J'allumais une cigarette, tranquillement, le dos contre le mur d'une des nombreuses ruelles du village caché de la Brume. Aujourd'hui, j'avais le devoir de faire visiter Kiri à une petite famille, dont le père était venu dans le but de faire quelques affaires. Sachant que fumer devant eux allait donner une mauvaise image, je décidais de savourer le goût du tabac dès maintenant. Il était aux alentours de onze heure, lorsque je me dirigea vers le Port du village : la seule façon d'arriver à Kiri était de prendre le bateau. Je m'asseyais et contemplais les vagues, sereinement. Un petit vent frais fouettait délicatement mon visage, et traversait mes cheveux, à présent en bataille. Je sortis un élastique de ma bourse ninja, et les attacha de façon à en faire une petite queue de cheval. J'allais être plus présentable. Une poignée de minutes s'écoula, et un énorme bateau s'arrêta. C'était un bateau spécialement construit pour les visites touristiques. Malheureusement, la situation économique n'étant pas à son apogée, il n'y eu que très peu de touristes, à ce moment là. Seule un peu plus d'une dizaine de touristes sortirent du bateau, tous avec une énorme valise dans une main, voire dans les deux. Quatre personnes sortaient du lot : ils n'avaient pas de valises excepté un homme, et semblaient être des personnes aisés, à en juger par leur calme. C'était eux. Je m'avançais alors, tranquillement, les mains derrière le dos. Je les saluais :


La petite famille me regarda d'un air abasourdi, et s'en alla rapidement. Je ne pus comprendre avant qu'un homme, a l'air assez négligé et décontracté, vint me parler :


Il venait de dire cela avec un tout petit sourire, pour me rassurer, je pense. Oh la boulette ! Je me tournais alors vers eux. La petite famille était composée des parents et de deux faux jumeaux. Les petits riaient, et leur mère, génée, leur ordonnait de se calmer. Ils semblaient être une famille typique de paysans, tout le contraire de l'autre famille... Oh la la la laaaa ! Dans quelle galère je m'étais fourré... ?
Le père me dit alors qu'il était déjà venu ici, et, avant de s'en aller, me pria de m'occuper de sa petite famille pour le restant de la journée. Bien que ce fut ma mission, je le rassurais en lui disant qu'il n'y avait aucun problèmes. Nous le regardâmes s'éloigner, puis d'un coup, je me tourna vers eux, et plein de bonne humeur, je leur dit :

"Bien ! Je vais vous montrer tous les petits coins sympathiques de mon village natal ! Vous pouvez m'appeler Yu, et même me tutoyer."

Nous commençâmes alors la visite. Tout en leur parlant de l'histoire de Kiri, je les dirigeais vers la rue marchande, dans le but de les divertir. Evidemment, je ne parlais pas du passé sanglant des Kirijin, je ne suis pas fou ! La mère, elle, me questionnait un peu, sans doute dans le but de renforcer sa culture générale, tandis que ses enfants regardaient partout autour d'eux, émerveillés de voir un autre village que le leur. La femme me disait que leur famille venait de Suna, et que, contrairement à chez eux, ici, il faisait plutôt frisquet, et que cela était agréable. Une fois arrivés à la galerie marchande, tout se fit de manière assez naturelle. Les enfants, en voyant des jouets ninja (shuriken en carton et autres), eurent des étoiles plein les yeux, et supplièrent leur mère de les acheter. Elle le fit, contente que cela leur fasse plaisir. Nous passèrent près de deux heures dans les rues, marchant et revenant sur nos pas. La mère fut ravie à a la vue de la multitude de produits que Kiri pouvait vendre. Enfin, après quelques péripéties, dans ce milieux hostile (je plaisante), je les invita à manger dans le meilleur restaurant du coin. Cela ne me dérangea point de payer l'addition. Lorsque nous en sortîmes, il était déjà quatorze heures. Avec la mère, nous décidâmes de passer le restant de la journée aux jeux pour enfants, afin que les petits puissent s'épanouir. Pendant ce temps, je tenais toujours la discussion avec elle. Je pus appendre que son mari était un artisan, et qu'il avait une visite avec plusieurs marchands de la ville afin de parler des nouvelles armes ninja qu'il avait concocté. Au bout d'un petit moment, je décida d'aller amuser les faux jumeaux. La fin d'après midi allait commencé, et je les ramena au port, en marchant tranquillement. En voyant sa petite famille arrivée, le chef de famille me remercia, et sauta sur ses enfants. Je les saluais alors, et, en regardant leur bateau partir au loin, j'ouvris mon paquet de cigarette, et piocha dedans.