L'Académie Shinobi de Konoha ! Je ne pensais pas y retourner de sitôt. Mais pour une fois, je ne serais pas un élève - heureusement -, mais une aide venue de l'extérieur. En effet, j'ai reçu une mission où je dois aider les Académiciens à mettre en place l'examen blanc des Genins. Je dois donc me montrer à la hauteur de cet événement, car cet examen même s'il est blanc est très important pour les jeunes gens qui souhaitent devenir des Ninjas. Le sérieux sera donc de mise et j'espère bien que les académiciens le seront tout autant que moi.

L'aube s'est levée sur la cité, les volets sont encore fermés, les gens dorment encore ce qui n'est pas mon cas puisque je suis dehors en train de marcher. J'emprunte la rue principale du village pour rejoindre l'Académie. J'arrive à destination avec une heure d'avance, les cours ne commenceront qu'à huit heures. Je vois les autres personnes qui s'occupent également de l'examen. Tout le monde se salut cordialement. Néanmoins, l'un des académiciens me prend en aparté, ce dernier veut me parler en privé. Nous nous dirigeons vers la petite cour. Je vois qu'il a quelque chose d'important à me dire puisqu'il a du mal à parler clairement. Je l'écoute attentivement. A la fin de son monologue, je suis surpris. L'homme qui se tenait devant moi souhaitait que j'aille épaulé un professeur dans l'une des classes de l'Académie avant l'examen blanc. La raison de cette demande qui n'était pas prévue au début ? Le professeur est soi-disant un incompétent et cerise sur le gâteau sa classe est aussi la plus mauvaise, il a donc besoin d'aide. Si les résultats de la classe sont catastrophiques, le professeur aura des problèmes et les enfants devront refaire leur année. Je n'ai pas d'autre choix que d'accepter la requête de l'académicien même si je sais d'avance que mon intervention ne servira à rien.

Huit heures, l'Académie ouvre ses portes. Les enfants rejoignent leur classe. Je me trouve dans la classe du professeur « incompétent », ce dernier est stressé et cela se voit. Il se mange les ongles des mains, se gratte la tête. Les futurs Genins entrent dans la classe dans un brouhaha pas possible. Je n'ai pas besoin d'en voir plus pour en conclure que le professeur souffre d'un manque d'autorité et que ce sont les élèves qui font la loi ici.

« Silence ici » Dis-je de vive voix.

Mon ton était menaçant, mon regard sombre, je n'enlevais pas ma capuche de façon à ce qu'ils ne voient pas mon visage. J'essaye de leur inspirer de la crainte. Les enfants se taisent, ils regagnent leurs places dans un silence religieux. L'homme qui se tenait à ma droite avait un léger sourire sur son visage. Je le regardais puis je lui donnais une petite tape sur l'épaule. Je regarde cette petite assemblée qui n'en même pas large.

« On a deux heures pour vous apprendre ce que vous auriez dû apprendre il y a un petit moment. »

En effet, les examinateurs arrivent à dix heures. Si par miracle nous arrivons à avoir du résultat, le professeur de cette classe aura une épine dans le pied en moins. Néanmoins, ce n'est pas à moi de faire tout le travail, je veux voir comment il s'en sort. Je lui fais signe de faire son cours. Une heure c'est écoulé et c'est une véritable catastrophe. Je n'ai jamais vu ça. J'ai du mal à croire que c'est vrai, mais ces gosses ne savent rien faire. Leur professeur n'est pas incompétent, il est tout simplement nul dans le domaine de l'enseignement. Les élèves n'arrivent pas à comprendre ce qu'il dit - j'ai moi-même du mal à le comprendre, car ses explications sont incompréhensibles -, alors comment voulez-vous qu'ils soient studieux et calmes ?

« On arrête les frais, c'est terminé. Je prends le relais. Les enfants je vais être clair, les chances de réussite sont minimes, vous allez sans doute tous refaire une année sans même passer le vrai examen. Néanmoins, pendant cette heure je vais essayer de vous aider de façon à ce que vous ne vous ridiculisez pas devant les examinateurs.. »

Je leur montre les mudras qu'il faut faire. Je leur donne également des explications, tous m'écoutent attentivement. Trois hommes entre dans la classe, ce sont les examinateurs. C'est parti pour une heure de massacre. Je quitte donc les lieux, car ce n'est pas moi le professeur. J'attends dehors. Je regarde le ciel et je prie pour que ces gosses ne se ridiculisent pas trop. Je vois les trois hommes sortirent, ces derniers se dirigent vers moi. On discute ensemble. Le sujet de notre discussion concerne bien évidemment la classe et le professeur. Apparemment, ils étaient au courant de la situation. L'un d'eux m'explique que le professeur a été renvoyé, un autre me dit que les élèves pourront passer l'examen Genin, le vrai et le dernier me dit que mon intervention fut utile, car six élèves ont réussi l'examen blanc. Soit un tiers de réussite. On m'explique alors qu'un autre professeur prendra la relève, quelqu'un de plus compétant.

Ma mission s'achève donc, je suis heureux qu'un tiers ait réussi, car je pensais qu'aucun n'allait réussir.