« Un violeur ? Voilà qui n'est pas bien surprenant.. Je ne permettrait pas qu'on salit le nom des femmes tel que de vulgaire objet.. Je m'en charge avec grand plaisir. »

Le premier ordre de cette tâche était de localiser le malfaiteur, il semblait avoir goût de rôder parmi la pénombre et s'attaquer aux demoiselles, les emmenant parmi celles-ci. Bien qu'il serait plus logique de les tuer après avoir fait ceci visage découvert, l'homme n'avait guère intérêt à le faire et fonctionnait d'une tout autre manière d'après les dires. Effectivement, il enlèverait la personne pour ensuite la relâcher après l'acte, comme pour vouloir faire naître les rumeurs, faire attiser la peur parmi l'opaque brume nocturne. Avait-il des désirs, des fantasmes ou tout cela était-il qu'un jeu ? Certaines n'osèrent même pas témoigner contre lui par peur qu'il vienne se venger d'elles, usait il de cette peur pour se créer une ambiance maussade où celui-ci jugerait qui aurait eu l'audace de le dénoncer ou non. Beaucoup de questions se posèrent sur ces faits mais qu'une conclusion y parvint : le stopper. Un tel fou furieux dans le village ne pouvait être permis, la sécurité de nos dames était en jeu ainsi que la réputation du village, imaginez vous un peu si ce sujet se répandait au travers des mûrs et l'image qui se frotterait directement à leurs portes. L'affaire devait être étouffer et concluante, Miku comptait bien le mettre hors d'état de nuire mais pour sa propre volonté, son propre désir, celui de stopper cette infamie où les hommes rejettent leurs perversités sur la première passantes. Qu'ils pensent ainsi soit une chose, qu'ils aillent voir des filles de joies ou ont une maîtresse en fut une autre, mais qu'ils s'attaquent à de parfaites innocentes qui n'ont rien demander était un acte qui lui irritait l'esprit. La femme n'est pas un objet, n'est pas un défouloir, elles ont un cœur, une âme, elles vivent le même quotidien, la même misère, ce n'est pas parce que celles-ci étaient dotées d'une poitrine et d'un puits qu'il fallait en voir autrement ! Sous l'énervement, la kunoichi détruisit un tonneau de bois qui empiétait sa route en fracassant son poing dedans. Il suffit.

Le stratagème de la demoiselle était très simple, la nuit étant tombée, elle se baladerait parmi les ruelles jusqu'à tomber sur celui-ci et lui faire la peau ! Une stratégie avait on dit ? Disons que cette dernière n'avait pas vraiment l'humeur ni l'envie de plonger dans un grand récit poétique qu'est la déduction et la prévoyance. Non, vengeance était tout ce qui lui venait à l'esprit. Frapper, torturer, ligoter, il fallait qu'il paie d'avoir ruiner la vie sereine de ces personnes, vivant désormais dans la honte, la folie, la peur, elle n'en méritait certainement pas cela. Une femme, peut importe ses actes, ne mérite pas qu'on lui vole sa pudeur ainsi que son intimité. Miku avait revêtit une tenue assez provocante, seule, déambulant parmi la fameuse pénombre. Il n'était pas improbable qu'elle s'attire des ennuies qui la dérive de son objectif mais elle ne préféra pas y penser, car c'est justement quand une pensée vous traverse l'esprit que cela se réalise.. Puis dans le pire de ces cas, une bonne dérouiller ne leur fera pas de mal, espérant ne pas faire fuir la cible si celle-ci rôdait dans les parages.. Il ne manquerait plus que ça.. Elle essaye de se calmer, adopter un air plus serein et subtil plutôt que sa hargne qui le repousserait sans doute, ce genre d'individu aimait particulièrement les jeunes femmes, naïves et coquette, le genre de personne assez parfaite qui leurs donnent l'envie de tout détruire dans leurs vies par jalousie. C'était ça le viol. Avant tout il s'agissait de jalousie, de ne pas avoir de femme, de succès au près d'elle, alors on en vient à cette méthode. La jalousie de ne pas pouvoir séduire la femme parfaite, ne pas avoir la carrure de les courtiser, alors on emploie la manière forte, cruelle. Celle qui détruit une vie pour en satisfaire une autre..

« Où te caches tu.. » fit-elle en soupirant, patience à bout.
« C'est de moi qu'on parle ? » fit une voix bedonnante venant dans son dos.

