Les beaux quartiers, zone peu habituel pour Diao, elle qui vivait dans le quartier populaire ne se perdait jamais ici, pourtant les prochains jours de sa vie la conduisaient dans une des plus majestueuses maisons de Kumo. La porte passait, on la conduisait directement à la maîtresse des lieux, son mari adorait était absent, car monsieur préparait une grande réception pour ce week end, là où d’ailleurs, le moment de la mission de Diao serait le plus délicat. En effet, ce soir-là, madame voulait porter le diadème, lui l’emblème de sa famille, pour saluer leur mariage qui se passerait l’après-midi même, une cérémonie allait être célébrée. La kunoichi, elle, n’était chargé que d’une seule chose, protéger et veiller sur le diadème mémorial, tâche qui lui sembla vraisemblablement aisé. Enfin, cela avant que l’on lui précise un fait important, depuis quelque semaine, une brillante voleuse s’emparait de tous les biens précieux de Kumo, avec une note de toupet à la hauteur. Madame signait ses forfaits d’une carte de visite, les rares mâcheuses personnes ayant voulu l’arrêter avaient été mis hors service par son agilité, elle était donc adepte du corps à corps et savait se défendre. Un sourire malicieux se plaça sur le visage de Diao, un chat vs un chat, amusant, ne restait plus qu’à découvrir l’objet de la convoitise, qui voyez-vous avait une chambre pour lui tout seul, blindé et j’en passe. Le diadème en lui-même était magnifique, lui qui illustrait la puissance passée de Kumo, à la vue réservée à une poignée de privilégiés, limite un crime en y pensant. Appuyée sur la paroi d’un mur elle l’observa des journées entières en le gardant, si la voleuse signait ses forfaits, c’est qu’elle aimait jouer, surtout se jouait des autres, Diao savait que sa garde actuelle était inutile, elle allait préférer attaquer sur une scène, que l’on parle encore plus d’elle. La nature humaine…

Profitant de ces jours à ne rien faire, elle put discuter avec beaucoup des gens du personnel, elle apprit presque tout de cette maison par ses bavards, oui, il faut dire que mademoiselle savait porter aux divulgations l’air de rien. De ce qu’elle eut compris, la future madame ne datait que d’une quinzaine de jours, un coup de foudre avec son futur mari à une soirée et le voilà qui lui demandait sa main, aussitôt le mariage était annoncé et à la demande de la belle poussait par son amant, il aurait lieu le jour de la commémoration des ancêtres de l’illustre descendante. En hommage soit disant, Diao fut tout de suite septique, son attention se porta donc sur le marié, on lui conta qu’il était aussi d’une grande lignée des seigneurs de ce pays. Cette lignée justement, Diao voulait en savoir plus, profitant de son temps de pause, elle se rendit au bureau Kage, histoire de trouver des informations sur les autres vols qui avaient été commis. Tous concernaient des joyaux précieux, des emblèmes de justement, cette fameuse royauté, comme-ci la voleuse voulait rassembler tout ce qui pourrait la marquer. Mademoiselle se prenait-elle pour une princesse ou cherchait-elle une quelconque vengeance dans ses actes, la question première fut, agissait-elle pour elle pour commencer, une étrange intuition lui laissa penser le contraire. Si on suivait l’ordre des choses, les vols avaient débuté avec le symbole le plus minime avant de monter en grade vers ce qui représentait le plus un souverain, après le sceptre, le diadème, la dite couronne.

Retournant à son poste, elle n’en broncha plus un mot, laissant couler l’affaire, patientant le jour J, avec la constations amusante que le marié se faisait prier avec toutes sortes d’excuses pour éviter le lieu et sa future. Diao-chan eut même le plaisir d’assister à la cérémonie d’essai avec le droit de se prêter au jeu pour accompagner la mariée, la jouer aussi à l’occasion, tout se révéla parfait, au point que la mariée en ignora complétement la cérémonie pour ses ancêtres et le fameux diadème, heureusement, son futur enfin là, se proposait de s’en charger. Voilà comment s’écoulait la dernière journée sous le regard serein de Diao qui découvrait un mariage à la limite princier, tout cela lui démontra le superflu de la chose, la belle marque d’hypocrisie qui se terrait là.

