La fraicheur des berges du pays de l'eau devait surement être les plus plaisantes au monde, sachant qu'il y restait toujours des zones où l'industrie était inexistante, ce qui bien évidemment donnait un gout bien supérieur aux autres endroits qu'on pouvait trouver ici-bas. Les marécages aux alentours du village caché de la brume faisait partie de ces lieux si particulier. Bien que son nom - marécages - soit la plupart du temps vu comme synonyme de puanteur voire même de misère, comme si la nature était une chose imparfaite voire dégelasse, ce lieu ressemblait plus à un lac aux richesses végétales impressionnante. Réussissant à concilier deux milieux en un seul, n'étant plus en coopération, l'eau et la terre ne faisait qu'un, faisant s'élever les végétaux au-dessus du liquide, l'utilisant pour grandir alors qu'ils s'en échappaient pour récupérer le plus de lumières provenant des cieux. Quant au milieu aqueux, lui faisant grandir ces plantes majestueuses, se voyait se nourrir de leur phéromone et autres productions parfois rare et précieuse, afin d'attirer toutes sortes de poissons, l'écosystème faisant le reste. La pêche en ce lieu s'y faisait souvent, mais afin de maintenir un tel équilibre se voyait naturellement régulé. Naturellement, car c'était les pêcheurs eux-mêmes, ces nomades vivants de et respectant la terre, qui s'était instauré leurs propres limites, bien que de manière très calculée afin de pouvoir venir les jours où le résultat de leurs travaux leur seraient favorables. Jusqu'à là aucun problème ne se voyait se présenter, quelques désaccords concurrentiel, mais n'ayant pas pour autant besoin d'être réglé de l'extérieur, les négociations se faisant vite de manière apaisée. C'est pour cela qu'il était rare qu'on demande de l'aide de ninja en ce lieu, la plupart du temps où s'était le cas cela concerné une demande de mains d'œuvre. Cette fois-ci c'était plutôt différent de cela, il ne s'agissait pas pour autant d'une réel querelle entre pêcheur, mais d'un problème bien plus grave concernant pas mal de monde.

En effet, depuis un petit moment le lac avait changé de couleur, cela s'était fait comme ça, du jour au lendemain sa teinte était devenu verdâtre, sans que personne ne réussisse à le comprendre. D'autant plus que le changement de couleur s'était a priori passé avant le jour de pêche, ce qui bien entendu alla empêcher ce dernier d'avoir lieu, ne pouvant savoir quel danger représenté ce phénomène. Pouvant aussi bien être innocent, étant simple coloration sans autres effets, comme toxique, seul doute empêchant alors toutes activités, au risque d'être responsable de la mort de dizaines de personne voire centaines et surtout pour eux de se voir condamner pour cela. Une vision égoïste, mais qui inconsciemment se voyait toujours présent en l'Homme, appliquant toujours une action à sa personne exclusivement, même quand cela ne le concerné pas, comme s'il était l'exemple de tout un chacun. On ne pouvait pas vraiment leur en vouloir, sachant que de toute manière ce mystère devait être résolu. C'était, donc, justement pour cela que le blond venait de rejoindre ce marécage. Suivant un chemin artificiel mis en plus depuis un moment à force d'arpenter les lieux, ne s'étend pas pour autant trop étendu afin de ne pas abimer les lieux, ce qui voudrait dire ne plus pouvoir en profiter. Lorsqu'ils devaient aller plus loin, alors il le faisait à pied, l'eau ne s'élevant pas très haut à certain endroit, bien qu'il était fort possible de se retrouver ensevelit en pensant toucher le sol quand celui-ci n'était que superposition de poussière et boue. Ils allèrent donc l'amener dans un lieu sûr, là où ils avaient l'habitude d'agir. Une fois sur place, ils n'avaient plus l'air de vouloir s'occuper du reste, ni même à peine essayer de toucher cette eau verte. D'un côté cela était normal, sachant qu'en plus de cette couleur, une odeur putride s'élever, faisant complètement disparaître l'habituelle fraîcheur des lieux. Il allait donc devoir agir seul à présent, allant sans hésiter poser sa main sur la surface de l'eau, ce qui eut pour effet pendant un faible instant de pousser l'eau verte à la manière d'une onde, pouvant dès lors voir le fond comme si rien ne s'était jamais passé ici. Le vert refit alors surface, levant sa main se voyant tel un liquide, la couleur verte s'étend également présenté dans son membre. Il pouvait sentir quelques choses de bizarre, cela ne semblait pas être ce qu'on pensait réellement. La couleur et l'odeur existait réellement, mais pourtant il sentait qu'il y avait un élément qui clochait. Demandant alors qu'on lui donne un réceptacle de vers, là où ils entreposaient les quelques poissons ne devant pas mourir d'asphyxie et demandant une manière de faire ne pouvant être appliqué ici. Posant alors sa main à l'intérieur, il libéra le liquide, le vert se faisant alors recouvrir par l'eau provenant de son corps. Enlevant par la suite sa main, il pouvait observer ce qui allait se passer. Voyant le vers s'élever tranquillement, il finit par complètement se présenter à la surface, en superposition comme s'il s'agissait d'huile. C'était bien ce qu'il pensait en ayant appliqué sa main sur le lac en voyant très clairement son fond au lieu d'une teinte verdâtre encore présente en profondeur.

