Sujet: Le maître et l'élève [PV CHO] Lun 25 Juin - 9:52
Le respect est primordial à Konoha.
Il était tard cette nuit, contrairement à mon habitude je n'étais pas aller à la forêt de la mort, à vrai dire je n'aimais pas tellement y trainer tout les soirs. En effet le fait de m'y rendre chaque nuits me renfermais sur moi-même, me coupant du reste du monde, d'autant plus que ce soir j'avais rendez-vous avec une personne importante de ce village. Ainsi je me levais de mon lit, décidant à me préparer comme à mon habitude, sans oublier mon arsenal ninja. Prenant soin de ne pas faire de bruit en quittant le cocon familiale, je me dirigeais vers les rues de Konoha, la lune était présente et contrastait avec la noirceur de cette nuit, on aurait dit qu'elle nous observait, elle brillait de milles éclats. Marchant ainsi parmi les rues, capuche sur la tête, tête baissée, je réfléchissais à mon rendez-vous, je ne savais pas pourquoi il voulait me rencontrer. Marchant d'un pas calme et serein je repensais à tout ce qui m'avait poussé à devenir un shinobi d'élite de Konoha, peut-être que la désertion de mon frère avait beaucoup joué dans mes motivations, surtout que c'était une épreuve à surmonter.
De plus le clan Aburame avait beaucoup perdu en notoriété depuis que l'un de ses membres ai déserté, c'était incroyable comme du jour au lendemain les regards envers nous n'étaient plus les mêmes. Les habitants nous scrutaient de bas en haut, comme si nous étions de vulgaires insectes, sans jeu de mots abusé. Mais je ne prêtais pas attention aux critiques, c'était la meilleure façon de perdre espoir, il ne fallait jamais écouter ce que les gens disent, c'était une erreur de débutant, il fallait rester sois même dans tous les cas, rester humble, garder la tête haute. C'est pour ça que je marchais toujours avec honneur, je savais très bien que mon clan rebondirai un jour où l'autre dans tous les cas, d'autant plus que le clan était l'un des plus puissants de Konoha, même si nous restions très discrets, nos capacités elles, étaient immenses. Avançant ainsi parmi les ruelles, je ne sentais aucune présence, décidant à me poser sur un banc j'attendais patiemment tout en réfléchissant à voix haute.
- Est-ce que ce village m'aime?
C'était comme si j'attendais qu'une voix me réponde, que quelqu'un me redonne espoir, surtout que la personne n'était toujours pas arrivée, j'aimerai tellement que quelqu'un me donne ma voie à suivre, la ligne directrice de ma vie, que quelqu'un s'occupe de moi. Tête baissée je devais rester fier, ne pas verser de larmes, je ne pouvais pas me le permettre, les hommes ne pleurent pas, ils ne peuvent pas. Si non cela est synonyme de faiblesse, je ne pouvais pas salir mon nom, connu pour être l'un des plus froids du village caché de la feuille. J'étais destiné à un avenir glorieux, mais la mort était aussi sur ma route, c'était le cycle de la vie, un jour où l'autre des personnes plus fortes que moi prendrons ma place, c'était ça. Chenille un jour, cocon l'autre, papillon pour finir finalement à l'état de poussière.
Sujet: Re: Le maître et l'élève [PV CHO] Jeu 28 Juin - 10:00
« Sentir l’amour des autres pour soi est un besoin légitime, mais n’attends pas qu’on te le manifeste pour être l’homme que tu es. »
Je m’approchai de ce jeune homme assis sur ce banc. Ses pensées sombres et mélancolique due à sa personne pourtant prometteuses l’empêchait de voir l’intérêt que lui portait ses amis, sa famille ou son mentor. Le ciel ayant pour unique luminaire la lune brillant de mille feu, dessina ma silhouette imposante qui se trouva près de jeune Aburame si son banc. Contrairement à ce dernier, j’avais ma capuche relevé, laissant paraitre mon visage et ma chevelure m’arrivant en dessous du cou. Peu de gens avaient l’occasion de me voir visage découvert, et cela en disait long sur la relation que j’entretenais avec une personne.
