Naruto no Sousaku
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 Mission D - Sauvetage en haute mer

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MessageSujet: Mission D - Sauvetage en haute mer   Mission D - Sauvetage en haute mer EmptyJeu 12 Juil - 19:43

Boundless Boundaries by Onra on Grooveshark
Silence dans la chambre du Kaguya. Le vide murmure dans l'oreille du jeune homme. Couché sur son lit, il laisse son oreille se faire bercer par de douces litanies lacunaires. Autour de lui, le silence est à son comble, et pourtant, dans les méandres du guerrier, la sonorité est tout autre. Si tôt réveillé aux aurores que le Kirijin s'interroge. Qui est-il avant tout ? Un Kaguya, ou un Kirijin ? Son clan est enraciné au village caché de la brume. Le Shikotsumyaku s'y est développé à l'intérieur, entre deux batailles. Mais ce passé n'était pas celui de Hakkyō. Malgré tout, il restait aux yeux de ceux qui le connaissaient un minimum un Kaguya, donc par déduction un ninja sanguinaire et barbare. Il n'y pouvait rien, du moins, partiellement: d'une part son clan avait contribué à cette réputation négative, tandis que d'autre part la population de Kiri avait toujours vu d'un mauvais œil les détenteurs d'un Kekkai Genkai. L'Impulsion Mortelle des Os ne faisait pas exception et bien au contraire, suscitait un vif mépris au cœur des possesseurs de Hijutsu. Alors s'il ne devait pas être un Kirijin, et un Kaguya, qui devait-il être ? Face à cette nouvelle et profonde question, le jeune homme soupira: il s'exaspérait lui-même de sa situation. Si tôt éveillé que déjà il se prenait la tête. Le shinobi se leva, alluma une clope, et fuma au bord de la fenêtre. Il devait évacuer tout ceci, en chargeant sa fumée nocive en réflexions pessimistes. Il devait vider son esprit, le clarifier pour passer une journée agréable. Autrement, il savait que le tourment le guetterait et gâcherait son seul plaisir restant, à savoir, profiter du paysage et du temps.

Plusieurs tirages de latte plus tard et l'Enfant des Neiges se revêtit de sa tenue habituelle. Revêtant l'indigo et le foncé dans un paysage de brume claire et de pierre grise, le Kaguya passerait à demi-aperçu ainsi habillé. De toute manière, aujourd'hui était une journée agitée: la tempête de la veille laissait ses filles jouer sur l'archipel de Mizu no kuni. Hakkyō serait donc en ce jour confronté à quelques averses, et de violentes bourrasques, remuant la tranquille brume de Kiri. Ce dernier prit le soin de déjeuner, avant de se débarbouiller le visage. Lorsque sa satiété et son hygiène furent correctes, il décida de partir pour le repaire du Mizukage, en quête d'une mission. D'ordinaire, le jeune homme était toujours sollicité par les autorités, pour effectuer quelques basses besognes de catégorie D. Aujourd'hui, comme la veille, personne n'était venu frapper à la porte du manieur d'os. Par conséquent le ninja au regard céladon choisit de prendre l'initiative, en allant quémander un quelconque ordre de mission. Dehors, le ninja effectua un bref chemin vers le bâtiment administratif relié à l'Ombre de l'Eau. Hakkyō commençait à assimiler petit à petit le parcours le menant à sa destination du matin. Il mémorisa les allées, les quelques rares tournants, et surtout les gaffes à éviter. Il savait qu'il ne fallait pas emprunter ce boulevard, bondé de monde, sous peine d'être freiné par l'opulence de l'endroit. Il savait également qu'il fallait éviter de prendre des raccourcis à travers les petits ruelles sombres, histoire d'éviter d'avoir à faire à une vermine des quartiers induisant la démarche du Kaguya en une médiocre perte de temps.