Préférant s’éloigner de tout ce spectacle qu’elle jugea ridicule, Diao restait en tête à tête jusqu’au moment clef de la cérémonie, la vraie pour Diao, celle où le diadème allait quitter cette pièce pour rejoindre le crâne de sa promise. Il aurait été logique que sa prise se fasse là, avant qu’il ne soit entouré de tous, avant qu’il est toute cette garde, pourtant, le rose de Kumo était certaine, ce n’est pas là que la charmante créature frapperait. Tradition oblige, la descente de cette couronne quitta enfin l’assemblé pour aller se changer, après avoir rejoint ses appartements, comme prévu, elle rejoignait Diao à la chambre du trésor pour s’assurer que tout aller bien. De là, elle la pria de la suivre pour qu’elle enfile son diadème, mais avant, elle exigea que Diao mette parfaitement son costume et le masque qu’il était convenu d’avoir pour tout le personnel, la belle ne la contraria pas, mais elle la fixa amusé avant de lui faire signe de s’approcher, car elle avait remarqué une chose, la femme s’exécuta entrant dans la pièce, les portes se refermaient après elle.

Enfin, il était là, le moment de ce ballet étrange ou toutes les fantaisies se mettaient en œuvre, la lumière se baissa pour que seulement la lignée au sol qui traçait la voie pour la princesse face place, de sa démarche élégante elle s’avançait. Les voiles de la robe flottaient et celui sur son visage dansait légèrement, en sous de celui-ci elle souriait, pas de prince à l’horizon, Cendrillon avait été t’elle doublé par la Belle aux bois dormant. Sa rotation vers le reste de la zone engagea la porteuse du diadème sur la même voie et la belle, elle, contre tout protocole s’asseyait sur son trône une rose à la main qu’elle faisait tournoyer, sans embauche, son diadème lui fut placé et la porteuse se retira. La musique avait toujours le même son délicat et sous son voile toujours elle souriait, puis d’un soudain claquement de doigts, une cage sortait du sol pour l’encercler elle et trois mètre autour de son trône. Le timing parfait, le voile se fit souffler par un vent pour dévoiler Diao et son sourire narquois, il fut facile de lire la surprise de cette femme qui lui faisait face, elle tombait du ciel n’avait pas vu ça venir.

« Traitresse ! » Hurla-t-elle, elle avait compris que c’était fini, ce qui était ironique en connaissant la suite.

