Depuis toujours, les hommes cherchent à acquérir plus de pouvoir. Avide d'autorité ou vide d'esprit, les êtres humains ont depuis bien longtemps découverts que la puissance faisait l'autorité, que l'autorité permettait une haute opinion de soi-même et qu'une haute opinion de soi-même accordait généralement le bonheur. Certains usent de stratagèmes aussi pourris qu'abominables tandis que d'autres ne feraient pas de mal à des Bisounours de bas étage. Et pourtant, malgré leur différence de méthode, de caractère et d'entourage, quelque chose lie ces personnes. Deux rois, aussi différents puissent-ils être, restent similaires en un point : Leur motivation. Chacun d'eux, qu'il soit fils de conquérent ou fils de putain, poursuit un but, une mission, pour laquelle il a été prédestiné. Mais est-ce bon de croire au destin ? A une force supérieure à la nôtre pouvant prédire et contrôler chacun de nos faits et gestes ? Non, tout ceci est bien trop facile. Bientôt, les gens se mettront à tuer en accusant le Destin à leur place. C'est tout du moins ce à quoi pensait Shirotsuki au moment où il allait parler à la mère de la petite fille qui avait disparu.

Dernièrement, aucun crime n'avait été signalé comprenant des enfants. Et tout d'un coup, le matin même une mission lui était parvenue. Une enfants d'environ huit ans était à présent livrée à elle-même dans la nature. La mère, effondrée chez elle, attendait patiemment la venue de notre Genin, bien que ses sanglots la menacaient de ne pas l'entendre frapper. Ouvrant alors la porte à Shirotsuki, la femme ne l'invita pas à entrer. Tout ce qu'elle voulait, c'était finir leur conversation au plus vite afin qu'il s'attèle à sa tâche.

« Bonjour madame. Nous n'avons pas de temps à perdre : Décrivez-moi les circonstances de sa disparition.
- Et bien ... on était en train de marcher dans la rue se situant entre le marchant de ramen et celui de textile. Shanika avait un ballon bleu entre les mains et soudainement elle l'a lâché. Je lui avais dit de ne pas le faire, mais elle ne m'a pas écouté : Elle s'est alors mise à courire après. Lui ordonnant de revenir, le temps que je lui cours après elle avait disparû. Je vous en supplie, retrouvez-là ! »

Tournant alors les talons à son interlocutrices, Shiro se mit immédiatement à courir en direction de la ruelle. Bifurquant à chaque intersection en hurlant le prénom de la petite fille, il ne pouvait rien faire d'autre que ça. Enfin si, un dernier espoir subsistait, mais il n'avait aucunement envie de l'utiliser. Après tout, c'était son clan maudit qui lui avait refilé cette ... chose. Pourtant, une vie en dépendait sûrement à présent. Soupirant d'insatisfaction, Shirotsuki regarda autour de lui avant d'activer son fameux Dojoutsu.

« Byakûgan ! »

Ses pupilles, quelques secondes auparavant normales, étaient devenues d'un blanc pur ornées de petites veines. Le monde lui paru alors changer : Comme s'il était passé en négatif, il pouvait à présent entrevoir la moindre parcelle de terrain à un kilomètre à la ronde. Le petit être chétif qu'il recherchait ne passa pas non plus inapercu. Recroquevillée sur elle-même, la petite-fille pleurait dans un coin situé en hauteur, son ballon entre les mains. Accourant vers le point en question, Shirotsuki fit immédiatement descendre la fille qui s'était déjà arrêtée de sangloter lorsqu'elle l'avait vu.

Rapportant celle-c à sa mère, il avait pu entendre le fin mot de l'histoire : Celle-ci s'était bloquée en hauteur en cherchant à attraper son ballon et son vertige l'avait poussé à la terreur, l'empêchant ainsi de redescendre. Même si tout se terminait bien à présent, le chagrin de sa mère à présent consolé, cette petite ne retournerait plus en hauteur de si tôt, il en était certain !