A force de mémorisation, l'aspirant ninja trouva son chemin, et trouva le palais dans les meilleurs délais. Il rentra dans la bâtisse, esquiva quelques personnes ci et là. Comme toujours, même au petit matin, la foule commençait à se manifester dans le bunker du Mizukage. Pas dans l'intégralité du bâtiment en tout cas. En effet, la salle de distributions des missions était encore un peu endormie. En y accédant à l'intérieur, Hakkyō put le constater. Ce n'était pas plus mal au final: cela occasionnerait moins d'attente de la part du Kaguya. Lorsque son tour passa, le shinobi fut surpris de voir qu'aujourd'hui on lui attribuait une mission d'urgence, sans l'avoir toutefois convoqué auparavant. Étonné de ce constat, le néophyte de Kiri hocha rapidement la tête en guise d'approbation au donneur de mission, et s'en alla en vitesse. Dans ses pensées, le guerrier évoqua avec lucidité la mission qui lui fut confiée, et qui avait pour terrain d'action l'océan en personne.
— On a donc une femme qui se fait un sang d'encre pour son mari et son enfant… aux dernières nouvelles, les deux individus ne sont pas rentrés chez eux, et semblent à priori restés en mer. Avec la tempête de la veille, ils ont très certainement du être emportés vers le large, et risqués de subir quelques mésaventures. Espérons que je n'arrive pas trop tard.
Sur cette dernière phrase sombre, il avait quitté les quartiers du village et se dirigeait à présent vers le port. Là-bas, il pourrait remonter jusqu'à l'endroit où étaient localisés les deux marins. Trempé, le guerrier savait que son rapport de mission serait décisif. Il trancherait ainsi sur le sort des deux disparus. Ou bien il les retrouverait vivants, dans ce cas, la mission serait couronnée d'un grand succès. Ou bien il ne les retrouverait tout simplement pas, dans ce cas là, inutile de dire que les deux personnes survivraient par la suite en haute mer. Un élément fut susceptible de susciter la hâte du Kaguya: l'observation de quelques débris du bateau dans lequel les deux disparus avaient précédemment embarqués la veille. Suite à ce constat, le Kaguya augmenta son allure. Il courba l'échine, quasi-parallèle au sol, et effectua de grandes foulées, pour améliorer son pas de course. Il était déjà prêt à faire usage du Suimen Hogyou no jutsu afin de marcher sur le sol aqueux de la mer.

Un pied après l'autre, le Kaguya avança à présent sur le plancher océanique, fortement brisé par la houle menaçante. Agressive, l'onde se drapait aujourd'hui de vagues aux teintes céruléennes, comparables à des morceaux de nuit. Esquivant par moments d'agressifs ressacs, le manieur d'os dut désormais se fier à son instinct de ninja et aux quelques indications prescrites sur son parchemin de mission. Il avança donc en direction de la zone où le dénommé Hyotaru et son fils Hiroki avaient l'habitude de pêcher. Par chance, le guerrier put trouver quelques autres débris du bateau, bien plus importants que ceux au bord du port. Il fallait faire vite, car l'Enfant des Neiges approchait du but, tout comme d'importants mouvements ondulatoires qui menaçait l'accomplissement de cette mission un peu trop tendue pour une mission de rang D…
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MessageSujet: Re: Mission D - Sauvetage en haute mer   Mission D - Sauvetage en haute mer EmptySam 14 Juil - 16:05

Critique. Ce qualificatif résumait avec clarté la situation que vivait l'Enfant des Neiges. Confus sur cette route mouvante, il cherchait ses marques. La tempête s'agitait de plus belle, et il devait faire vite. La houle aérienne singeait sa sœur liquide, remuant dans ses remous céleste nuages et averses. Au cœur de cette danse véhémente entre air et mer, le Kaguya essayait tant bien que mal de remonter jusqu'aux deux sinistrés. Auparavant, lorsque les quelques bateaux de la marina avait disparu sous l'horizon onduleux, le guerrier avait trouvé de nouveaux débris du bateau de pêche. Le courant avait très certainement du ramener dans ce coin-ci les maigres morceaux de l'embarcation maritime. Quoiqu'il en soit, qu'importe ces traces, le manieur d'os savait qu'il devait faire vite. Bondissant entre deux vagues, il ignora la fraîcheur et l'humidité qui nuisaient à ses vêtements, et accéléra le rythme. Jamais Hakkyō n'avait eu l'occasion d'exécuter une mission D aussi éprouvante. Il en perdait son souffle, à force de galoper vers une cible qu'il n'avait toujours pas localisée. Il fut tellement exténué qu'il fut parfois obligé de s'arrêter. Immobilisé au cœur d'une mer déchainée, on se demandait bien ce qu'il pouvait faire là. Justement, il se le demandait lui aussi, et face à cette interrogation, il n'eut que comme réponse le fait qu'il devait être partout sauf à l'arrêt. Si tôt arrêté, qu'une fois son souffle amélioré, il se relança à la poursuite de ce qui paraissait être l'insaisissable. Presque perdu, le Kaguya savait dès le début que cette mission ne serait pas de tout repos. Il fallait se fier à peu de choses dans cet endroit hostile.