Pourtant, elle était si près, ses mains avaient touché le diadème de ses désirs et son visage avait été si près de cette rose délicate de laquelle, elle avait pu apprécier plus qu’il ne le fallait sa merveilleuse senteur et son action surprenante. Diao avait attrapé ses mains qui se tenaient sur l’objet de sa garde, retenant la malotrue qui n’avait pas pu remonter par le biais de son attirail, certes rusé, de concert, un autre garde, Diao l’avait retenu alors que l’autre l’emprisonnait. La fausse porteuse du Diadème qui s’avéra être la vraie princesse n’en revenait pas, la captive celle que Diao avait attrapée, il s’agissait de sa sœur. Le temps que la maîtresse des lieux réagit trop tard, le kunai de la belle était déjà de sortie et les deux femmes en cage échangeaient leur coup, on put rapidement voir que l’adversaire n’était pas une amatrice en taijutsu, seulement manque de chance pour elle, Diao était une vraie rose empoissonnée et ce fameux poison consumait déjà son corps. Même en robe de princesse, elle put avec facilité l’esquiver et lui planter une première main sur l’accoudoir du trône, aussi vite qu’elle ne la fit s‘assoir à la place qu’elle occupait le tout dans une étrange rotation qui ne prit que quelque seconde. La voleuse tendit sa main libre dans un réflexe, se fut elle qui a son tour imiter en parallèle la première, assise et main figé, la garce usa encore de ses jambes pour propulser Diao au loin d’un bon coup de genou puis de pied dans le ventre. Sa course dans sa propulsion s’arrêta tout près retenu par ses barreaux improvisés de doton, la femme qui lui faisait face avec son regard noir était immobilisé, pour Diao son histoire ici était finie. La belle ôta le diadème, alors que les gardes s’approchaient de l’agile voleuse, la cage avait disparu, elle rendit le bien, ôta sa robe et quitta les lieux sans un mot, pas même pour répondre à son employeuse. Elle avait compris bien des choses ici, mais en aucun cas, elle n’avait envie de les confier, encore moins à cette femme à qui l’égoïsme avait fait raté une chose aussi simple que le malheur de sa sœur. Quand elle avait demandé « Pourquoi » à cette voleuse qui partageait son sang, Diao avait fini d’écouter, la question était si stupide. A la fin de cette semaine où se pourquoi elle avait été engagé avait été fini, Diao gardait un goût bien amère de sa réussite, pourtant bien qu’elle soit tenté de se mêler d’une affaire ne la concernant pas, elle se rappela du vieil adage de son enfance, celui qui était sa ligne de conduite : ~Ne pas faire plus que l’on ne le demande~

L’histoire est close donc…

Téléphone - Cendrillon par
Encore une fois, un échantillon de la bêtise humaine ~

Sur le chemin du retour pour rentrer chez elle, Diao restait maussade, impossible pour elle de se sortir des idées cette femme à qui elle venait d’avoir affaire, pas même une longue douche qui vira vite glacé pour ne pas changer ici, réussissait à la sortir de sa réflexion. Une qui avait dû durer un temps fou, car en sortant et observant son reflet sur ce miroir ses lèvres approchaient le bleu de ses yeux, soupirant elle rejoignit la chaleur de ce lit qui en y réfléchissant bien n’était pas même siens. Dans ce noir et fixant le vide du plafond, Diao s’interrogea alors, que faisait-elle là, voilà bien longtemps que sa mémoire lui jouait des tours, elle qui n’était même certaine de son passé lointain, se voyait démunie face à son passé proche. Pourquoi continuer à vivre dans une auberge après tant de temps, tendant sa main vers le haut, elle tentait de déceler ses mouvements dans la pénombre, comme pour l’aider à réfléchir, elle se fixa sur cet objectif. Réfléchissant à la base de tout, c’est la poursuite d’un rêve qui l’avait conduite en ce lieu, un qu’elle ne saurait dire s’il est réel ou non, si elle avait patienté ici autant de temps, c’était espérant qu’un jour, cette femme repasse cette porte. Un espoir bien illusoire que Diao comprenait ce soir bien ridicule, mais alors pourquoi même en sachant cela elle se refusait de partir. Faible humaine qu’elle était aussi, c’est ce lien, vrai ou faux, mais ce lien avec un semblable qui la poussait à agir ainsi, la peur de réaliser qu’au final, elle était en ce monde vraiment seule. Détail qui ne devrait pas l’atteindre, mais qui pourtant faisait ravage, quelle déception que fut la sienne, échouant de ses idéaux, abandonnant son but, elle fermait les yeux pour rejoindre le plus serein des dieux, pour que Morphée lui offre ses bras salvateurs.

A son réveil quelque heures plus tard, la jeune femme était toujours aussi contrarié, une femme comme chaque matin entra lui porta son petit déjeuné, Diao la fixa l’air dépité après s’être redressé et assise.

« Un souci Diao-chan ? Mauvaise nuit ?!» Fit la femme souriante lui posant son plateau en bout de lit.

