Un soleil à son zénith, comme d'habitude dans Suna, Midori venait de se lever. Assis à table, celui-ci finissait d'engloutir un petit-déjeuner bien copieux lorsqu'un bruit sourd se fit entendre. Tourné vers la fenêtre, celui-ci vit que des hommes étaient en train de clouer un message à un panneau en bois. Armé d'un T-shirt violet, Midori sortit alors après avoir rangé toutes ses affaire histoir de vérifié ce qui était écrit sur l'affiche. Apparemment, de nouvelles missions étaient disponibles dans le bureau du Kazekage, prêtes à l'emploi. Retournant alors dans sa maison, celui-ci s'équipa de sa sacoche de ninja et voulut partir vers la grande tour. Il fut néanmoins intercepté par un ninja bien plus haut gradé qui s'apprêtait à toquer à la porte.

« Sabaku no Midori ?
- Non non, je suis un cambrioleur. Mince, j'me suis fait chopper ! »

Toujours avec un mélange de sarcasme, de cynisme et de condescendance, Midori répondait la plupart du temps par des messages clairs nets et précis, montrant à quelle pointe la remarque de son voisin était débile.

« Oui bon, bref. Vous avez été assigné à une mission.
- De quel rang ?
- De rang D. Une mission en Duo avec un autre ninja.
- Je prends. Merci et bonne journée »

N'oubliant quand même pas la politesse, Midori se contenta de fermer la porte et d'ouvrir le message sans prendre le temps d'y réfléchir. Cela faisait un bail qu'il n'avait pas eut de mission. Les rangs D restaient les plus chiants, mais au moins il aurait de quoi payer son logement. Si on pouvait appeler ça un logement.

Il salua alors la gérante d'un signe de main et sortit tranquillement. Levant la tête, il savait exactement par où aller. La mission parlait d'aider l'escouade de police, or celle-ci commençait sa ronde aux portes. Rangeant alors l'intitulé de mission dans sa sacoche, il fit trois mûdras et s'écria :

Shihou Reppushou

Aussitôt, un ballon de vent apparut sous son postérieur, sur lequel il s'assit, et commença à filer jusqu'aux portes. Devant celles-ci, il se contenta tout simplement d'attendre que son coéquipier arrive.

De bon matin mon réveil sonna me laissant perplexe sur les occupations de ma journée. La gueule de bois j'avais fêté quelque chose hier, mais je n'avais plus souvenir de ce que c'était. Rapidement je me levais machinalement, me préparant et toute ce qui s'en suivait. C'était rare que je sois aussi motivé, tellement rare que je m'arrêtais en plein milieu de mon lavage de dent. Mort de rire, je crachais mon dentifrice retrouvant le chemin du lit. Comme si j'allais moi, me lever sans même savoir ce que je devais faire, au pire, on viendra me chercher. Alors que mes yeux allaient se fermer, des flashbacks d'hier revenaient. Malheureusement pour moi j'avais été piégé. Depuis peu il assignait plus trop les missions, j'en profitais pour me la couler douce un peu, j'avais pas mal aidé partout, le bureau remit sur pied nous avions nos missions de rétablies. Ainsi, hier, saoul, on m'avait assigné à une mission, cette dernière était de faire la ronde avec l'escouade de police. Merci le cadeau que c'était. Si ça ne tenait qu'à moi j'avais quelques dossiers sur eux, des trucs que j'avais plus ou moins vus, je pouvais attendre qu'ils passent dans mon quartier. Mais là était le soucis, je me coltinais un coéquipier. J'aimais pas les gens en général, alors si c'était pour me retrouver avec un autre Genin qui rêve de grandeur, j'en vomissais déjà ma dentition. Me secouant pour y aller à contre cœur, tout se déroula comme chez une personne normale, d'une façon inhabituelle pour moi quoi.

Me levant, je pris un café, oui je fis mon adulte. D'habitude un jus de pomme suffit, là j'étais à la caféine. Après avoir fait exprès de renverser ma tasse et d'exploser ma cafetière je m'écriais.

« Zut, je dois me rabattre sur la seule chose qui me reste, du jus de pomme. Quelle pensée mature. »