Tout les sens du shinobi étaient en alerte. De l'ouïe jusqu'au toucher, en passant par le goût, toutes les sensations y passaient. C'était bien entendu le sens visuel qui était le plus sollicité. Entre ciel et mer, l’œil percevait un chaos céruléen, avec pour seules variations la grisaille nuageuse, ainsi que l'écume, bave de vagues enragés qui déchiquetaient les cieux. Hakkyō avait toujours ce tableau mouvant collé à la rétine, et cette sensation dérangeante le forçait à se dépêcher davantage, quitte à trop s'essouffler. Un souffle court justement couvert par le puissant fracas environnant. L'oreille souffrait d'une vaste valse agressive. Les vagues s'entrechoquaient, s'élevaient quelques instants, avant de retomber brusquement. Ce cycle quasi-sempiternel augmentait de plus belle l'effet nuisible de cette dissonance naturelle. Difficile dans ce concert de bruitages et de grondements en chaine de repérer un quelconque appel au secours, manifesté par la voix, le sanglot ou le cri.
— De toute manière, je n'ai pas été envoyé en mission pour profiter de la nature et cueillir des marguerites à tout bout de chant, relativisa intérieurement le Genin.
Effectivement, il n'y avait pas trop de quoi profiter de la nature ici. Encore moins de quoi faire sa balade entre deux cueillettes pleines de joie. A la place, il n'y avait qu'un homme, courbé par le poids de la tempête, à la recherche de deux malheureux. Un homme plein de sang-froid, dans ce paysage que le grain avait glacé, mais n'avait en aucun cas gelé. Hakkyō avait fait jusque là un bon bout de chemin. Il savait que le retour au village serait plus ou moins long, et encore plus difficile si jamais il venait à retrouver les disparus. Mais pour l'heure, ce n'était pas le moment de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir battu. Le Kaguya était loin d'avoir progressé dans sa mission. Une odeur iodé titillait ses narines, comme pour le narguer de sa faiblesse. Les éléments en présence paraissaient moqueurs et sarcastiques en ce jour de tempête. Si l'eau était capricieuse, les vagues elles étaient déchainées, et faisaient de leur mieux pour barrer le chemin le plus court. Malgré la fourberie de l'onde, le shinobi ne recula pas, et au contraire, redoubla d'efforts pour avancer.