On entendit le bruit d'une lame qui se frottait contre les murs de là où ils se trouvaient tout deux. Miku se douta de la situations, ayant prévu un kunai à sa cuisse juste à cette possibilité, l'attrapant furtivement pour se retourner, face à face avec l'interpeleur. Elle eu à peine le temps de contrer le couteau à la large lame que l'homme le releva pour venir re-frapper de plusieurs coups en suivant, il avait la ferme intention de la tuer, ce n'était certainement pas le violeur dont elle avait pour mission d'interpeler.. Qui était-il ? Un simple coup de kunai pour venir lui trancher la gorge et répandre son sang au sol, une froideur inouïe venant de la demoiselle, son premier assassinat. En vue de son regard, elle ne semblait pas effrayée, pas le moindre regret, elle fixait autre chose que le cadavre qu'elle avait engendrait.. Que regardait-elle ?

« Je suis une ninja sensorielle, ce genre de futilité ne marche pas avec moi. » rétorqua t-elle, l'œil émanant une flamme turquoise, ajoutant une part de lumière parmi la pénombre des lieux.
 « Aaah.. Je vois.. Je comprends pourquoi mon genjutsu n'a pas marché sur la belle femme que tu es.. Les autres se sont fait avoir d'une manière si futile.. Tu avais un corps si délicieux, c'est bien dommage de devoir mettre fin à tes jours pour garder mon identité secrète.. »
« Tu te servais d'illusion.. Ainsi tu créés une fausse personne... Une fausse mise en scène.. Les femmes n'y voit que du feux et se croit agressées puis tu les violes.. C'est finement joué.. et dégoûtant. »
« Dégoûtant ? Que sais-tu de moi ? Tu n'es qu'une pimbêche qui pète plus haut que son cul et se croit au-dessus de tout homme. La beauté n'est qu'un concept vu de tous pour établir une hiérarchie de qui est fait pour qui. Nous imposer cela dès la naissance, sans possibilité de changer, mourir avec cela. Certain sont chéris, d'autre maudits. Que sais-tu de ce que j'ai bien pu vivre ?! Tu te permets de juger ces femmes, les soutenir et moi dans tout ça ?! »
« Tu n'es qu'un déchet de la société.. Tu remets la faute sur ton physique, au lieu d'assumer que tu es tout simplement un détraqué.. Ta perversité est l'œuvre de tes malfrats, rien d'autre. Tu ne cherches même pas à les tuer ces femmes par vengeance, tu ne fais qu'atteindre leurs pudeurs, cela te rendra t-il plus beau ? J'en doute. Cela te rend fier ? Si c'est le cas, tu es encore plus dégoûtant que je ne l'imaginais. Tout ce dont tu as besoin, n'est pas d'un physique pour les aborder, tu as juste besoin de te vider et c'est ce que tu fais. »
« … Être toujours repoussé, ne laissant même pas la chance de faire découvrir l'être que nous sommes.. Elles se croient bien au-dessus de ce que nous sommes, d'une classe supérieur.. Alors que seul notre visage nous change l'un de l'autre.. Je ne suis pas un pervers.. Je détruis leurs vies tout comme elles détruisent la mienne.. Elles ne voient que le physique, alors soit ! Elles auront le dont de juger qui est beau et qui est laid.. Les repousser.. En échange.. Moi qui est une âme et un cœur.. Je me dois de juger qui en ont et qui n'en ont pas.. »
« Tu insinues que ces personnes n'en avaient pas ? »
« Elles croient en avoir l'acquisition.. Mais elles se trompent.. Elle n'ont pas de cœur, pas de sentiments, pas d'âmes.. Elles s'inventent une facette internes pour plaire, pour juger, pour critiquer.. Je détruis cette facette par la méthode qui les séduit le plus envers ceux qu'elles ont juger « bons ».. Le sexe... La chose divine qui leur à fait devenir ce qu'elles sont.. Alors je me dois dans mon jugement du bon esprit et du mauvais.. De détruire cette chose, la rayer.. Et j'utilise ce traumatisme pour assouvir cet objectif. »
« Je ne peux plus rien pour toi, tu sembles si.. convaincu. Je ne pourrais pas te juger finalement, à défaut de pouvoir te contredire tout comme te soutenir. Mais une chose est sûr, tu n'es pas un Dieu pour avoir l'audace de tes actes et aujourd'hui, il est temps de payer pour tes jugements.. Au final, tu ne vaux pas mieux qu'elles.. Tu t'es abaissés à leurs niveaux, voir même beaucoup plus bas.. Il en va maintenant à ton tour, d'être jugé une seconde fois pour ta folie désormais. »

Le visage désormais dévoilé, il se rendit bien compte que face à elle, il n'aurait aucune échappatoire.. Il ne tenta même pas de la tuer. Faire cela, sortirait de son objectif et ne ferait que certifier les dires de celle-ci.. Il n'avait plus qu'à se rendre, et ainsi être juger enfin pour ce qu'il est et non à quoi il ressemble. Tout n'était pas si mauvais enfin de compte, il s'avança vers elle le sourire audacieux, son dernier certainement.