« Ne t’ai-je pas appris l’importance de l’estime de soi Lio-san ? »
Il fallait qu’il comprenne son importance, sa valeur. Je m’étais promis une chose concernant l’avenir de ce garçon : qu’il brille et devienne meilleur que moi. Jamais de ma vie j’eus à faire la rencontre d’une personne ayant un esprit aussi vif et brillant que le mien, malgré l’absence de lien du sang. Il était cependant comme un fils pour moi, mais je ne me l’avouais pas à l’époque… sans doute trop fier pour me plier à ce genre de sentiment. Je regardai ce jeune homme avec un léger sourire en coin de lèvre.
« Tu sais Lio, un jour viendra où tu devras transcender tes propres peurs, ainsi que tes doutes. Voir au-delà des choix difficiles, ne tenir compte que d’un seul facteur : la vérité. Mon Nindo pour toi. En ce jour, ton talent et tes compétences sont affaibli par ton jeune âge, ce qui est compréhensible. Et la perte d’un proche n’aide en rien. Mais je ne t’ai pas choisi comme membre de l’ANBU si tu ne pouvais surmonter de telles épreuves : soit fort. »
Je me voulais rassurant et compréhensif pour ce jeune homme. Mais mes paroles n’auraient d’importances que si ses intentions n’étaient aucunement malsaines… comme le furent ceux d’Hebi. Je me redressai, m’adossant au dossier du banc. Un vent frais parcouru l’allé menant aux grandes portes du village. « Je t’ai fait venir ici pour t’annoncer une nouvelle qui risque de te surprendre : à partir d’aujourd’hui tu seras le chef des Satsujihannins. »
Je ne fis aucunement attention à la surprise que je pouvais sentir l’attitude de Lio. Tous ceux qui me connaissaient pouvaient se demander si je n’avais pas perdu la tête à ce moment-là, mais peu de gens pouvaient clairement me cerner à l’époque… et encore au jour d’aujourd’hui.
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Sujet: Re: Le maître et l'élève [PV CHO] Lun 2 Juil - 12:23
Takashi, toi aussi tu vas me laisser seul?
Si vous saviez comment la vie n'avait pas été charmante avec moi, je ne vivais que pour les ordres, les éxécutions, baignant dans des visions de sangs, des hommes et des femmes en sanglots. Ce sont toutes ces choses qui vous poussent à vous haïr, qui vous empêchent de dormir, qui vous tracasse sans cesse. C'était ce petit picotement à chaque fois que je tuais, ce petit pincement au cœur qui se faisait plus présent chaque jours. J'en avais vécu des assassinats et pourtant à chaque fois c'était le même dégout, même si j'étais réputé pour mon sang froid je restais tout de même un homme, avec des émotions, des convictions. Mais quand on est Anbu tout ça s'efface, comme les fleurs en automne, comme tous ces rêves qui disparaissent chaque matins. Soudain je sentis une présence, assis sur mon banc mes insectes me firent remarquer de la présence d'un de mes êtres que j'appréciais le plus, comme mon père, Cho Takashi. Le Hokage de Konoha, celui qui m'avait tant poussé dans ma vie, et quoi qu'on dise je ne lui en voulais pas de m'avoir ordonné de tuer, c'était un mal pour un bien, toutes mauvaises personnes méritaient sa sentence. Il s'approchait ainsi de moi, de sa silhouette imposante, pour tout vous dire il n'y avait que cet homme qui m'intimidait, seul cet individu pouvait me faire trembler et pourtant beaucoup de personnes savent que je n'ai peur de rien.
Mais quelque chose était différent de d'habitude, oui je voyais enfin son visage. Ses cheveux et ses yeux si purs, rares étaient les personnes qui avaient pus la chance de le voir de la sorte. Oui je savais très bien que j'avais de la chance, mais à vrai dire la chance n'avait rien à voir la dedans, c'était plutôt un lien qui nous unissait, un lien si fort. Comme un père et son fils, même si nous n'avions aucun liens de sangs il n'y avait qu'à lui que j'écoutais. Moi qui étais si calme d'apparence je pouvais me transformer en monstre si on touchait à mon Kage. De sa voix rauque il venait de parler me précisant qu'il m'avait appris l'estime de soi, mais dans un contexte tel que celui-ci je n'avais plus aucune estime envers moi. De plus à force de tuer et de voir le liquide rougeâtre couler je ne savais plus qui j'étais moi même. Et comment se recomposer nous même quand la perte d'un frère vient tout chambouler, quand votre seul repère affectif vous quitte lui aussi, comment se reconstruire, comment savoir où aller? Pouvais-je y arriver seul? Après tout je m'étais toujours débrouillé seul, solitaire j'avais appris à tuer seul même si mon senseï, Cho, m'avait tout appris plus tard. Il l'avait façonné d'une certaine façon, j'étais une maison vide et lui s'occupait de la meubler.