La boudeuse lui fit un signe de la main pour dire qu’elle n’avait pas envie de parler, ce qui fit curieusement rire cette femme d’un certain âge, peut-être savait-elle que c’était elle-même que Diao boudait et non pas celle en face d’elle. Effectivement, ce triste matin, à la venue habituelle de cette maudite femme, elle avait compris, enfin pourquoi elle était ici, un sourcil levé, une question simple lui traversa l’esprit. Qui ferait son petit déjeuné ? Penserait-elle déjà d’elle-même à manger, elle se sentait comme une enfant en se laissant écrouler en arrière, une maison à quoi bon, le désordre ? Elle s’en ficherait. Qu’elle soit jolie ? La belle affaire, ces choses-là ne l’intéressaient pas. Faire à manger ? Et puis quoi encore, il suffirait d’attraper de quoi grignoter ! Preuve était faite, si elle ne vivait pas ici ce qui engouffrait tous ses salaires que deviendrait-elle ! Mécontente, plus que jamais, elle bouda son thé maintenant, rapidement habillé, elle quitta le lieu de ses tourments sourcils froncés. Comme pour monter son agacement, cela faisait sourire de la voir fâché, elle qui d’ordinaire n’avait qu’une seule expression hors de son visage neutre, dans la rue, elle laissa ses pas vaguaient sans leur donner de directive. Pensive elle avançait sans regarder autour, était-il temps de renoncer, de changer, tout revoir alors accoudée à la rambarde du pont, Diao fixait comme la veille son reflet dans l’eau du ruisseau cette fois. Une pétale de sa fleur se détacha, lentement dans une valse elle rejoignait l’eau sous le regard attentif de Diao, quand il atteignait un léger écho de sa tombé afficha les vagues dans le liquide et le sourire de Diao était à nouveau là, comme-ci tout c’était dispersé ici même.

Qu’est ce qui l’avait contrarié à ce point, regardant la pétale emporté par le léger courant, la jeune femme se le demandait bien, naturellement, elle se mit à la suivre, pied nu dans l’eau fraiche, elle avança après avoir sauta par-dessus la rambarde. Bientôt, elle était loin du chahut de la ville et le ruisseau avait grandi, il ressemblait bien plus à une rivière, quand l’eau fut à sa taille le bout de fleur s’éloignait plus vite emporté par de plus puissant flot. Diao se retourna pour regarder son chemin, la nature et rien d’autre, un sourire comme le matin même, elle se laissa glisser en arrière, parfois l’inconscience avait du bon, son corps flottant elle fixait les cieux. Voilà une vieille manie qu’elle tenait d’Âme, là-bas l’eau était maîtresse bien plus encore où elle avait grandi, Diao souriait se souvenant de ces galeries souterraines qu’elle suivait, où elle savait où chacune débouchait. Quand elle se redressa lassé de penser, elle était à un bord poussé par le courant il y avait déposé, face à elle, l’eau continuait son chemin au loin emportant avec elle tous les soucis qui avait détourné son esprit. Marchant sur cette eau, lui vient ce vieux réflexe de ses jeunes années, la voilà qui tournoyait les flammes jaillissantes de sa bouche la suivant dans son mouvement, c’est dans cette autre monde qu’elle se reconnaissait le mieux. Sur cette curieuse conciliation du feu et de l’eau ennemis jurés, elle s’asseyait soudainement, ce qui lui valut d’être emporté sous la surface, seule sa tête ressortant, sa mine contrariée, lâchait un « Traitresse.. » à l’intention de l’eau.

