Naruto no Sousaku
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 Si le soleil pouvait nous bouffer [Mission D]

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MessageSujet: Si le soleil pouvait nous bouffer [Mission D]   Si le soleil pouvait nous bouffer [Mission D] EmptyJeu 30 Aoû - 21:16


    Si le soleil pouvait nous bouffer [Mission D] Tumblr10

    Une puissante bourrasque faite de chaleur et de colère souleva en une traite une nuée de sable. Un nuage opaque flotta quelques secondes durant avant de retomber dans un silence le plus complet. A Suna, l'aurore prenait une allure de compte de fée, le ciel s'accordant à merveille avec les teintes ocres et orangées des dunes encore endormies.

    Une mèche de cheveux écarlate retomba sur mon front. Il était temps pour moi de bouger. Forçant sur mon poignet, je me propulsai en avant, atterrissant sur un toit voisin. Le jeu du chat perché dura jusqu'à ce les sources thermales apparaissent sous mes yeux. J'arrivai pile en face de la porte d'entrée. Mes sourcils se froncèrent, le plus dur était à venir. Un instant durant, je repensais à cette missive que l'on m'avait donné la veille. « Aider à l'inauguration du bain mère » pour faire court. Il y avait donc un tout nouveau bain qui venait d'être construit, et qui serait ouvert au public dès demain. Un soupir s'échappa de mes lèvres tendues à mesure que je m'enfonçais dans le couloir d'entrée. Alors que j'allais taper à la première porte venue, une main inconnu vint se poser sur mon épaule. Un frisson me parcouru alors le dos, cette main était gelée. En me retournant, je pu constater qu'une vieille... pour ne pas dire antique dame se dressait.. ou plutôt se voûtait devant moi. Ses cheveux d'un blanc neige retombaient autour de son visage ridé. Pas un sourire, pas un mot, un silence glacial s'installa entre nous deux. On aurait pu rester ainsi, à se regarder dans le blanc de l'oeil pendant une éternité, mais je mis un terme à cette chaleureuse pause en déclinant mon identité.

    -  'jour... Je suis Pandore Sazame, on m'a envoyée pour la mission.. Vous savez.. Inaugurer..  

    - C'est ça qu'on envoie de nos jours ?!

    Je restai muette, estomaquée. La vieille me regardait d'un air réprobateur. Ses yeux exorbités par l'âge remuaient en tous sens, s'arrêtant à chaque bandage qu'elle voyait. Ben quoi, je sortais d'une baston de gosse, et je m'étais faite ratatinée, où était le problème. Elle s'osa à toucher l'une de mes plaies. Me mordant la lèvres, j'encaissai le premier accoup, mais le deuxième fut de trop. Je reculai vivement d'un pas, montrant presque les crocs.

    -  J'en ai rien à cirer que vous me jugiez sur l'apparence. Ouais je suis encore Genin à mon âge, ouais je suis balafrée, mais c'est pas pour autant que je partirai d'ici ! 

    J'eus envie de rajouter « J'ai besoin de fric mémé ! » mais je me retins in-extrémis. C'est alors que son regard changea, moins solide. Elle rentra ses mains dans son kimono vert d'eau, et laissa s'échapper un léger rictus pas très méchant.

    - C'est par là, suis-moi. 

    Le sang retomba de mes joues, les gens avaient vraiment le don de m'énerver pour un rien. Après quelques virages, quelques couloirs sinueux et d'autres encore, nous arrivâmes jusqu'au-dit bain. Autour de celui-ci, 3 silhouettes se dessinèrent. S'activant de droite à gauche, courant, bondissant, elles semblaient très occupées.

    - Ton travail sera simple, tu exécuteras tout ce que ces trois personnes te demandent de faire. Et même si elles ne te le demandent pas, tu le fais, c'est tout. 

