Encore une requête du Mizukage. J'avais à faire à un assassinat, c'est vrai que ça me change de mes missions habituelles mais bon j'aime le changement. J'étais dans les rues de Kiri en direction du motel où se trouvait la femme que je devais éliminer à cause de son trop plein de curiosité. J'entrai dans l'auberge en civil, kimono bleu, cheveux attachés, toute belle et pomponnée ! Oui, je devais sortir après ma mission je n'avais pas trop le choix que d'être habillée de la sorte, en plus je me fondais dans la masse donc rien de mieux.
Il ne me fallut qu'une minute pour arrivé devant la chambre de la femme. J'avais déjà son numéro de chambre grâce aux infos filtrées. J'ouvris la porte du studio qui faisait 5m², me dirigeai vers la chambre où la porte blanche était déjà ouverte pour mon arrivée. Je me faufilais tout droit dans la pièce, en face, un lit de taille moyenne avec un silhouette dessinée dessus celle-ci recouverte par une toile blanche. Je n'avais jamais vraiment fait ce genre de mission dans mes antécédents de ninja, pour moi c'était une première et l'angoisse était maîtresse de ma personne, je n'avais jamais tué quelqu'un, même durant une mission corsée avec une multitude d'adversaire je les laissais en vie juste les assommants ou les mettant hors d'état de nuire. Oui, cela relève de l'impossible mais je pense qu'on a tous le droit à la vie même si cette fois-ci je ne devais pas désobéir car je pourrais mettre mon village en danger et la vie de plusieurs innocents qui sait ? Je m'approchais derrière le lit, me penchais vers elle la regardai puis d'un coup j'eus un frisson qui me fit décoller du sol. Je me retournais car une présence m'avait averti qu'elle était là. Je ne me retournai pas brusquement mais baissai légèrement la tête en regardant derrière. Je remarquai un peu plus tard que de la boue recouvrait maintenant les draps blancs du lit en bois synthétique. Un clone.

Mizuki : Je me suis faite avoir, je pensais régler ça plus rapidement.

Femme : Ne vous en faite pas, j'attendais votre venue.

J'étais sous l'effet de la surprise durant un moment mais je me calmai vite, je ne voyais pas le visage de la dame, le réverbère à l'extérieur perçait grâce à sa lumière les rideaux de la chambre et laissait voir une corps d'une femme habillé d'une jupe blanche elle aussi. Je tenais en main un senbon que j'avais caché dans mon kimono auparavant. Je le tenais fermement. Je ne me retournai pas pour être en face de la femme car j'avais une drôle d'impression que malgré le silence qui planait elle allait se dévoiler elle-même. Drôle de présage je sais mais j'ai rarement tord sur ce genre de chose, je ne sais pas comment l'expliquer. Je n'avais pas eu tord, les lèvres de la femme commençaient à bouger mais aucun son n'en sortaient jusqu'à ce que :

Femme : Je... je me nomme Aoki. Je sais qu'il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre, je lis à travers vous que vous ne pourrez pas non plus me tuer. Je pense savoir ce que vous voulez savoir à mon sujet.

La voix de la femme semblait froide et tremblante, comment ça elle le savait ? Oui, s'infiltrer dans un pays étranger et se retrouver dans cette situation, on pouvait s'y attendre. Ma main tremblante à l'idée de faire un meurtre, comment pouvait-elle le savoir ? Nous sommes dans l’obscurité comment avait-elle pu apercevoir ça ? Est-ce une sorte de jutsu héréditaire ? Un dojutsu ? Ou bien un genjutsu dans lequel je suis prise ? Je me posai beaucoup de questions maintenant sur cette femme qui se dévoilait à moi comme dans un livre ouvert.
Mais pourquoi ? Serait-ce l'idée de la mort qui la fait divaguer et me dire tout ceci ? Ou est-ce une vengeance ou bien un dernier regret avant sa mort ? Je ne la comprenais pas mais chacun à mène sa vie comme il veut.

Mizuki : Qui vous envoie et pourquoi êtes-vous ici ?

Aoki : J'ai été envoyé ici pour recueillir des informations sur le village de Kiri et sur les évènements qui s'y étaient passé il y a peu. Ainsi recueillir des informations sur Le Mizukage et sur ... Je suis espionne et j'étais employée par un groupe d'un autre village qui n'était pas le mien mais je ne puis savoir lequel. On m'avait promis une forte récompense ainsi que des mérites pour éviter la guerre entre deux clans. Mais bon tout ceci n'est plus, j'ai failli entant qu'espionne envoyait par ce groupe, un jutsu a été posé à mon insu sur mon coup voyez-vous même. Elle fit pencha son coup sur le côté laissant voir la marque d'un jutsu de scellement qui ne m'était pas familier. Maintenant que j'ai failli je suis condamnée à mourir telle est ma destinée en tant que ninja. Vous avez eux les informations nécessaires. Vous vous dites que je suis folle, vous n'avez pas tord. Je préfère faire une bonne action avant de quitter ce monde... Ce sera la seule aussi...

Mizuki : Bien, je ne peux que m'y résoudre Aoki... Vous avez été vaillante pour votre village et votre clan, votre nom fera parti de mes histoires quand je ne serais plus qu'une vieille dame bonne à raconter des histoires. Adieu.

Tout se passa si vite, je savais qu'elle allait se donner la mort de toute façon. Je ne voulais pas assister à un tel spectacle de boucherie. Je me dirigeai vers la porte, mains jointes, je l'ouvris puis dans un crissement de métal, le son d'un cal sanguin se fit entendre dans l'appartement. L'ombre de l'atrocité se projetait sur le mur comme des ombres chinoises racontant ainsi une vie dure et malsaine qu'elle avait mené. Je fermais les yeux pour ne pas me dégoûter d'avantage. Je ne l'avais pas tué mais je me demandai juste si j'aurais été capable de le faire. Pourquoi me poser une telle question maintenant ? J'étais dehors contemplant les étoiles dans cette nuit noire. Aoki s'était sacrifiée pour son peuple, ses deux clans s'étaient le sien et celui qui le concurrence. C'était ça le monde des shinobis, morts, pleurs, guerre, sang... Rien de plus qu'un tapis de haine tissait avec des fils de vengeances pour créer ce tout. L'envie n'était plus de sortir pour moi mais de réfléchir à la dureté de la vie et de ses conséquences, je rentrais chez moi le coeur gros en me rappelant de cette femme et de son courage hors du commun d'un simple mortel. Si un jour il m'arrive d'être dans ce cas alors je me donnerai la mort, d'ici là je n'oublierai jamais ce soir, il me sera à jamais marqué. Je rentrais chez moi écrivant le rapport de mission avant de me retrouver dehors sous ma véranda avec une tasse de thé à faire une nuit blanche.