Animatrice pour gamins, jardinière, aide pour personne âgée, larbin pour fermier… J’aurai tout vu. Ah non, je n’ai pas encore été femme de ménage. Oh,mais si mais si, c’est d’ailleurs ma 5ème mission !
Une jolie classe de gamins m’attend avec impatiente, avec sa poussière et ses toiles d’araignées cachées derrière les meubles, des chewing-gum sûrement collés sous les tables et les bancs. Un régal quoi ! Je m’arme donc du chariot de la femme de ménage, avec seau et balais intégrés, s’il vous plaît. Bon bon bon, je commence par où ?

Je prends le balai, et commence par enlever les fines et presque invisibles toiles d’araignées du plafond. Eh ben, y en avait quand même pas mal. Après ça, j’utilise le ‘produit miracle’, celui qui nettoie tout sur son passage. J’en mets un peu se mon chiffon et commence à frotter ma première table. Là, je me demande si cette classe a déjà été nettoyée cette année, car cette chère table prend directement une allure toute autre. Frotte, frotte, et voilà, elle brille impeccablement. Je recommence pour les autres. Je ne saurai dire combien de chiffons j’ai utilisé, mais c’est considérable. Étonnamment, le nombre de chewing-gum est moindre, par contre, merci les anti-sèches et autres petits mots que ces gamins avaient écrit toute l’année sur les tables. Une fois que les tables ont retrouvé leur jeunesse, je m'attelle à redonner la leur aux bancs.

Ceux là aussi méritent depuis longtemps qu’on leur passe un coup de propre. Hum, non mais c’est quoi cet hygiène ?! Bref, hop hop hop, je me hâte de terminer ça, j’ai encore du travail et pas toute la vie devant moi. Tables et bancs propres, je repasse un coup de chiffon simplement humide afin que le produit initial ne soit pas corrosif pour le bois. Après ça, un petit coup de chiffon lustrant et ils sont comme neufs.

Les sols maintenant. Comme la salle est en pente, un peu comme dans un amphi, je commence encore par le haut. C’est carrément chiant de passer son balai entre et sous les bancs, mais je ne perds pas espoir, j’y arriverai ! Je redouble de volonté, surtout causée par mon irritation certaine. Le ménage, c’est pas ma tasse de thé. Balai passé, tour à la serpillière. Seulement, même après avoir passé plusieurs fois au même endroit, certaines crassent persistent. Que faire, que faire. Je remarque un balai brosse sur le chariot. Rah, ça me démotive déjà de penser que je devrai encore passer le balai. Tant pis, je m’y colle. Je remplis mon seau d’eau chaude avec produit nettoyant, et à la une, à la deux, à la trois, je le renverse un peu partout du haut de la salle de classe. L’eau descend naturellement les marches, et ainsi, tout le sol est mouillé au point d’être presque inondé. Là, je m’empare de mon balai et frotte frotte frotte, encore et encore.

Après ça, je me pose une certaine question… Euh, comment je vais l’enlever, toute cette eau ? Système D, je la racle et la rassemble dans un coin, où je jette des serpillières encore sèches qu’il me reste. Heureusement, elles sont tellement absorbantes que la plupart de l’eau se retrouve prisonnière. Un dernier passage de serpillière et voilà !

J’observe mon travail, la salle est propre. Ou presque. Soucieuse du détail, je prend un dernier chiffon, et m’attaque aux vitres. Quelque minutes plus tard, je range toute mon armada, ça brille et ça sent bon. Je peux enfin me dire, mission effectuée !