Ayant une certaine idée en tête à présent, sans en révéler l'identité, il demanda qu'on l'amène vers les entrepôts suivantslapêche. Ces derniers se voyaient utiliser pendant une journée entière avant de vendre la plupart des poissons, seul ceux devant être revendu sur le vif pour ne pas perdre en gout était directement vendu, ces derniers étant souvent pour les particuliers. Il y avait des moyens de conservation à contribution, permettant à la fois de ne pas voir l'aliment pourrir mais également ne pas perdre en saveur, cela tant qu'il ne s'agissait pas d'un trop long moment, cette méthode étant rude voyait à long terme complètement détériorer le poisson. Ils atterrirent donc enfin à la surface, se dirigeant donc tranquillement vers les entrepôts, devant être complètement ou presque vide à présent. Ils entrèrent dans l'un puis dans l'autre, sans rien voir de suspect, c'était alors qu'il n'en restait que trois, allant entrer dans l'un qu'il vit la porte du second s'ouvrir. Se dirigeant alors directement devant, lorsque celui-ci se vit complètement ouverte, ce fut à la surprise général, bien que pour le ninja un seul regard de satisfaction se manifestait, qu'ils purent admirer un bel entrepôt avec une pèche si impressionnante qu'on aurait cru qu'il s'agissait là du travail de trois groupes, pourtant seul un se voyait être face à eux, complètement aux désarrois, il essaya de s'enfuir, le ninja n'ayant même pas besoin d'agir qu'il se faisait arrêter par le pêcheur qui l'accompagnait jusque là. Après cela, l'homme avoua tout, qu'il avait pêché la veille pour prendre de l'avance, voulant avoir le plus de poisson avant le lendemain, il choisit d'utiliser un produit devant acheminer les poissons au même endroit, se regroupant. Bien entendu le résultat finale ne fut pas le même, bien que lui eut réussi à attraper ses poissons, il ne put réussir à se débarrasser du produit. Ne voyant que sa propre finitude là dedans, il n'avait pas remarqué ou avait ignoré cela, qu'il s'agissait d'un produit à appliquer minutieusement dans un milieu clos, lui l'ayant appliqué en dose sur un lac entier. Le produit dans le milieu naturel ayant eu des réactions diverses libéra même cette odeur putride après un certain instant. Quant à la question de sa disparition, cela n'était pas vraiment un problème, une grande quantité allant se faire éliminer naturellement par les plantes présentes dans le marécage, eux-mêmes en abondance et les divers poissons ne risquant rien en étant au contact avec le produit, n'essayant déjà pas d'y rentrer en contact. Pour plus de prudence, il n'allait pas pour autant pêcher avant un certain moment, attendant que cela se tasse, bien qu'en ce jour pouvant utiliser les poissons déjà capturé par le responsable de tout cela. Ce dernier allant être jugé et pour sûr ne plus pouvoir être le pêcheur qu'il était. Tout cela ne concernant pas directement le ninja, lui n'hésita pas un instant et s'en alla sans se faire prier.