Ce mot sorti si naturellement la ramena à la veille et cette femme qu’elle avait capturé, le même ton, la même mine, impossible de se la sortir de la tête, Diao devait la revoir, c’était plus fort qu’elle. Encore un signe, qu’est-ce que ça pourrait être d’autre, réfléchissant un instant sur le chemin de son retour, où pouvait-elle la trouver désormais, son instinct la conduisait chez son employeuse devant ce grand portail, elle assista à une scène qu’elle aurait bien décrit comme écrite d’avance, du moins pour elle, aucune surprise. Le prince de la veille partait et sa princesse voulait le retenir, « Je te crois pardonne moi ! », Diao n’avait pas besoin de connaitre le pourquoi du comment pour savoir, elle fixa cette triste réalité sans agir. La faiblesse des hommes comme des femmes, l’affection et leurs pires ennemis ceux qui savent en jouer avec brio comme le Prince qui a à la fois pour lui seul, Cendrillon, la Belle aux bois dormant, Blanche Neige et allez savoir lesquelles encore. De la pitié ? Même pas, Diao voyait la personne pitoyable quémandait celui qui se jouait d’elle et en redemander, son sourire narquois en parure, la kunoichi poursuivait son chemin, soulagée par une chose qu’elle avait oublié, les deux sœurs se valaient bien finalement. La raison retrouvait, elle laissait ici ce sentiment de pitié qui lui était si impropre pour passer à la suite, la vie de princesse avait un prix, car oui se faire servir en était un des privilèges non ?...

Je ne suis pas matérialiste, mais j’aime me faire servir, le caprice à un prix, cercle vicieux~

L’après-midi déjà, Diao franchissait les portes du bureau Kage pour prendre une mission, car c’était l’ordre des choses de ses journées, c’est le sourire en coin que le chargé des missions l’attendait, il crut malin de lui confier la suite de sa mission précédente, elle qui avait déjà attrapé la voleuse, connaissait donc l’histoire, un gain de temps dont il ne voulut pas se priver. C’est vrai la décision était sage, seulement elle dérangea en un point Diao, elle qui avait zappé cette histoire, la voilà à nouveau dans ses pattes, quoi que cela la consola, dans un sens ça lui enlevait le poids de la culpabilité d’y penser malgré tout. L’échelle était désormais à un tout autre niveau, la voleuse n’était qu’un pion, c’est le maître des opérations que Kumo voulait attraper, pour cela, ils étaient prêt à partir loin, ainsi on demandait à Diao de jouer la remplaçante de celle qu’elle avait capturé. Troublant un instant pour la kunoichi, elle-même avait usé de ce bien vilain art, la fourberie et la chaparderie la connaissait bien, elle avait commencé jeune si elle se référait à ses souvenirs, mais tout ça était à la fois bien loin et si près. Ordre de mission en main, la kunoichi avait pour seuls informations que ce dernier se faisait appelé « Excella », son pion fraîchement prit, il allait être en quête d’un nouvel élément, car de toute évidence, il n’aimait pas agir de lui-même.

Quoi de mieux pour attirer son attention que de prendre l’objet de sa convoitise, celui qui valut la fin de sa précédente marionnette, pour l’avoir gardé, Diao savait mieux que personne comment se procurait le diadème. S’invitant dans le demeure qu’elle connaissait désormais que trop bien, c’est les pieds accrochés à ce haut plafond qu’elle patientait la venue précise d’un homme en particulier, qui aussitôt à sa portée, vu de douces mains plongeaient sur son nez un tissus imbibé. Le voilà qui tombait au pays du songe avant même d’avoir pu relever la tête et voir Diao, la même qui désormais pieds au sol, l’enfermait dans une armoire de décoration et voilà où mènent les choses futiles et point utiles. Diao remerciait la maîtresse des lieux qui avait favorisé son côté esthétique de la maison, laissant ainsi des meubles qui n’étaient jamais visité, une semaine ici, lui avait suffi pour le comprendre. Un henge de sa victime prit, Diao poursuivait sa ronde dans la maison, taquinant même la femme de chambre comme elle avait cet homme le faire, son sens de l’observation et sa faculté à retenir les détails lui servait bien aujourd’hui. Enfin venait le moment de vérifier la chambre du diadème, mais tout de suite, une chose évidente, la maison s’était calmée, elle ne traînait plus qu’il se fasse subtiliser. Tout cela seulement parce que la voleuse était arrêtée, celle-ci qui d’ailleurs était d’ici, la sœur même de la propriétaire, si certes, Diao pouvait concevoir qu’elle vole le bijou par vengeance pour sa sœur, à quoi bon avoir avant fait d’autre série de vols.

