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Cigarette en main, je me promenais dans le désert du pays du vent, humant la délicieuse saveur de la fumée. Ça faisait maintenant prêt d'une dizaine d'année que je n'avais pas mit les pieds dans cet endroit, ça avait changé et pour le mieux. C'était beaucoup plus grand, beaucoup plus majestueux. Je regardais les édifices qui se dressaient devant moi, le village caché du sable était devenu plus qu'une force militaire, un endroit pour vivre. Peut-être pourrais-je m'y installer un jour ? Non, ce n'était pas une option à envisager, j'avais besoin de liberté et d'espace pour vivre. Je continuerais à airer pendant les prochaines années, comme je le faisais depuis maintenant vingt ans. J'en avais vu des villages pendant toutes ces années mais il faut dire que ma vie en ermite commençait à me lasser.

Avant d'entrer dans le village, j'ouvris ma sacoche de cuir brun pour y prendre mon bandeau de ninja. Il datait celui-là mais j'en avais toujours pris soin et son métal resplendissait comme au premier jour. Je l'accrochai à mon bras et je me dirigeai vers la porte principale, majestueuse et protégé par un groupe de garde. J'espérais que mon bandeau suffise comme preuve de mon appartenance au village, ça faisait un moment que je n'étais pas venu et le peu de connaissances que j'avais devaient s'occuper de tâches bien plus importantes que la garde des portes. Le premier ninja qui se dressait devant moi m'interpella, accompagné d'une bande d'autres shinobis de son âge. À la vu de la situation, un petit sourire se apparu sur mes lèvres. J'étais arrivé au bon moment, ces jeunes faisaient un stage aux portes et le jônin-enseignant, plutôt las, avait décidé de converser avec ses frères d'armes du même rang vu le faible achalandage de la journée.

─ Qui êtes vous et que venez-vous faire à Suna ?

Je viens explorer nabot. Non, il fallait que je réponde avec politesse et puissance sinon ils m'interrogeraient d'avantage. Une idée jailli alors dans ma miraculeuse cervelle. Je lui pointai le bandeau de Suna accroché à mon bras tout en m'exclamant d'une voix autoritaire mais peu forte la personne que j'étais.

─Je suis Akio, tu n'auras pas de nom de famille. J'ai été chargé d'une mission importante par le kazekage en personne. Je reviens avec des informations capitales pour la survie du village. Veux-tu risquer ta carrière en m'arrêtant ou me laisser passer ?

Le jeune homme hésita un bref instant, il regarda ses compagnons, tous visiblement effrayés et me laissa passé. Quand à leur superviseur, il ne m'adressa qu'un bref regard en coin et j'entrai donc dans le village. Les défenses étaient catastrophiques. Même si je ne vivais pas ici, ça me faisait un peu peur de voir qu'une des plus grandes nations du monde laissait des presque inconnus s'introduire dans leurs murs. Je pris alors le chemin de ce qui semblait être le centre d'attraction du village, soit le dome du Kazekage. Ce n'était pas bien loin et à peine quelques minutes de marche après mon entrée, j'y étais. J'avais bien envi de me faire un nom dans ce coin, j'étais assez connu comme un excellent médecin dans tout le reste du pays mais ici, je n'étais absolument rien. Je mis un pied puis un second dans l'enceinte de la demeure du puissant Kage, des dizaines de personnes marchaient d'un pas souvent très rapide, visiblement préoccupés par multes occupations. Voyant le bandeau à mon bras, un homme au crane complètement rasé s'avança vers moi et me donna une petite fiche.

─ Bonjour, vous êtes là pour une mission ? J'imagine que oui, tenez. Désoler, le rang est très faible mais on manque d'effectif, on vous donnera du lourd un autre jour.

Il devait s'imaginer que j'étais vraiment un ninja important car c'était de un ma première mission a vie et de deux, j'étais tout sauf le ninja qu'il pensait. Mais bon, j'avais besoin d'un peu d'argent, surtout que le prix des clopes ne faisait qu'augmenter et c'est en m'en allumant une que je lis mon ordre de mission. C'était complètement stupide, voir dénudé de sens. Je devais capturer des chats, pas des malfrats ou des bandits, des chats, ces foutus félins qui mordent et auxquels je suis allergique. Bordel, ce n'était vraiment pas ma journée. Au final, le petit pactole que ça me rapporterait était intéressant et je pris la direction de l'herboristerie. Je connaissais la vieille dame propriétaire de la boutique, je l'avais rencontré lors de l'un de mes voyages et j'étais sur qu'elle me proposerait son aide. Moi qui m'attendait à un riche commerce, je fus plutôt déçu. La porte grinçait et l'endroit n'était pas vraiment propre. La dame me reconnu tout de même aussitôt et me montra un écrit sur la gauche de son bureau. On y mentionnait qu'elle avait une extinction de voix et qu'elle répondrait par gestes aux questions. Ça ne me posait absolument pas problème et je commençai donc mon petit dialogue.