Je ne savais pas pourquoi mais aujourd'hui je serais un « grand ». Poursuivant mon petit déjeuner, je partis ensuite dans la salle de bain. Prenant une douche, me rasant comme les papas et mettant même de l'après rasage, et oui ! M'habillant comme à mon habitude, je sortais enfin. Marchant et souriant, je saluais tout le monde comme si j'étais une figure emblématique du quartier. Je m'arrêtais même devant un gars bien habillé pour lui serrer la main et faire comme si c'était un associé. Je rigolais de mes conneries, et mis les mains dans mes poches, perdant le sourire niais et hypocrite, je pouvais enfin reprendre mon rôle et dévisager ceux qui faisaient le même sourire que le mien y'a deux minutes. Leur disant d'arrêter que je savais très bien ce qu'ils pensaient, je met un point d'honneur sur l'honnêteté. Je passais probablement pour un taré, enfin, non, je passais littéralement pour un taré mais bon, nous n'avions qu'une vie et je détestais ces hypocrites. Personne de normalement constitué est de bonne humeur le matin souriant parce qu'il a juste envie, ou alors c'est un nouveau riche, exposant son bonheur mais vu la situation du village, ils ne devraient être à chaque coins de rues. Bref, les sourires du matin montrant une politesse gênée m'insupportait quand je n'avais pas mes quatorze heures de sommeil quotidienne. Je poursuivais ma marche, m'allumant une cigarette et arrivant près des portes de la ville. C'était le lieu de rendez vous, chose tout à fait logique car la police débutait leur chemin ici même. J'arrivais donc, avec un peu de retard sur l'heure de la mission, mais un peu d'avance sur le service de ses fonctionnaires.

A première vue mon coéquipier s'y trouvait déjà. Sans aucune surprise c'était un garçon normal, moi le vieux nouveau passerait encore pour un pervers si cela continuait, même si il avait d'être plus que certain Genin. Soufflant la fumée de ma cigarette je m'avançais vers lui. Il avait des gens plutôt longs, sombre, il m'attendait à première vue. Je le surpassais de quelques centimètres, et portait un T-shirt violet. C'était tout ce que je pouvais dire sur lui..

« Yo. Je suis Agon. Plions cette mission rapidement que je puisse retourner dormir.. »

D'une voix nonchalante je me présentais, laissant son tour de parole. Au loin quelques officiers débarquaient, il faut croire que nous discuterons sur le chemin. J'espérais qu'il soit assez intéressant pour me tenir en haleine une après midi, jusqu'ici, je n'avais rencontré que peu de gens qui valait le détour...

Debout, Midori observait les alentours afin de reconnaître son potentiel coéquipier. Celui-ci ne tarda pas à arriver, une cigarette au bec. Voici dont à quoi ressemblait le coéquipier de Midori. Ayant l'air ni trop jeune, ni trop vieux, sa coupe de cheveux fit intérieurement rire le Sabaku. Non pas qu'il se moquait de sa coiffure, mais il avait l'air de tout juste venir de se réveiller. Mais il appréciait ce genre de style bien plus que les coupes à la brosse ou tout autre coiffure peu originale. Le blanc pur était sans doute la couleur qui représentait le mieux celui-ci puisque la majorité de ses vêtements et même sa coiffure y étaient accordés. Les mains dans les poches, la capuche relevée, Midori fixait de ses yeux vairons le nouvel arrivant, un peu plus grand que lui. La remarque qu'il fit juste après extirpa un sourire en coin au Sabaku qui avait effectivement deviné juste sur les activités précédentes de son voisin génin.

« Enchanté ! Moi c'est Midori. Rassure toi, ça ne devrait pas prendre très longtemps. Enfin je l'espère .. »

Se tournant alors vers les officiers qui venaient d'arriver, le plus grand et le plus fort étant devant, le garçon aux cheveux violets s'avança pour être face à celui-ci. Le dépassant d'un demi bon mètre, tenue militaire oblige, le chef des officiers avait une coupe au carré. D'un blond très clair, ses cheveux ressemblaient vraiment à une brosse, si bien qu'il aurait juré que tous les cheveux étaient parfaitement alignés.

« Officiers de police, ces deux génin vous suivront durant votre ronde. Montrez leur les rudiments du métier, est-ce bien clair ? »

Après que tous les subordonnés, c'est à dire trois, aient répondu en coeur, le chef s'en alla au pas vers une direction diamétralement opposée. Les trois officiers poursuivirent alors leur chemin que nous talonnions nous aussi. La plupart de l'après midi, Agon et Midori restèrent silencieux. Rêvant de pouvoir s'évader de cette mission, le Sabaku ne daigna pas désobéir à un quelconque ordre sous peine de ne pas recevoir sa prime. Silencieux, comme toujours, les mains dans les poches, il ne fit que suivre les plus grands afin de vite boucler cette journée. Ce genre de missions l'agaçaient plus que tout, mais il n'avait pas le choix, il fallait qu'il paie son logement.

« Dis moi Agon, tu veux devenir policier toi plus tard ? Enfin, faire partie de l'escouade ANBU ? Non parce que moi, je m'en fous complètement et j'ai quand même été assigné à cette mission, alors j'voulais savoir si c'était pareil pour toi. »

Une question des plus innocentes, surtout que Midori aimait écouter se confier les gens. Après tout, à quoi bon pouvait-on servir si personne ne pouvait se reposer sur nos petites personnes ? Le reste de la journée passa rapidement et sans désagrément. La mission enfin finie, il pouvait retourner chez lui ou aller s'entraîner au terrain.