Dire que depuis son premier jour ici, elle avait déjà la finalité de cette affaire, le prince charmant de l’histoire, c’était à lui qui fallait s’intéresser, lui qui avait désormais de quoi prétendre à la nouvelle lignée au pouvoir, cela à quelque détails près. C’est sûr d’illustres reliques retrouvé miraculeusement et rendu soudainement par le sauveur serait de la plus belle impression, voilà de quoi marqué un coup de maître et s’attirer sympathie, faveurs et reconnaissance, voir même plus. Sans se faire prier, elle s’empara du bien, ressortie comme-ci de rien n’était et poursuivait son chemin dans la maison avant de disparaître une fois dans le jardin. Comme elle l’avait compris, le forfait devait se signer et elle eut l’idée étrange d’utiliser la même carte de visite que la vraie voleuse avant elle, peut être offrait-elle une nouvelle chance à une pauvre créature stupide qui s’était fait lésé. Non, elle souriait à cette pensée, elle voulait narguer celui qui se disait maître des opérations, au point que cela ne s’arrêtait pas là.

Le soir venu, Diao avait son plan et ce avant que le vol ne soit découvert de ce qu’elle savait le garde n’y passait qu’une fois et seulement lui, de plus apparemment, c’était exceptionnel puisque on cherchait à le voler, avec la dose qu’elle avait mise au garde, sa victime, il allait dormi jusqu’à demain ou tard le soir. Dans une belle salle de réception, mademoiselle s’invitait le diadème sur son crâne à un étrange bal costumé, mais avant, comment en était-elle arrivée là ? Retour en arrière…

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Elle patientait sagement toute le reste de la journée, en fin d'après-midi une femme l'aborda, celle d'on la beauté avait fané se montra très expressive, le jeune homme dont mademoiselle avait pris l’apparence, lui plaisait, Diao pensa d'abord à s'en débarrer puis se ravisa, elle observa les vêtements précieux et la toilette soignée, un sourire mesquin sur ses lèvres elle entra dans son jeu. Dans un rôle de tout jeune homme innocent, elle flatta son orgueil, la femme séduite l'invita à la suivre. Arriver chez elle, tout de suite la pauvre dame s'isola avec l'imposteur, pour éviter de subir celle qui devenait trop entreprenante à son goût, Diao réclama du sake, son hôte en fit venir, tout en la fessant boire à nouveau elle insista pour que sa victime lui conte encore quelque une de ses histoires, cette dernière se plaisait tellement à s'entendre parler qu'elle n'en finissait plus oubliant son but premier.

La nuit venue la fête chez elle avait enfin commencé, la bavarde soûle et épuisé s'était assoupi, à pas de chat la chapardeuse visita son armoire. Elle découvrit des robes de soie coloré toute brodé, parmi toutes une retenait son attention, elle était d'un bleu pastel un peu fade relever de brodure bleu roi, les extrémités étaient en dentelle blanche, dessous de longues manches en voile blanc glissaient sur la robe bondé, le même orné le corset entre les lacets. Sur la coiffeuse un magnifique masque blanc et doré percher sur un manche recouvert de soie, tombait à point nommé, elle s'amusait des plumes qui dansaient à peine elle le bougeait. Elles qui se trouvaient au sommet et former une sorte de fleur blanche et noire sur la droite du masque où s'accrocher le bâton, parfait pour la demoiselle. Diao bloqua la porte pour ne pas être dérangé, comme elle put, elle traîna la propriétaire dans l'armoire après l'avoir ligoté, sans scrupules elle l'enferma celle qui dormait à point fermer, deux en une journée, ça devenait une habitude. Sortant de son henge, il ne lui restait plus qu’à se préparer et pour terminer sa tenue, elle choisit les bijoux qu'elle allait porter puis plaça tout le reste dans une bourse de soie, elle aussi emprunté, sa sélection était un simple ras de cou de perles blanches. Le temps pour boucler ses cheveux lui manquait, pour ne pas prendre de risque elle se contenta de les démêler et les accessoirisé de barrette, naturellement onduler ils s'assortissaient parfaitement, elle profita du maquillage présent pour souligner ses yeux bleus-gris et donner un ton rose à ses lèvres. Une domestique frappa à la porte pour annoncer le début de la scène.

