Je tombais à l'eau. Certes, mon entraînement était assez étrange, mais il m'avait grandement aidé à progresser. L'exercice consistait à faire de simples pompes, mais sur l'eau. Ouais, je sais, c'est bidon, mais le fait de bien doser son chakra sur ses mains et sur ses doigts de pieds, et en même temps de faire attention aux divers changements de la mer n'était pas aisé en soit. Mais, je dois dire que, lorsque je tombais à l'eau, cela me faisait extrêmement du bien. Je ne pouvais faire qu'un avec elle, comme si elle avait toujours fait partie de moi. Je me liquéfia donc et me laissa bercé par la mer, pensif. Les 7 épées de légendes, et leur épéistes... Où pouvaient-ils bien se trouver, si ce n'est autre part que dans la village ? Mais, en réalité, ce n'est pas toutes les épées qui me hantaient, mais surtout l'une d'entre elles : Hiramekarei. Je surpris récemment une conversation entre mon grand-père et mon paternel. Apparemment, Grand-père l'avait déjà eu entre ses mains, bien que ce soit durant une courte durée. Il disait que c'était une lame d'exception. Je voulais bien le croire ! Une épée entre les mains d'un de mes proches ancêtres ! J'étais à la fois extrêmement honoré et jaloux. Jaloux que ce fut mon vieux gâteux de grand-père qui l'eut entre ses mains, et non moi. Je ne sais pas si c'était pour honorer mon Clan, ou pour ma propre satisfaction, mais il me la fallait absolument. Quoiqu'une autre de ses fabuleuses reliques me ferait extrêmement plaisir. Les seules personnes qui avaient des informations sur les différentes épées légendaires faisaient partis du clan Hôzuki. Malheureusement, ils m'avaient tous dit ce qu'ils savaient... Enfin, c'est ce que je pensais. Je ne pouvais pas en parler aux autres personnes du village, de peur de me faire trahir. Enfin bon. Je regagnais la terre ferme, la tête prise par de nombreuses hypothèses, certaines farfelues, d'autres plus que rationnelles.
Je me dirigeais vers mes affaires, qui étaient entreposées ça et là, autour de mon Katana. Je n'avais qu'un short sur moi. Je me changea donc, et troqua un jogging contre mon short trempé, et mis un débardeur, ainsi que mes sandales de ninja. Une idée avait germé dans mon esprit : et si le Mizukage connaissait les moindres détails sur les épées, voire même sur le parchemin qui permettait de les invoquer ? Dans tous les cas, il fallait que je progresse, que ce soit au niveau de mes capacités ou au niveau de mon implication dans le village. L'Arène étant déjà occupé, je m'étais "réfugié" auprès de la mer. Je pris mon Katana d'une manière vive, serra fort mes deux mains contre son manche, et commença une série d'attaques verticales. J'en effectua une deuxième... Puis une troisième. J'en fis de même avec les attaques horizontales. Ce n'était qu'un échauffement. N'ayant pas de réel senseï, je n'essayais de maîtriser à la perfection que les techniques dont je connaissais. Aujourd'hui, c'était au tour du Hien. C'est une technique qui consiste à renforcer sa lame par son chakra, rendant cette dernière plus longue et plus tranchante. Je m’exécutais alors, en prenant tout le temps dont j'avais besoin pour malaxer mon chakra et la faire prendre la taille de mon Katana. Je maîtrisais déjà cette technique, mais je voulais en faire l'une de mes spécialités. Un halo bleu se dessina autour de mon arme. Je trancha alors légèrement le sol, et pus observer un net changement : le sable à mes pieds était très distinctement tranché en deux, bien que ce ne soit pas aussi profond que je ne l'espérais : un peu moins d'une dizaine de centimètres. Je répétais alors, inlassablement, le même exercice. Je cru atteindre ma limite, pour le moment : le katana était prolongé de 4 centimètres. C'était déjà pas mal. Une heure avait passé depuis mon retour de mer, et je manquais cruellement de chakra. Je crois même qu'il ne m'en restait que quelques gouttes. Je n'étais pas satisfait, mais il fallait que je me repose. C'est donc d'un pas nonchalant que je décidais de rentrer chez moi...