma faiblesse, ou plutôt, de la faiblesse de ma technique ; censée me protéger, elle n’avait pas été d’une grande utilité face aux flammes du gardien des portes de Kiri étant donné l’étendue de mes blessures après avoir passé un temps relativement grand dans le feu. J’étais maintenant sur la femme que j’avais sauvée, récupérant de mes brûlures en me reposant sur elle et sa poitrine sur laquelle j’avais posé ma tête.
Soudain, la tête de ma Maîtresse sortit de la terre… comme si sa tête venait d’être décapitée excepté que sa peau avait pris la base du sol avec elle. Ça devait être une de ses techniques évidemment, mais j’avouais avoir été surpris sur le coup, pensant l’espace d’un instant qu’elle avait réellement été décapitée. Mais à vrai dire, j’étais trop faible et meurtri pour réagir avec exubérance à la présence de cette tête dépassant du sol. Elle m’insulta dans un premier temps, soulignant le fait que je n’aurai pas dû me soumettre à cette épreuve… sans doute était-elle inquiète quant à mon état à cause de l’héroïsme dont j’avais fait preuve. Elle me dit de la laisser sur le sol, et de prendre la poudre d’escampette juste après, mais je me demandais si je pouvais la laisser ainsi, sans vérifier son état en profondeur comme en la déshabillant pour examiner son corps dans les moindres recoins. Notre point de rendez-vous fut évidemment Konoha, et apparemment, elle allait prendre les devants pour fuir. Enfin, ça me permettrait de m’occuper de cette femme salvatrice ainsi, avant de m’enfuir, bien que le gardien de Kiri n’était pas si loin… ensuite, elle s’adressa à la femme que j’avais sauvée, confirmant mon hypothèse qu’elle et Naoko se connaissaient en réalité. Je retenus leur date de rendez-vous : la Vallée de la Fin dans deux semaines, si elles se voyaient, était-ce pour se livrer à un amour interdit dans lequel je pourrais m’immiscer ? Ce serait un plaisir pour moi.
Pour finir, ma Maîtresse m’accorda sa confiance avant de disparaître après une déclaration d’amour qui me surprit à vrai dire. Après tout, je n’avais pas encore bien développé ma relation avec elle… et elle était tout de même l’assistante du Hokage alors que je n’étais qu’un Genin… enfin, l’amour n’a pas de limites de toute façon. Soudain, la température monta d’un coup, l’atmosphère était chaude et étouffante, était-ce… de cette femme que j’avais sauvé du feu qui brûlait encore ? De suite après avoir imaginé cette hypothèse, je retirai ma veste et quel soulagement ce fût quand je vis que cette beauté était dans un état impeccable, et ses seins rebondis. Après cette montée de chaleur, une menace fut proférée par le gardien des portes, ne voyait-il donc pas qu’il gâchait une scène torride entre cette femme et moi au vu de la chaleur ? A moins que ce ne soit lui qui ne la causait… non, sans doute pas… si ? Enfin, dans tous les cas, il avait au moins confirmé la mort du Mizukage par ses menaces et notre mission avait tout sauf échoué, quoique pas dans la plus grande discrétion bien sûr…

« Dis à Takashi qu'il a un bon baiser venant du sable de ma part... »

Ces paroles puisaient leur origine de cette femme énigmatique, dont tout ce que je connaissais était le fait qu’elle avait une relation avec ma Maîtresse et qu’elle nous avait dans tous les cas sauvés. J’aurai voulu faire plus amples connaissances, mais pour une fois, ce n’était pas le moment… De surcroît, la chaleur commençait à se faire ressentir sur mon corps, ma peau brûlait encore plus qu’elle ne l’avait déjà été et ma respiration devint douloureuse, au point que j’en recrachai mon sang juste à côté du corps aux courbes délicates de cette femme. Ensuite, le gardien s’approchait ignorant les effets de la chaleur qui venait de faire son apparition et, perturbé par les difficultés à rester conscient malgré mes blessures et ces terres hostiles, je me laissais faire par ce ninja, me faisant empoigner avant de subir à nouveau des menaces que je n’ouïe guère, ne faisant plus attention qu’à ma survie dans cet enfer de chaleur, chaleur qui ne me dérangeait pas habituellement, mais il fallait savoir ne pas être excessif… bien que je le sois souvent, n’ayant pas mes limites tel l’amour.
Soudain, les liens de l’amour entrèrent en action. Une main m’attrapa le poignet avant de m’enfoncer sous terre : une technique Doton que je ne connaissais et dont je profitais grâce à elle. J’y restais un moment, alors qu’elle retournait sur le champ de bataille. Comme Naoko, ce ne devait pas être n’importe quelle femme, elle devait être dangereuse, puissante et surtout courageuse pour faire front dans un tel lieu hostile. Je voulais la suivre, mais il fallait que je me repose un moment sous la roche, histoire de récupérer.
Je finis bien évidemment par sortir avant d’être étouffé par la terre, car ce n’était pas mon jutsu et je ne pouvais donc pas contrôler ma respiration dans la terre avec une technique utilisée par une autre personne. Je sortis donc, tête la première, entendant alors un morceau de phrase qui me fit enfin me rendre compte de ma faiblesse… je n’étais qu’un débutant, cette femme qui se tenait devant le gardien avait raison. Je rentrais donc de nouveau sous terre, mais avec ma technique cette fois, afin de m’éloigner et de fuir le plus loin possible, pour arriver à Konoha là où Naoko m’attendait…
Bien entendu, j’étais réticent à l’idée d’abandonner cette femme sur le champ de bataille, mais de toute façon, je la gênerai si je restais, et qui plus est, surtout j’avais dans l’optique de la revoir, et j’arrivais toujours à mes fins.