« Madame vos invités sont arrivés... »

« Bien ! Reviens plus tard !» lui répondit Diao en essayant du mieux d'imiter sa maîtresse.

Cela avait marché, les pas s'éloignaient, le temps pressait maintenant, elle était habillée et maquillée, par sécurité elle rajouta un voile devant ses yeux par-dessus le masque qu'elle avait accroché au haut de son crane avec son petit peigne d'ivoire. Elle récupéra au passage la bourse de pièce avant de sortir se mêler aux invités, à la première occasion, étrangement, le jeu de la voleuse lui avait fait prendre goût, elle s’était drôlement prise au jeu.

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Et voilà, le pourquoi du comment, en princesse, mademoiselle pavanait, rien sur elle qui lui appartenait, en une journée, elle avait bien commis plus de forfait que dans toute sa vie et ce n’était pas fini. Un bel individu l’abordait alors pour une danse, autant dire qu’elle ne se fit pas prier, ce parfum, elle l’avait bien reconnu, quand il flatta la belle robe, elle répondit que c’était alors la maîtresse des lieux qui avait bon goût, l’homme esquissa un sourire, seule partie visible de son visage. Diao signait, le diadème en revanche n’était pas d’ici et son partenaire ravi susurra qu’il le savait bien, il demanda alors pourquoi c’était elle qui l’avait, la réponse fut simple, « Je joue à la princesse, évident non… », ce à quoi on lui répondit qu’il fallait alors un prince. « Un prince certes, mais un qui soit utile alors » murmurait-elle aussi et là on lui donnait la réponse qui se devait… « Tu seras même reine si tu finis avec moi mon œuvre… », l’approche était faite.

Pour conclure cette nouvelle alliance, l’homme avoua être ici pour la chevalière de la dame des lieux abusé par Diao, celle-ci souriante la lui montra en la sortant de son bustier, il était sous le charme et puisqu’ils n’avaient plus rien à faire ici, la demoiselle lui plaça au doigt avant de se diriger vers la sortie sous de derniers mots, « Demain il me faudra un spectre, peut-être nous reverrons nous … », un geste de la main et elle s’effaçait toujours le diadème en sa possession. Comme elle l'avait pensé, le dit prince charmant ne l'était pas tant que ça, c'était bien le marié de sa précédente mission, parfois, Diao aurait aimer se tromper...

Sans surprise, sauf peut-être celle d’un talent trop inné ~

Le scélérat identifié, Diao rejoignait discrètement son contact du bureau Kage pour dénoncer le commanditaire, confirmant qu’il s’agissait bien de celui auquel elle avait pensé. Cependant, ce n’était pas aussi simple, car certes pour un malfrat ordinaire, la parole d’un shinobi aurait suffi, mais là, l’homme s’élevait à un autre niveau, bien au-dessus de Kumo, il était attaché à la famille royale du pays de la foudre. En clair, s’en prendre à lui était du suicide, le seul moyen de le faire payer serait que le seigneur de la foudre lui-même le condamne, pour ça une simple shinobi ne lui suffirait pas, c’est là, que son supérieur lui présenta un homme tout recouvert. Il s’agissait d’un des gardes du seigneur du pays de la foudre, car s’il était vrai qu’un de ses cousins cherchait à s’en prendre à la couronne, il fallait le lui prouver, seul quelqu’un de confiance pouvait lui confirmer. Rapide présentation faite, l’homme marqua Diao d’un sceau, un utilisateur de fuin, intéressant, surement voulait-il assurer ses arrières, les détails réglés, il ne restait plus qu’à patienter le lendemain pour récupérer ce qu’elle pensait être le dernier objet de la liste, le spectre.