    J’acquiesçai de la tête. A première vu, cela ne paraissait pas si détestable comme job. La vieille s'éclipsa alors sous prétexte d'avoir du boulot en retard, et quant à moi, je restai scotchée à l'entrée du bain. Une voix masculine me héla :

    - Bon alors, qu'est-ce que t'attends, tu te ramène ? 

    Et les s'il te plaît ? C'est hors budget ? Le regard toujours fermé, j'avançai avec entrain. Ils allaient voir de quel bois je me chauffais. Alors que j'aurais voulu balancer un petit pic pour ce gars qui se prenait pour mon chef, un balai m'arriva en pleine face. Mon poing se serra autour, parfait, j'allais pouvoir évacuer mon adrénaline de trop.

    Ma matinée fut écoulée après quelques centaines de centaines... de centaines de coups de balais passés. Mes avant-bas me hélaient quelque peu mais rien d'alarmant pour autant. L'après midi, le bain était fin prêt, propre, surement agréable. Ah ce que j'aurais donné pour piquer une tête dedans pendant la coupure de midi. Mais rien que songer à y demander relevait de l'hérésie, vu les regards carnassiers qu'on me jetait à table. La vieille posa ses baguettes dans un bruit strict et leva la voix :

    - Cet après-midi, nous ouvrirons prématurément les bains au public.  

    La tablée fit une hola. Le bain n'aurait du être ouvert que le lendemain, voire même si besoin au sur-lendemain. Elle était vraiment givrée cette grand-mère. Il restait encore un paquet de décorations à installer, et le stand de boissons fraîches n'était toujours pas prêt. Avant d'être timbrée, l'obasan était tout simplement butée, et comme pas deux. Ne démordant pas à ses idéaux, elle eut vite fait de mettre toute la petite troupe sur le qui-vive. Plus qu'une heure et demie avant l'ouverture.

    Y'avait pas le choix. Je dus me concentrer pour générer deux clones qui servirait à l'installation des fleurs. Quant à moi, j'étais en charge des boissons. Moi.. Pandore.. Le feu follet de Suna, faire des boissons fraîches ! Honteuse et piteuse, je me résignai à la tâche à demi motivée. Mélanger les arômes, ajouter les glaçon, décorer d'une pelure d'agrume.. Refaire parce que c'est imbuvable. Recommencer. C'est bon le truc commençait à venir.

    Début d'après-midi. Le soleil à son zénith, et une file indénombrable de personnes devant le bain. Tous béats, tous désireux d'y plonger. Toute l'équipe est en sueur, mais intérieurement, attention, propre et accueillant jusqu'au bout. Maintenant les clones calmes et dociles fut une réelle épreuve, mais je tenais trop à ce pognon. Mais la tâche était loin d'être terminée. A présent... je devais... sourire. Vu que j'étais la potiche attitrée au service, je n'avais qu'une seule règle : Être souriante, comme si je savais le faire. S’enchaînèrent alors les vagues de personnes assoiffées qui se servaient et se resservaient en thé glacé, en sirop, en cocktail, en tout ! Mon job c'était d'apporter les boissons jusqu'aux personnes, dans le bain. Je l'aurais fait sans grande peine si elle n'avait pas utilisé toute son énergie durant la journée.

    En début de soirée, je n'avais plus qu'une idée en tête, m'asseoir et... insulter tout les premiers venus. Ca m'avait tellement manqué de ne pas gueuler, de ne pas montrer mon opinion ou même mes poings. Mon dos vint se poser contre un mur encore tiède. J'hésitai à ne pas m'y laisser glisser, abandonner mon poids à ce sol qui paraissait si attirant. Là, à nouveau la main gelée de l'obasan se posa sur mon épaule endolorie. Mes yeux rencontrèrent les siens. Je n'eus le droit qu'à un léger sourire, tout ridé en plus, mais mon cœur se souleva durant une fraction de seconde. Elle partit aussi silencieusement qu'elle était venue, et moi, je n'avais plus qu'à regagner mon appartement et enfin.. enfin me doucher.
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Si le soleil pouvait nous bouffer [Mission D]

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