─B'jour Madame, vous vous souvenez de moi ? Elle acquiesça d'une signe de la tête et je continuai. J'aurais besoin d'un grand chaudron pour préparer une petite potion, rien de bien vilain, en fait c'est pour remplir une maigre tâche que l'on m'a accordée.

En guise de réponse, elle leva son vieux bras assez gras pour me pointer un chaudron suspendu à un crochet. Je le pris et je quittai les lieux en la remerciant de vive voix. C'était très utile d'avoir des amis, je ferais mieux d'étendre mon réseau pour être capable de remplir toutes les tâches que l'on me confierait avec aise... Je me rendis sous l'un des rares arbres du village avec mon gros chaudron et ma fameuse sacoche de cuir. J'étais un peu stressé et dès que j'eu déposé mes paquets, je m'allumai la troisième cigarette de ce périple, ça me faisait bien un bien fou. J'allumai ensuite un feu avec des techniques ancestrales, sans usé une once de chakra. J'aurais bien aimé maîtrisé le feu mais non, j'étais médecin et ça me convenait parfaitement . Une fois la marmite bien chaude, j'y déposai le contenu de trois bocaux d'eau que j'étais aller remplir à un puit tout prêt. Il me suffit ensuite d'incorporer trois herbes à la mixture, l'une pour son odeur, l'autre pour sa texture et la troisième, pour sa puissance. Sans oublier d'ajouter quelques petits poils de notre félin préféré. Après de longues minutes à brasser à l'aide d'une longue cuillère rétractable que j'avais constamment dans ma sacoche, je versai le contenu dans plusieurs petites éprouvettes. J'effectuai ensuite une seconde fois l'exercice. La première avait eu pour but de créer un mélange capable de reproduire l'odeur du chat masculin et donc d'attirer la femme. Quand à la seconde, c'était la même chose mais pour les mâles. Une fois le tout bien rangé dans les éprouvettes, j'allai restitué le chaudron à la bonne dame que j'embrassa avant de lui souhaiter une bonne année. Eh oui, je ne la révérais probablement pas avant un an ou deux alors pourquoi pas se souhaiter du bonheur tout de suite ?

Par la suite, plutôt que de me mettre tout de suite à la tâche, je m'adossai sur le toit de l'immeuble dans mon petit hamac et j'attendis qu'il fasse nuit. Je roupillai pendant quelques bonnes heures avant de me lever d'un trait. Le coup de minuit allait bientôt être sonné et les chats étaient probablement à la recherche d'une partenaire ou d'un partenaire pour passer un bon moment. Je versai le contenu de toutes mes éprouvettes à deux endroits non-éloignés et je commençai à me percher sur le même toit que précédemment. Les chats arrivèrent par dizaine, le résultat était même un peu intense mais ça ne me dérangeait pas du tout. Je pris alors un filet ainsi que deux gros sacs de toiles que la dame m'avait donné et je capturai les couples entraient de passer à l'acte un par un. Plusieurs ne se rendirent même pas compte que j'étais là et continuèrent à vaquer à leurs occupations, c'était tout de même un peu marrant. Après avoir rempli deux sacs de toiles de dix chats chacun, je ramassai mes affaires et je pris la route de ce fameux laboratoire. Ce n'était encore une fois pas très loin, la majeure partie des édifices importants du villages se trouvaient dans le centre-ville et ça m'évitait de marcher des kilomètres avant de trouver l'endroit que je cherchais. Un homme vint immédiatement m'ouvrir et me fit signe d'entrer, il inspecta le contenu de tous les sacs et me remercia pour le travail accompli.

─ Oh vous savez, je ne fais que mon boulot mais merci quand même.

Sans attendre un instant de plus, je courrai vers le dome du Kazekage, le seul endroit où la lumière régnait à cette heure. Il y avait encore foule et plusieurs ninjas attendaient pour faire leur rapport. Ça ne m'intéressait pas d'attendre et j'entrai plutôt sans cogner dans le bureau d'un haut dignitaire. Il était frustré de ma présence et en me criant un peu après, me fit comprendre que ce n'était pas ici que l'on faisait valider ses missions. Il sorti ensuite son paquet de cigarette mais il n'y avait plus l'ombre d'un mégot dans la boîte. Furieux, il cogna sur la table et me regarda avec impatience.

─ Cigarette ? Fis-je en lui tendant l'une des miennes.

Il ouvrit immédiatement l'un des tiroirs de son bureau, me dit que le rapport ne serait pas nécessaire pour moi et me tendis la somme de ryôs promise. Heureux, je le remerciai et je quitai cet endroit, encore mon petit sourire au lèvre. Au final, c'était chouette comme lieu de vie, p'tet que j'y resterais quelques temps.