Ne restait plus qu’à mettre au point le plan d’action, Diao pas du genre à écouter les consignes, très vite elle mettait au parfum le nouveau venu qui voulait imposer sa trame, c’était sa mission, sa façon de faire, qu’il se contente de regarde ou se débrouille à lui de voir. Sur ces dernières notes qui jetaient un froid, la belle partait se coucher, car demain, elle avait de quoi faire, pas assez stupide pour rentrer chez elle, Diao s’offrit une belle chambre dans un bel hôtel de Kumo, après tout autant que sa bourse pleine serve. Après sa grasse matinée, un bon déjeuner et il était temps de se mettre au travail, tout cela le glas de la fin des vacances, car pour Diao, c’était à ça que cela ressemblait, la voilà qui prenait la route vers l’ultime propriétaire qui allait être volé, le pire par ses soins. C’est en pleine après-midi que Diao, elle allait commettre son forfait, cette fois, c’était dans un temple qu’elle se rendait, lui qui était public ne lui causa aucun soucis pour rentrer, une fois à l’intérieur, face à l’autel, comme elle le faisait souvent, la belle s’accroupissait pour méditer quelque heures. C’était courant de la voir le faire, ici les templiers étaient habitués à la voir, jamais aucun n’aurait douté d’elle, grave erreur, car respectueuse ou non, la prêtresse savait passer par-dessus ses principes. Sa logique était simple, pourquoi se compliquer la vie quand on pouvait faire simple, curieux pour une femme qui se disait de vertus et pourtant si simple à comprendre. Aussitôt l’attention dans le temple disparu, le spectre sacré était sien et la belle n’était plus là, c’est naturellement chez celui qu’elle avait découvert qu’elle se rendait.

S’invitant dans la demeure, elle eut très vite affaire à la sécurité, pas étonnant, c’est souvent les voleurs qui ont le plus peur d’être volé. Main mise sur elle, il la conduisait au maître des lieux, là encore, rien de surprenant pour elle, c’était limite voulu, le galant homme de la veille avait un sourire en coin, sans se faire prier il procéda à la fouille qui eut tôt fait de le décevoir, « Me croyez-vous assez stupide pour venir avec lui ici ? », fit-elle un sourire en coin, « Ne te méprends pas, je cherche autre chose que tes biens qui sont déjà miens… » Répondait le pavaneur, fier de lui, grave erreur. Ça aussi elle s’y attendait, avant même qu'elle arrive ici, il avait déjà dû récupérer le diadème pour l'entreposer avec toutes les autres relique. Diao le savait, ça allait être plus fort que lui, il allait vouloir démontrer sa supériorité avant de l’éliminer, il devrait prouver qu’il était le maître et qu’elle avait été un pion, malheureusement, la fin serait différente de celle qu’il s’était écrite. Le sceau de la belle prenait son effet, un nuage de fumée s’éleva dans toute la pièce, le blanc, puis trou noir, le pays des songes les appela tous contre leur volonté.

A son réveil, la mission était finie et réussi, la main dans le sac, l’homme ne pouvait plus nier, la question du pourquoi il avait agis ainsi était évidente. De famille noble, marié à une branche proche de la famille royale et maintenant toutes les reliques de puissance de Kumo, il n'aurait pas eu de mal à se hisser au sommet, jouant les salvateurs héros qui aurait traqué le malfrat pour rendre à Kumo ses biens. Simple, le pouvoir, la puissance, c'est cette quête folle qui avait perverti son âme, le poussant aux pires manipulations, était-il à plaindre ou à blâmer, qui était-elle pour juger. Un simple contrat, c'est triste, mais c'est ce qu'il était pour elle, ce qu'ils étaient tous, des noms sur un morceau de papier, auusi, Diao ne chercha pas à savoir ce qu’il en advenu, la seule chose qu’elle retenu était le montant que l’on lui demandait de rembourser…

Leçon, toujours lire les petites lignes d’un contrat ~