La forêt est un lieu où la nature n'a toujours pas été encore dominée par la main de l'homme. Notre beau village est entouré de cette belle forêt luxuriante où ses arbres peuvent atteindre des hauteurs ahurissantes. Leurs feuillages peut-être tellement denses, que les rayons du soleil ne peuvent parfois traverser cet épais manteau vert. La nuit, la forêt aborde un nouveau visage, plus sombre, plus glacial. L'atmosphère n'y est plus chaleureuse, elle peut même devenir terrifiante pour un jeune enfant. Pourquoi est-ce que je parle de jeune enfant ? Pour la simple raison qu'il y en a un qui c'est aventuré pendant que sa mère ne l'avait plus sous surveillance. Maintenant personne ne sait où il se trouve, il est seul et la nuit est déjà tombée. Mon demi siècle d'existence m'a permis d'arpenter cette forêt des centaines de fois, je ne dirais pas que je la connais parfaitement, mais je sais retrouver mon chemin dans cette dernière. On m'a donc dépêché pour que je retrouve cet enfant et que je le ramène à son foyer.

J'essaye de me mettre à sa place, lui qui est tout seul dans un endroit où la nature est reine. Les animaux y prolifèrent, pourvu qu'il ne fasse pas de mauvaise rencontre. Je n'ai guère envie d'annoncer à sa famille que leur fils est mort, car il a rencontré un animal sauvage. Moi qui suis père d'un enfant du même âge, je ne pourrais pas supporter une telle nouvelle, je serais abattu, ce serait me porter un coup au coeur. Même la mort ne pourra pas me soulager d'une telle peine, car les enfants ne doivent pas partir avant leurs parents ou même leurs grands-parents. Cela fait une heure que je suis parti à sa recherche, j'ai demandé à ceux qui ont arpenté cette forêt plus tôt dans la soirée s'ils n'avaient pas vu un enfant. Mais tous me dirent la même chose : non. Personne ne l'avait vu et c'était cela qui me préoccupait le plus. Je poussais des hurlements dans la forêt dans l'espoir que le jeune disparu me réponde. Mais tout ce que j'entreprenais ne donnaient aucun résultat. Lorsque la nuit est tombée, il est plus difficile de suivre une piste, car notre vision n'est pas comme celle des animaux nocturnes.

Il est même possible que je marche sur ses traces, mais l'obscurité m'empêche de les voir. J'ai été bête de penser pouvoir le retrouver avant que la nuit n'apparaisse, j'aurai pu prendre une lanterne en cas où, cela ne m'aurait rien coûté. J'ai fait preuve d'un manque de discernement et cette faute pourrait me coûter chère. S'il lui arrivait quelque chose cette nuit, je ne me le pardonnerai jamais. Je me dirigeais vers un arbre de petite taille et je lui arrachais quelques branches, je pris également du bois morts qui se trouvaient tout près de ce dernier. Maintenant, je devais trouver des pierres, car ces dernières allaient me permettre d'allumer un feu. Cinq petites minutes suffirent pour que trouve mon bonheur. J'entrechoquais les deux pierres dans l'optique de faire du feu. Mon bois mort prit feu, un petit halo de lumière vint éclairer cette pénombre qui était pour le moment reine des lieux. J'arrachais l'une de mes manches et j'enroulais cette dernière délicatement autour de la plus grosse branche que j'avais arraché à l'arbre. Je venais de me créer une torche qui allait grandement m'aider dans mes recherches.

Maintenant j'étais capable de voir à plus de dix mètres grâce à ce flambeau d'infortune. J'examinais le sol avec minutie. Dès que je voyais une trace, je m'arrêtais et je l'analysais, le plus souvent je tombais sur celle d'animaux. Mais la patience finie toujours par récompenser, je vis plusieurs traces fraîches de petits pieds partirent vers une direction que je n'aurai pas prise. En effet, l'enfant c'était aventuré sur le territoire des loups. Le danger était bien présent, l'enfant ne devait avoir qu'une dizaine de minutes d'avance sur moi, ce n'est pas beaucoup, mais assez pour faire de mauvaises rencontres. Je me mis à courir, me servant toujours de ma torche pour me guider. Soudain, un hurlement retentit. Ce cri était celui de l'enfant, puis les aboiements des loups se firent entendre. Mon coeur commença à battre la chamade, je devais me dépêcher.

« J'arrive petit » Criais-je de toutes mes forces afin que l'enfant sache qu'il n'est pas seul ici.

Je courais de toutes mes forces, je remarquais très vite que ma course avait perdu de sa splendeur, mais elle restait néanmoins efficace puisqu'elle me permit de rejoindre l'enfant. Je lançais ma torche sur l'un des loups afin de le faire reculer. J'attrapais le gosse par le col de son t-shirt et je le pris comme s'il n'était qu'un vulgaire sac de patates. Je lançais plusieurs Kunais sur ces animaux, ils reculèrent. Je m'avançais vers la torche que j'avais lancée et je la ramassais, elle allait m'être encore utile. Je faisais de grands mouvements avec mon bras pour toujours repousser ces bêtes. Les loups décidèrent de partir, ce qui était une bonne chose, le jeune garçon pleurait à chaudes larmes. Il était temps que je le ramène auprès de sa famille. Pendant tout le trajet, j'essayais de le calmer et de lui remonter le moral en lui disant de ne plus jamais partir sans un adulte. Je crois qu'il a compris la leçon puisque quand je la ramenais auprès de sa mère, il se jeta dans ses bras en lui promettant de ne plus jamais faire ce qu'il a fait. La femme voulue me remercier que déjà j'étais partie. Il était inutile qu'elle me remercie, je n'ai fait que mon devoir. La nuit était belle, je décidais de donc de marcher dans les ruelles silencieuses de Konoha avant de rentrer chez moi.