« Tu sais Lio, un jour viendra où tu devras transcender tes propres peurs, ainsi que tes doutes. Voir au-delà des choix difficiles, ne tenir compte que d’un seul facteur : la vérité. Mon Nindo pour toi. En ce jour, ton talent et tes compétences sont affaibli par ton jeune âge, ce qui est compréhensible. Et la perte d’un proche n’aide en rien. Mais je ne t’ai pas choisi comme membre de l’ANBU si tu ne pouvais surmonter de telles épreuves : soit fort. »
Alors c'était ça la sensation que l'on s'intéresse à soit? Oui je comprenais très bien les paroles de mon maître et cela me touchait droit au coeur, c'était comme si en quelques secondes il venait de me redonner espoir. Non je ne sautais pas de joie, mais je sentais une force monté en moi, peut-être étais-ce de la confiance, en fait je comprenais que j'avais de l'importance aux yeux de Takashi. C'était peut-être banale, mais pour une personne telle que moi c'était beaucoup, bien plus appréciable que tous les plaisirs de la vie. Même si je ne montrais rien je possédais un énorme sourire intérieur, il venait de me rassurer, comme un père l'aurait fait à son fils. Attendris par une telle vision je me permettais de penser pour une fois, rêveur en regardant les étoiles j'aurai voulus être haut dans le ciel, fuir les problèmes de cette réalité, jouer avec les astres, briller de milles feux. Oui j'aurai voulus fuir ce monde, j'aurai tellement aimé que les conflits cessent, mais même après une grande guerre ninjas les hommes, trop avares, trop vicieux, sont encore capable de se déchirer. Pitoyable vie pensais-je, mais on ne peut pas changer les Hommes. Soudain mon maitre reprit la parole et cette fois-ci ses paroles eurent l'effet d'une bombe:
« Je t’ai fait venir ici pour t’annoncer une nouvelle qui risque de te surprendre : à partir d’aujourd’hui tu seras le chef des Satsujihannins. »
Non il ne pouvait pas, pas un être de plus, pourquoi s'obstinait tous à me laisser seul, face à de telles responsabilités, je n'allais pas pouvoir les assumer seul, j'avais besoin d'un repère, de mon second père, de soutien. Pourquoi voulait-il me laisser seul lui aussi? Je ne voulais pas que cela arrive, je n'étais pas prêt, pas prêt pour de telles obligations, de tels objectifs, diriger, donner des ordres, allais-je en être capable? Après tout pendant toute ma vie j'avais été un serviteur, avais-je assez de charisme pour diriger? Assez de puissance? Étais-je assez fort mentalement? Moi-même je ne le savais pas. Perdus intérieurement je décidais de répondre à mon interlocuteur après tout je ne pouvais être seul, je ne savais pas si j'en étais capable.
« Mais maître, je ne peux diriger seul, je n'en n'ai pas les capacités, je n'en n'ai pas le charisme, me faites-vous autant confiance? Moi-même je ne me fais pas confiance, je suis hésitant, de telles responsabilités sur mes épaules... N'avez-vous peur que j'échoue? Car ici l'échec n'est pas permis. Mais dîtes-moi que va-t-il advenir de vous? Allez vous me laisser seul tout comme mon frère l'a fait? Je ne veux plus être seul Takashi, j'en ai bien trop souffert... »
Regardant mon maître une légère perle salée coulait le long de mes joues pour finalement tombé sur le sol glacé en cette nuit sombre. Dans un léger "clap" on put entendre la tristesse d'un homme...
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