Son ardeur, au bout d'une bonne dizaine de minutes, le récompensa chaudement. Certes, la trombe n'avait toujours pas cessé de s'abattre dans ces eaux-là, néanmoins, en son sein se trouvait les deux pêcheurs perdus. Le Kaguya, devant la scène presque improbable, accourut davantage vers le tandem. L'enfant tenait tout juste sur le dessus d'une vaste planche en bois, issue d'un ancien ponton; le père lui était immergé dans l'eau, et s'appuyait avec ses coudes et son menton sur la planche de son rejeton. Le spectacle était des plus tragiques, mais pouvait virer quelque chose de plus chaleureux si jamais les deux malheureux réussissaient à revenir sur le plancher des vaches accompagnés de Hakkyō. Quand l'homme au squelette de combat fut à portée des deux disparus, son premier réflexe fut d'embarquer l'enfant sur son dos. Le gosse, désespéré, avait tout de suite compris la nature de ce sauveur venu de nul part. Avec son air neurasthénique et son habilité à faire de la surface aqueuse déchainé un sol divin, il ne pouvait s'agir que d'un shinobi, ou au moins un héros aux dons de ninja. De chaudes larmes coulèrent sur le faciès refroidi du bambin, qui était plus que content à l'idée de savoir que sa vie était prise entre de bonnes mains. Stabilisé entre les épaules et le bas des reins du quidam, le chérubin était fin prêt à partir. En ce qui concernait son père, le sauvetage risquait d'être des plus difficiles. Son regard même trahissait de la difficulté à le remonter à la surface, et à le rapporter jusqu'au port au côté de son fils.
— Allez-y, disait-il, d'une voix forte et à la fois teintée de faiblesse prenez mon enfant. Ramenez-le vivant jusqu'au port, je vous en supplie ! Lorsque la tempête a détruit le bateau, j'ai été violemment projeté contre un des murs brisés. Ma jambe a été salement endommagé… je n'arriverai pas à revenir à vos côtés…
Le courroux des cieux semblait avoir affecté la conscience du marin. Il était désemparé, et avait scellé son propre sort. A ses yeux affaiblis par la houle, la mort l'attendait dans ce paysage ténébreux. Son corps finirait englouti à jamais dans les abysses de cette mer agitée, qui lui avait coutée la vie. En ce qui concernait, le Kaguya était compréhensif, mais avant sa marge de compassion. En bon Kirijin, il tâcha d'imposer son autorité au malheureux.
— Je ne laisserai personne ici ! Vous m'avez bien compris ? Ma mission consiste à vous retrouver, et à vous ramener au village. Ce qui signifie que vous devez me suivre. Votre femme est morte d'inquiétude, pensez-vous qu'elle ira mieux en sachant que son homme est resté en mer, agonisant volontairement au cœur de la tempête ?
— Mais je ne peux pas ! *Sa voix était comme saturée en désespoir, et cherchait à éprouver de la pitié.* Je n'ai plus la force d'avancer… vous avez raison, ma femme se fait énormément de soucis pour moi et Hiroki, je n'en doute pas un instant… mais si jamais je venais à revenir, elle culpabilisera, et le poids du remords la fera souffrir davantage… je ne veux pas qu'elle souffre encore plus !
Il soupira. Le Kaguya soupira profondément, sentant l'air violent lui agressait le visage avec son humidité salée. Trempée, épuisé, Hakkyō était à bout. Il n'avait plus le choix. Il devait prendre une décision. Au plus vite. Rapidement. Tout de suite. L'orage annonçait une houle plus massive encore, se dirigeant vers le petit groupe isolé dans l'océan.
— L'humain connait la joie, avant la souffrance. Votre retour atténuera la douleur de votre femme, tandis que votre choix actuel ne fera qu’alourdir ses peines. Même si le remord la dévorera, il se dissipera avec le temps. Du moins, pas si vous choisissez de vous faire hara-kiri avec une lame de fond. La mort et votre disparition en mer laisseront à jamais votre femme dans le malheur. * Il se saisit dès lors du bras de Hyotaru, et commença à le relever doucement.* Allez, on y va cette fois. Tant pis pour votre jambe, des médecins s'en occuperont à notre arrivée. Pendant ce temps, il faudra faire avec.
L'homme acquiesça d'un unique signe de la tête. Son fils, épuisé par l'affaire, était à moitié endormi par la fatigue et à moitié éveillé par le grognement de l'eau. Le groupe sans plus attendre ne tarda pas à partir, à allure réduite, et avança sans se retourner. Il fallait, faire vite.
Au loin, devant la tempête menaçante, des formes se rapprochaient du quai. Quelle déité avait pu conduire ces silhouettes jusqu'au rivage ? Celle de la persévérance, certainement. Au final, trois formes, dont une accueillant en son échine une petite forme, accomplissaient le miracle de rentrer au village sous la tempête. Hakkyō avait mené à bien sa mission. L'enfant était sauf, et son père, boiteux, fut porté au final par un clone de la création du Kaguya. Son squelette s'était articulé à ses côtés, avant d'adopter une forme humanoïde. Une pure création de sa part en somme. Quoiqu'il en soit, une fois sur place, l'enfant et son paternel furent interceptés par un groupe d'Eiseinins chargés de leur offrir les premiers soins. Les soins de secours s'effectuant, le Kaguya fut autorisé à quitter les lieux. Tout en étant soignés, Hiroki et Hyotaru furent guidés vers l'hôpital de Kiri. Quant au manieur d'os, ce dernier se dépêcha de rentrer chez lui pour s'abriter et surtout se sécher. Même s'il avait vécu pendant des années dans un des pays les plus froids au monde, il n'empêchait qu'il était aussi vulnérable que n'importe qui lorsque l'humidité s'emparait de son corps.

Le lendemain, après avoir touché sa prime de mission D, Hakkyō fut mis aux nouvelles. La famille de pêcheurs étaient en deuil. L'enfant avait survécu au naufrage, et allait beaucoup mieux depuis la veille. Quant à Hyotaru, la fatigue et son état à sa jambe, quasi-déchiquetée, eurent raison de lui. Il n'eut tout juste que la force de rentrer au village, et de retrouver sa femme dans une chambre d'hôpital, pour lui adresser quelques paroles avant d'agoniser pour de bon… Malgré ce drame, il n'empêchait que le guerrier aux os de combat avait tout de même accompagné son devoir. Il avait ramené en vie les deux gens jusqu'au village, comme demandé: le trépas de l'un ou de l'autre après accomplissement de l'objectif n'était qu'un des risques encourus par la mésaventure des malheureux.
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